13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Mavaient torturé cet homme dans le but de lui arracherdes « aveux ». Le tribunal chargé de réexaminer ledossier n’a toutefois pas considéré que les droits del’accusé avaient été bafoués par le refus du juged’ordonner une enquête sur les allégations de tortureou d’exclure les « aveux » ainsi extorqués.Conditions carcéralesPlus de 200 détenus sont morts, essentiellement enraison de violences liées aux gangs, dans des prisonssurpeuplées et dangereuses.Migrants en situation irrégulièrePlusieurs dizaines de milliers de migrants sanspapiers, qui pour la plupart étaient originairesd’Amérique centrale et traversaient le Mexique dansl’espoir de gagner les États-Unis, risquaient d’êtreenlevés, violés, enrôlés de force ou tués par desgangs, qui opéraient souvent avec la <strong>com</strong>plicité dereprésentants de la force publique. Les auteurs deces crimes n’étaient pratiquement jamais amenés àrendre des <strong>com</strong>ptes. En février, la CNDH a recensé11 000 enlèvements de migrants sur une période desix mois. Les mesures prises par les autoritésfédérales et des États pour empêcher et sanctionnerces violences demeuraient insuffisantes, tout <strong>com</strong>mecelles adoptées pour garantir l’accès à la justice. Cetteannée encore, d’après certaines informations, desagents des services de l’immigration ont infligé desmauvais traitements et se sont rendus <strong>com</strong>plices debandes criminelles, malgré les mesures prises pourdéloger les fonctionnaires corrompus. Les autoritésn’ont pas rassemblé assez de données pour aider lesproches de migrants disparus dans leurs recherches.Les familles de disparus d’Amérique centrale ontorganisé des manifestations à travers le pays pourque leurs proches soient localisés et pour attirerl’attention sur le sort subi par de nombreux migrants.Des lois ont été adoptées dans le but d’améliorer laprotection juridique des droits des réfugiés et desmigrants. Les réglementations nécessaires à uneapplication efficace de ces lois ont, cependant, étérédigées sans consultation satisfaisante ; elles étaienten suspens à la fin de l’année.Des défenseurs des droits humains qui œuvraientau sein du réseau de centres d’accueil assurant uneaide humanitaire aux migrants ont subi des menaceset des manœuvres d’intimidation.n Sur les 72 migrants en situation irrégulièreassassinés en 2010 à San Fernando, dans l’État duTamaulipas, 14 corps n’avaient toujours pas étéidentifiés à la fin de 2011. En avril, 193 autres corps ontété découverts dans cette même ville ; l’identité demoins de 30 d’entre eux avait été établie à la fin del’année. D’après des proches, les méthodes de collecteet de préservation des preuves étaient inadaptées etentravaient les identifications. En août, les autorités ontannoncé l’arrestation et la poursuite en justice de plusde 80 personnes – dont 16 policiers – soupçonnées deliens avec le cartel de Zeta opérant à San Fernando.Parmi elles figuraient des individus qui seraientimpliqués dans des meurtres de migrants.Liberté d’expression – journalistesD’après la CNDH, au moins neuf journalistes ont ététués et de très nombreux autres ont été agressés etvictimes de manœuvres d’intimidation. L’impunitéétait la norme pour la plupart de ces crimes, malgrél’existence d’un service fédéral spécial chargéd’enquêter sur les crimes contre les journalistes. Desréformes vivant à ériger les crimes contre lesjournalistes en infractions de niveau fédéral et àaméliorer les procédures d’investigation étaienttoujours en cours d’examen.En raison des agressions et des manœuvresd’intimidation contre des journalistes de presse localedans les régions à forte criminalité, les médias locauxne couvraient quasiment jamais, ou couvraient mal,les crimes et les questions de sécurité publique. Lesmédias sociaux jouaient, en revanche, un rôle de plusen plus important, en informant sur les menacesauxquelles étaient exposées les populations locales.Des bandes criminelles ont tué au moins troisblogueurs et en ont menacé d’autres parce qu’ilsavaient publié des informations exposant leursactivités délictueuses.Dans l’État de Veracruz, les autorités ont arrêtédeux utilisateurs de Twitter et les ont retenus pendantun mois. Elles ont adopté une loi érigeant eninfraction la <strong>com</strong>munication, par quelque support quece soit, d’informations erronées entraînant destroubles à l’ordre public. La CNDH a déposé unrecours en inconstitutionnalité au sujet de cesmodifications législatives, au motif qu’elles violaient ledroit à la liberté d’expression.n En juin, un journaliste de renom, Miguel Ángel LópezVelasco, ainsi que sa femme et son fils ont été abattus àleur domicile, dans l’État de Veracruz, par des hommesarmés non identifiés. Ce journaliste spécialisé dans lacriminalité et la corruption de personnalités politiquesavait reçu des menaces de mort par le passé. L’enquête222 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!