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Créserve indigène où il vivait eurent refusé d’être enrôlésdans le mouvement de guérilla.n Le 9 juillet, des membres des FARC ont fait exploserune voiture piégée dans le centre-ville de Toribío(département du Cauca), une région majoritairementhabitée par des indigènes. L’explosion du véhicule etles affrontements entre FARC et forces de sécurité ontfait quatre morts (trois civils et un policier), peut-êtredavantage. Au moins 120 civils et deux policiers ont enoutre été blessés.D’après les chiffres du gouvernement, 49 membresdes forces de sécurité et 20 civils ont été tués en2011 par des mines antipersonnel posées pourl’essentiel par les FARC. Des centaines d’autrespersonnes ont été blessées.Les statistiques officielles ont fait état de305 enlèvements en 2011, contre 282 l’annéeprécédente. Si la plupart ont été imputés à desbandes criminelles, la grande majorité de ceux liés auconflit ont été le fait des mouvements de guérilla.n Le 26 novembre, les FARC auraient exécuté quatremembres des forces de sécurité qu’elles détenaientdepuis au moins 12 ans.Le 4 novembre, le <strong>com</strong>mandant des FARCGuillermo León Sáenz Vargas (également appelé« Alfonso Cano ») a été tué par les forces de sécuritéau cours d’une opération militaire.Groupes paramilitairesMalgré leur démobilisation supposée, les groupesparamilitaires, appelés « Bacrim » (bandescriminelles) par le gouvernement, ont continuéd’étendre leur présence territoriale et leur influence.En février, le ministre de l’Intérieur et de la Justice,Germán Vargas Lleras, a admis que les Bacrimcontrôlaient de nombreux secteurs du pays, à la foisdans les zones urbaines et rurales. Des informationsont fait état de la présence accrue de paramilitairesdans des régions où les forces de sécurité étaientdéployées en nombre.Les paramilitaires se sont rendus coupables denouvelles violations graves des droits humains,notamment des homicides et des disparitions forcées,dans certains cas avec la collusion ou l’assentimentdes forces de sécurité ; ils ont procédé également àdes opérations de « nettoyage social » dans desquartiers urbains défavorisés. Au nombre desvictimes figuraient essentiellement des syndicalistes,des défenseurs des droits humains et des dirigeantsde la société civile, ainsi que des membres ou desreprésentants des <strong>com</strong>munautés indigènes, afrocolombiennesou paysannes.n Le 12 septembre, au moins 30 membres armés et enuniforme du groupe paramilitaire Los Rastrojos sontarrivés dans le bourg de Pesquería, qui dépend de lamunicipalité de Cumbitara (département de Nariño).Ils ont menacé et pillé les habitants, les accusant decollaborer avec les mouvements de guérilla. Devanttoute la population réunie, les paramilitaires ont, seloncertaines informations, démembré deux civils quiétaient encore en vie. Ils ont également enlevé13 personnes, dont deux au moins ont été tuées.Processus Justice et paixLe processus Justice et paix, entamé en 2005, n’apas enregistré de véritables avancées. Environ 10 %de l’ensemble des plus de 30 000 paramilitairescensés avoir été démobilisés remplissaient lesconditions établies pour bénéficier, dans le cadre duprocessus, d’une réduction de leur peined’emprisonnement en échange d’aveux sur lesatteintes aux droits humains. Les autres avaientbénéficié d’une amnistie de fait. À la fin de l’année,seuls 10 paramilitaires avaient été reconnuscoupables au titre du processus ; la plupart étaientencore en procédure d’appel.Dans une décision rendue en février, la Courconstitutionnelle a estimé que la Loi n° 1424 étaitconforme à la Constitution. Cette loi vise à accorderune amnistie de facto à des dizaines de milliers deparamilitaires de base, prétendument démobilisés, àcondition qu’ils signent un « Accord de contribution àla vérité historique et à la réparation ».Service civil du renseignementLe gouvernement a dissous le Départementadministratif de sécurité (DAS) le 31 octobre. Cetorgane opérant sous l’autorité directe du chef de l’Étatavait été mêlé à un vaste scandale impliquantl’utilisation de procédés illégaux (menaces, homicides,surveillance et écoutes illégales) contre des militantsdes droits humains, des représentants politiques, desjuges et des journalistes. Les faits s’étaient déroulésessentiellement durant la présidence d’Álvaro UribeVélez (2002-2010). Le DAS a été remplacé par laDirection nationale du renseignement.Plusieurs hauts responsables du DAS faisaienttoujours l’objet d’une information judiciaire pour leurimplication présumée dans ce scandale ; d’autresavaient déjà été condamnés. Une ancienne directrice78 Amnesty International - Rapport 2012

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