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n En avril, de nombreux étudiants auraient été arrêtésdans les universités de Jimma, Haromaya et Nekemte.Certains s’étaient élevés contre des arrestationssurvenues dans la région d’Oromia.n En décembre, 135 Oromos, notamment desmembres du Mouvement démocratique fédéralisteoromo et du Congrès du peuple oromo, ont été arrêtés.De nombreux civils soupçonnés de soutenir leFront de libération nationale de l’Ogaden (FLNO)auraient également été arrêtés et placésarbitrairement en détention dans la région somalie.Des cas de torture et d’exécutions extrajudiciaires dedétenus étaient régulièrement signalés.On croyait savoir qu’un grand nombre d’Oromos etde Somalis arrêtés au cours des années précédentesétaient toujours détenus arbitrairement dans leursrégions respectives, ainsi qu’à Addis-Abeba. En raisondu manque de transparence, il était impossible devérifier le nombre réel de personnes en détention.n Un employé éthiopien des Nations unies qui avaitété arrêté fin 2010 était toujours détenu arbitrairementà Jijiga. Il s’agissait selon toute apparence d’unemanœuvre visant à contraindre au retour son frère,accusé d’implication au sein du FLNO et exilé auDanemark.Torture et autres mauvais traitementsLes informations recueillies faisaient régulièrementétat d’actes de torture en détention.Une grande partie des 107 opposants etjournalistes dont le cas est évoqué plus haut ontdéclaré avoir subi des tortures et d’autres mauvaistraitements lors de leurs interrogatoires au centre dedétention de Maikelawi. Des détenus ont signalé avoirété frappés (notamment avec des bouts de câble, desobjets métalliques et des meubles), suspendus parles poignets, privés de sommeil et maintenus àl’isolement ou dans l’obscurité <strong>com</strong>plète pendant despériodes prolongées. Beaucoup ont indiqué avoir étécontraints de signer des « aveux » et d’autresdocuments ensuite utilisés à titre d’éléments depreuve contre eux.L’utilisation de lieux de détention clandestins aégalement été signalée au cours de l’année ; desdétenus y auraient été passés à tabac et soumis àd’autres formes de mauvais traitements.Défenseurs des droits humainsLes organisations de défense des droits humainsavaient beaucoup de mal à fonctionner, <strong>com</strong>pte tenudes restrictions imposées à leurs activités par laProclamation de 2009 sur les associations et lesorganismes caritatifs.En février, le Conseil de l’Agence des associationset organismes caritatifs a maintenu sa décision degeler les <strong>com</strong>ptes bancaires des deux principalesorganisations éthiopiennes de défense des droitshumains, le Conseil des droits humains etl’Association des avocates éthiopiennes. Les deuxstructures ont formé un recours devant la Haute Cour.En octobre, celle-ci a confirmé la décision du Conseilde l’Agence des associations et organismes caritatifsdans l’affaire concernant le Conseil des droitshumains.Expulsions forcéesPlusieurs dizaines de milliers de personnes ont étédéplacées lors d’expulsions forcées dans les régionsdes Nations, nationalités et peuples du Sud, deGambéla, d’Oromia, du Tigré et somalie. Un certainnombre de personnes qui dénonçaient les expulsionsforcées ont été arrêtées.En février, le ministre de l’Agriculture a annoncéque le gouvernement avait réservé 3,9 millionsd’hectares de terres agricoles pour la location à desinvestisseurs étrangers, dont 800 000 hectares dansla région de Gambéla. De vastes superficies ont defait été cédées dans cette région, provoquant desdéplacements de grande ampleur et d’importantesopérations de déforestation.En février également, 15 000 habitants du Gambélaauraient été réinstallés dans des villages tout justeconstruits. Il s’agissait de déplacer un total de45 000 foyers (environ 225 000 personnes) sur unepériode de trois ans. Le gouvernement a indiqué quele programme relatif à l’aménagement de ces villagesétait sans lien avec les locations de terres, maiss’inscrivait dans le cadre d’un projet distinct, destinéà améliorer l’accès aux équipements de base. Il aégalement affirmé que la majorité des personnesavaient été réinstallées de leur plein gré. La plupartdes informations qui ont circulé indiquaientcependant que les habitants avaient été évacués deforce. De plus, les <strong>com</strong>modités et les infrastructurespromises faisaient cruellement défaut dans cesnouveaux « villages », tout <strong>com</strong>me les moyens desubsistance.Dans le cadre de mesures prises pour lutter contrela corruption, 5 000 habitants de Mekele, dans leTigré, ont reçu en avril l’ordre de démolir leurEAmnesty International - Rapport 2012117

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