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300 mesures, qui devaient entrer en vigueurprogressivement. En revanche, aucune résolution n’aété votée pour accorder aux Cubains une jouissanceplus <strong>com</strong>plète de leurs droits civils et politiques ouproposer des réformes législatives garantissant plusde libertés sur le plan politique. Le gouvernement amis en œuvre au cours de l’année des réformeséconomiques de faible portée, autorisant la vente devoitures et de logements et permettant l’exercice decertaines activités lucratives hors de son contrôledirect.Alan Gross, un ressortissant des États-Unis arrêtéen décembre 2009 pour avoir distribué du matérielde télé<strong>com</strong>munications sur le territoire cubain, a étécondamné par la justice cubaine à 15 ansd’emprisonnement pour atteinte à la sécurité del’État. Des personnalités et des responsablesaméricains ont tenté en vain d’obtenir sa libérationpour raisons humanitaires.Liberté d’expression, de réunion etd’associationLes pouvoirs publics ont continué de restreindresévèrement la liberté d’expression, de réunion etd’association des dissidents politiques, desjournalistes et des militants des droits humains ;placés arbitrairement en résidence surveillée ousoumis par les autorités et les défenseurs du régime àd’autres entraves à leur liberté de mouvement, ilsdevaient renoncer à certaines de leurs activitéslégitimes et pacifiques. Le gouvernement continuaitde contrôler l’ensemble des médias.Répression de la dissidenceEn février, en l’espace d’une seule journée, lesautorités ont arrêté plus de 100 personnes et placéune cinquantaine d’autres citoyens en résidencesurveillée. Cette opération préventive visait àempêcher la <strong>com</strong>mémoration de la mort du militantOrlando Zapata Tamayo, décédé en détention en2010 à l’issue d’une longue grève de la faim.n Reina Luisa Tamayo – la mère d’Orlando Zapata – etson mari, José Ortiz, quittaient leur domicile de Banes(province d’Holguín), le 22 février, en <strong>com</strong>pagnie dumilitant des droits humains Daniel Mesa, lorsqu’ils ontété arrêtés par une quinzaine d’agents des forces desécurité. Les autorités voulaient ainsi les empêcherd’organiser un hommage à Orlando Zapata à l’occasiondu premier anniversaire de sa mort, le lendemain. Toustrois ont été relâchés 12 heures plus tard. En juin,Reina Luisa Tamayo s’est exilée aux États-Unis avec safamille.Prisonniers d’opinionEn mars, le gouvernement cubain a libéré les derniersprisonniers d’opinion qui avaient été arrêtés lors de lavague de répression de mars 2003. Des prisonnierspolitiques, dont certains étaient incarcérés depuis lesannées 1990, ont également été élargis. La libérationdes 52 derniers prisonniers d’opinion avait<strong>com</strong>mencé en juillet 2010, à la suite d’un accordconclu avec les autorités espagnoles et d’un dialogueengagé avec l’Église catholique. La plupart despersonnes ainsi remises en liberté ont été contraintesde quitter l’île avec leur famille ; seul un très petitnombre a été autorisé à rester.n Le prisonnier d’opinion Nestor Rodríguez Lobaina,président et cofondateur du Mouvement de jeunesCubains pour la démocratie, a dû s’exiler en Espagne àsa libération. Arrêté en décembre 2010 parce qu’ilavait organisé une réunion chez lui, en août 2010, etaffiché des banderoles porteuses d’un messageantigouvernemental devant son domicile, il avait passéquatre mois en détention sans jugement. Entre 2000 et2005, Nestor Rodríguez Lobaina avait purgé une peinede six ans d’emprisonnement pour outrage auxautorités.Détention arbitraireLe pouvoir a continué de recourir au placementarbitraire en détention pour faire taire les opposants àsa politique.n Les Dames en blanc, un groupe de parentes etd’amies d’anciens prisonniers d’opinion arrêtés enmars 2003, et leurs sympathisantes ont été en butte àdes arrestations arbitraires et des agressions physiqueslors des manifestations organisées dans différentesvilles du pays. En août, cinq Dames en blanc deSantiago de Cuba ont été interpellées avant d’arriver àla cathédrale, d’où elles <strong>com</strong>ptaient démarrer unemarche de protestation. Quelques jours plus tard, cesont 19 membres du collectif qui ont une nouvelle foisété arrêtées. Par ailleurs, 49 Dames en blanc ousympathisantes ont été empêchées d’organiser dans lecentre de La Havane une manifestation de soutien auxmembres du mouvement de Santiago de Cuba et desprovinces orientales. À plusieurs occasions, des Damesen blanc ont déclaré avoir été agressées physiquementet verbalement par des partisans du gouvernementintervenant durant leurs défilés pacifiques. En octobre,CAmnesty International - Rapport 201293

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