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Eobligés d’assister les fonctionnaires, a été organiséedans la capitale, Addis-Abeba. Le gouvernement apris des mesures afin que les manifestationsantigouvernementales pacifiques qui étaient prévuesne puissent avoir lieu.L’Éthiopie a été touchée par la sécheresse qui afrappé la région. De graves pénuries ont été signalées,en particulier dans les régions somalie et d’Oromia.Les échauffourées se sont poursuivies entre lesforces gouvernementales et les groupes d’oppositionarmés dans plusieurs endroits du pays, notammentdans les régions somalie, d’Oromia, afar et du Tigré.Des élections ont eu lieu en février en vue depourvoir plusieurs milliers de postes au sein desconseils de district, locaux et municipaux.L’opposition a déclaré qu’elle boycottait le scrutin,alléguant que l’issue en était déterminée d’avance.L’armée éthiopienne a fait des incursions sur leterritoire somalien en novembre et décembre.Liberté d’expressionLes autorités ont recouru à des inculpations pénaleset à des accusations de terrorisme pour faire taire lesvoix dissidentes. Un grand nombre de journalistesindépendants et de membres de partis d’oppositionont été arrêtés sous l’accusation d’infractions liées auterrorisme. Ces arrestations intervenaientgénéralement après la publication d’articles critiquantle gouvernement ou à la suite d’appels en faveur deréformes ou de demandes d’autorisation demanifestation. Un certain nombre de détenus ont étéprivés de leur droit d’être en contact sans délai avecun avocat et avec leur famille.n En mars et en avril, au moins 250 membres etsympathisants de partis d’opposition oromos – leMouvement démocratique fédéraliste oromo et leCongrès du peuple oromo – ont été appréhendés dansl’ensemble de la région d’Oromia. Beaucoup étaientd’anciens élus, au Parlement national ou à l’assembléerégionale. Certains auraient été victimes de disparitionforcée après leur arrestation.n En juin, deux journalistes, Woubshet Taye et ReyotAlemu, et deux membres du Parti démocratiquenational éthiopien (opposition), Zerihun Gebre-Egzabher et Dejene Tefera, ont été arrêtés.n En juillet, les journalistes suédois Martin Schibbye etJohan Persson ont été interpellés dans la régionsomalie. Ils avaient pénétré clandestinement sur leterritoire éthiopien pour effectuer un reportage sur leconflit dans la région.n En août et en septembre, neuf membres duMouvement démocratique fédéraliste oromo et duCongrès du peuple oromo ont été appréhendés. Deuxd’entre eux – Bekele Gerba et Olbana Lelisa – ont étéarrêtés quelques jours après avoir rencontré desdélégués d’Amnesty International.n En septembre, au moins sept membres de partisd’opposition et deux journalistes ont été interpellés.Deux anciens prisonniers d’opinion, Eskinder Nega etAndualem Arage, figuraient parmi eux.En novembre, 107 des journalistes et opposantsmentionnés ci-dessus avaient été inculpésd’infractions liées au terrorisme. Six autresjournalistes, deux membres de l’opposition et undéfenseur des droits humains – tous en exil – ont étéinculpés. Toutes ces personnes étaientmanifestement poursuivies en raison de leursactivités, pourtant pacifiques et légitimes. Endécembre, Martin Schibbye et Johan Persson ont étécondamnés à 11 ans d’emprisonnement.Un journaliste a fui le pays en septembre aprèsavoir été convoqué pour interrogatoire par desreprésentants du gouvernement et des policiersfédéraux. La convocation faisait suite à la diffusionpar Wikileaks d’un télégramme dans lequel il étaitcité. En novembre, le journal indépendant AwrambaTimes a fermé sur décision des autorités ; deuxjournalistes ont fui le pays après avoir été menacésd’arrestation.En mai, des représentants de l’État et desresponsables de syndicats de la presse contrôlés parle gouvernement ont interrompu une manifestationorganisée par l’UNESCO pour célébrer la Journéemondiale de la liberté de la presse. Ils ont exclu desjournalistes indépendants et mis en place unmodérateur appartenant à l’organisme public deradiodiffusion.De nombreuses stations de radio, chaînes detélévision par satellite, sites d’information en ligne etsites Internet d’organisations de défense des droitshumains ont été bloqués, dont Al Jazira, Voice ofAmerica, la chaîne satellite ESAT, le site d’informationAddis Neger et le site web d’Amnesty International.Arrestations et détentions arbitrairesPlusieurs centaines d’Oromos accusés de soutenir leFront de libération oromo (FLO) ont été arrêtés. Lesdroits des détenus n’étaient souvent pas respectés.Un grand nombre de ces personnes étaient détenuesarbitrairement, sans inculpation ni jugement.116 Amnesty International - Rapport 2012

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