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Etraitements de la part de leurs employeurs. Legouvernement a refusé de coopérer avec desorganismes des Nations unies. De nouvellescondamnations à mort ont été prononcées, et unepersonne au moins a été exécutée.ContexteLes autorités ont pris des mesures pour empêcher queles soulèvements dans d’autres pays de la région nedéclenchent des manifestations à l’intérieur desÉmirats arabes unis. Elles se sont engagées à assurerdes « conditions de vie décentes » à la population etont annoncé une forte augmentation des retraites pourles anciens militaires ainsi que des prix subventionnéspour le riz et le pain. En février, le gouvernement aaugmenté le nombre de personnes ayant le droit devoter pour le deuxième scrutin national visant à élire20 des 40 membres du Conseil national fédéral (les20 autres membres étant désignés). En mars, plus de130 personnes ont signé une pétition adressée auprésident et au Conseil suprême de la Fédération pourréclamer des élections libres au suffrage universel etl’octroi de pouvoirs législatifs au Conseil nationalfédéral. En novembre, le président a promisd’accorder des droits accrus aux citoyens.Liberté d’expression et d’associationLes personnes qui critiquaient le gouvernement oudes pays amis risquaient d’être arrêtées.n Hassan Mohammed Hassan al Hammadi, membredu conseil d’administration de l’Association desenseignants, a été arrêté le 4 février. Il aurait été inculpéde « trouble à l’ordre public » pour avoir exprimépubliquement son soutien aux Égyptiens quimanifestaient en faveur de réformes. Détenu au siègede la Sûreté de l’État à Abou Dhabi, il a été remis enliberté le 17 février dans l’attente de son procès. Celuicis’est ouvert en novembre.n Six hommes liés au forum de discussion en ligne UAEHewar (Dialogue), bloqué par les autorités, ont étéarrêtés en avril. L’un d’eux a été libéré au bout d’unesemaine mais les cinq autres ont été jugés en juin pourdiffamation en raison d’articles publiés sur le site. Cescinq hommes – Ahmed Mansoor, blogueur et militant desdroits humains, Nasser bin Ghaith, chargé de cours àl’université et partisan de la réforme politique, et les troiscybermilitants Fahad Salim Dalk, Ahmed Abdul Khaleqet Hassan Ali al Khamis – étaient considérés par AmnestyInternational <strong>com</strong>me des prisonniers d’opinion. Dans unpremier temps, les débats se sont déroulés à huis clos.Par la suite, des observateurs internationaux, dont uneavocate qui s’est rendue dans les Émirats arabes unis aunom d’Amnesty International et d’autres ONGinternationales, ont été autorisés à assister auxaudiences. Le 22 novembre, le Groupe de travail sur ladétention arbitraire [ONU] a conclu qu’Ahmed Mansooravait été détenu de manière arbitraire, dès lors qu’iln’avait fait qu’exercer pacifiquement son droit à la libertéd’opinion et d’expression, et qu’il risquait d’être jugé aucours d’un procès inéquitable. Le Groupe de travail aexhorté les autorités à le remettre en liberté et à luiaccorder une réparation satisfaisante. Cependant, le27 novembre, Ahmed Mansoor a été condamné à troisans d’emprisonnement, tandis que ses quatrecoaccusés se voyaient infliger des peines de deux ansd’emprisonnement. Tous ont été remis en liberté lelendemain à la faveur d’une grâce présidentielle ; leurscondamnations restaient toutefois inscrites à leur casierjudiciaire.En avril, le ministère des Affaires sociales a pris desmesures contre quatre ONG qui avaient signé audébut du mois une lettre conjointe appelant à desréformes. Le ministère a remplacé les membres desconseils d’administration de l’Association des juristes,de l’Association des enseignants et de deux autresorganisations par des personnes nommées par legouvernement.En décembre, le gouvernement a déchu sixhommes de leur nationalité émirienne en prétextantdes problèmes de sécurité et des liens supposés deces hommes avec un groupe islamiste. Certainsd’entre eux avaient signé la pétition adressée auprésident en mars. Un autre homme aurait été déchude sa nationalité 10 mois plus tôt, pour les mêmesraisons.Droits des femmesLes femmes faisaient toujours l’objet de discriminationsdans la législation et dans la pratique, ainsi que deviolences liées au genre, y <strong>com</strong>pris au sein de lafamille. Le gouvernement n’a pratiquement rien faitpour mettre en œuvre la re<strong>com</strong>mandation formulée audébut de 2010 par le Comité pour l’élimination de ladiscrimination à l’égard des femmes [ONU] l’exhortantà prendre des mesures globales pour protéger lesfemmes contre les violences domestiques.Droits des migrantsLes travailleurs étrangers n’étaient pas suffisammentprotégés contre l’exploitation et les mauvais102 Amnesty International - Rapport 2012

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