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Les répercussions de la directive de 2007 sur desmilliers de Dominicains d’origine haïtienne ont étédébattues lors d’une audience de la Commissioninteraméricaine des droits de l’homme qui s’est tenueen octobre. Cinq jours avant cette audience, leConseil électoral dominicain avait autorisé ladélivrance temporaire de pièces d’identité auxdescendants de citoyens étrangers. Cette décisionavait été prise dans l’attente des conclusionsd’enquêtes sur les allégations selon lesquelles despièces d’identité auraient été délivrées à tortavant 2007. Cependant, selon des organisations dedéfense des droits des migrants, la délivrance de cesdocuments restait à la discrétion d’agentsadministratifs qui, très souvent, continuaient de lesrefuser aux Dominicains d’origine haïtienne.Droits des migrantsEn janvier, à la suite d’une épidémie de choléra enHaïti, les autorités dominicaines ont intensifié lesexpulsions massives de migrants haïtiens, alléguantque cette mesure était indispensable pour empêcherla propagation de la maladie. Bien que deux agencesde l’ONU aient demandé en juin la suspension, pourdes motifs humanitaires, de tous les retours forcés enHaïti, les expulsions massives se sont poursuivies toutau long de l’année.n Le 20 septembre, à 5 heures du matin, au moins80 migrants haïtiens vivant à Navarrete ont étéexpulsés vers Haïti. Selon des organisations localestravaillant auprès des migrants, certains ont été battusau cours de l’opération et des enfants ont été séparésde leurs parents. Ces personnes, dont beaucouphabitaient dans cette ville depuis plus de 10 ans, n’ontpas eu la possibilité de voir leur situation examinée aucas par cas.Violences faites aux femmes et aux fillesSelon le Bureau du procureur général, 127 femmeset jeunes filles ont été tuées par leur <strong>com</strong>pagnon oupar un ancien <strong>com</strong>pagnon en 2011, contre 97en 2010.À la fin de l’année, une proposition de loi sur lemeurtre de femmes et de filles était en cours d’examen.Le Parlement envisageait notamment de l’inscrire<strong>com</strong>me un crime spécifique dans le Code pénal.Liberté d’expression – journalistesLe Syndicat national des professionnels de la presse aindiqué que, entre janvier et août, 60 journalistes etautres professionnels des médias ont été harcelés ouagressés physiquement, très souvent par despoliciers. En août, plus de 60 journalistes ontdénoncé une campagne de dénigrement menée pardes représentants de l’État contre des journalistesindépendants qui diffusaient des informations sur lacorruption et le trafic de stupéfiants.n Le 2 août, le journaliste de télévision José Silvestre aété enlevé et tué à La Romana. Il avait été la cibled’agressions et de menaces un peu plus tôt dansl’année, mais les autorités ne lui avaient fourni aucuneprotection, malgré la demande en ce sens formulée parle Syndicat national des professionnels de la presse.Droits en matière de logement –expulsions forcéesSelon des ONG locales, au moins 100 expulsionsforcées ont eu lieu entre janvier et septembre. Trèssouvent, la légalité n’a pas été respectée et lespersonnes concernées n’ont pas été consultées.Plusieurs morts et blessures par balle ont étésignalées lors de ces opérations.n Le 15 octobre, quelque 72 familles ont été expulséespar la force de terrains privés dans le quartier de Brisasdel Este, situé dans la municipalité de Santo DomingoEste. Selon des témoins, des policiers et des soldats onttiré des décharges de chevrotine et projeté du gazlacrymogène dans les maisons pour contraindre lesfamilles à sortir de chez elles. À la fin de l’année,plusieurs dizaines de ces familles vivaient toujoursdans un campement de fortune, dans une rueadjacente.Visites et documents d’AmnestyInternationalv Une délégation d’Amnesty International s’est rendue en Républiquedominicaine en mars et en octobre.4 Dominican Republic: ‘Shut up if you don’t want to be killed!’: Humanrights violations by police in the Dominican Republic (AMR 27/002/2011).4 République dominicaine. Des familles expulsées menacées(AMR 27/007/2011).RAmnesty International - Rapport 2012279

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