13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Lutte contre le terrorisme et sécuritéDes attaques ont été menées par des groupes armésdont, en particulier, Al Qaïda au Maghreb islamique(AQMI). Visant dans la plupart des cas desinstallations militaires, elles ont aussi coûté la vie àdes civils. Plus de 100 membres présumés d’AQMI etd’autres groupes armés islamistes auraient été tuéspar les forces de sécurité, souvent dans descirconstances peu claires faisant craindre quecertains de ces homicides n’aient été des exécutionsextrajudiciaires.n Une attaque d’AQMI contre une caserne à Cherchellle 26 août aurait entraîné la mort de deux civils et de16 soldats.En février, un décret présidentiel a conféré àl’armée le pouvoir de lutter contre le terrorisme, dansle même temps qu’il levait l’état d’urgence. Égalementen février, un décret présidentiel modifiant le Code deprocédure pénale a conféré aux juges le pouvoird’astreindre pour plusieurs mois consécutifs lespersonnes soupçonnées d’actes de terrorisme àdemeurer dans des « résidences protégées », dontl’emplacement était tenu secret ; ceci permettait enfait le maintien en détention secrète pendant delongues périodes.Les personnes soupçonnées d’actes de terrorismeet placées en garde à vue par des agents duDépartement du renseignement et de la sécurité(DRS), le service de renseignement militaire, étaientsemble-t-il torturées et maltraitées. Dans certains caselles étaient maintenues au secret dans desconditions pouvant constituer une disparition forcée.n Abdelhakim Chenoui et Malik Medjnoun ont étécondamnés le 18 juillet à 12 ans d’emprisonnement, àl’issue d’un procès manifestement inique. Ils ont étédéclarés coupables du meurtre du chanteur kabyleLounès Matoub, perpétré plusieurs annéesauparavant. Les deux hommes étaient incarcérés sansjugement depuis 1999. La décision du tribunal sefondait sur des « aveux » qui auraient été extorqués àAbdelhakim Chenoui sous la contrainte et sur lesquelsil était ensuite revenu.Droits des femmesLes femmes continuaient de subir des discriminationsdans la législation et dans la pratique. En particulier,aux termes du Code de la famille de 2005, les droitsdes femmes étaient subordonnés à ceux des hommesen matière de mariage, de divorce, de garded’enfants et d’héritage.En mai, à la suite de sa visite en Algérie le moisprécédent, la rapporteuse spéciale des Nations uniessur la violence contre les femmes, ses causes et sesconséquences a déclaré que le gouvernement avaitpris des mesures positives dans le domaine des droitsdes femmes. Elle a toutefois exhorté les autorités àagir pour <strong>com</strong>battre la violence persistante contre lesfemmes dans la famille, le harcèlement sexuel et lastigmatisation des mères célibataires et des femmesvivant seules.En novembre, l’Assemblée populaire nationale aadopté une loi visant à améliorer la représentation desfemmes au Parlement. En revanche, elle n’a pasadopté les projets qui prévoyaient un quota de 30 %de femmes dans toutes les circonscriptions et ladésignation de femmes en tête de liste lors desélections.n En juin et en juillet, dans la ville septentrionale deM’sila, des groupes de jeunes hommes auraientattaqué des femmes qu’ils accusaient de prostitution.Impunité – disparitions forcéesCette année encore, les autorités n’ont pris aucunemesure pour enquêter sur les milliers de disparitionsforcées et autres violations graves des droits humainsqui ont eu lieu au cours du conflit interne des années1990 ni pour faire en sorte que les responsables deces agissements aient à rendre <strong>com</strong>pte de leursactes. Elles ont continué de mettre en application laCharte pour la paix et la réconciliation nationale(Ordonnance n° 06-01), qui accorde l’impunité auxforces de sécurité, rend passibles de poursuites lespersonnes qui critiquent le <strong>com</strong>portement de cesforces et octroie l’amnistie aux membres de groupesarmés responsables d’atteintes flagrantes aux droitshumains. Les familles de disparus faisaient l’objet depressions afin qu’elles acceptent, <strong>com</strong>me conditionpour pouvoir prétendre à une indemnisation, descertificats-type indiquant que leur proche étaitdécédé mais ne précisant ni la date ni la cause dudécès. Les forces de sécurité ont dispersé desmanifestations organisées par des familles dedisparus.Liberté de religion et de convictionCette année encore, des chrétiens, parmi lesquelsdes convertis, ont été persécutés pour exercice decultes sans autorisation, aux termes de l’Ordonnancen° 06-03 qui réglemente les croyances autres que lareligion d’État, l’islam. En vertu de ce texte législatif,AAmnesty International - Rapport 201213

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!