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hommes lourdement armés les avaient emmenés le27 juillet pour les interroger dans une base militaire deGharyounes ; ils auraient ensuite été transférés dansun autre lieu.n D’après des séquences vidéo et d’autres éléments,le colonel Kadhafi était vivant quand il a été capturéalors qu’il tentait de fuir Syrte ; il a manifestement étéexécuté de manière extrajudiciaire le 20 octobre, tout<strong>com</strong>me son fils Mutassim. Le CNT a annoncél’ouverture d’une enquête ; ses conclusions n’avaientpas été rendues publiques à la fin de l’année.n Le 23 octobre, les corps de 65 hommes – des civilset des soldats loyalistes présumés – ont été retrouvésdans l’hôtel Mahari, à Syrte, qui servait de base à des<strong>com</strong>battants de l’opposition. Certains avaient les mainsattachées dans le dos ; beaucoup avaient été abattusd’une balle dans la tête. Sur des séquences vidéofilmées quelques jours auparavant par des miliciens,on voit un groupe de 29 hommes en train de se faireinsulter et menacer de mort ; presque tous étaient aunombre des 65 personnes dont les corps ont étéretrouvés par la suite. Aucune enquête n’a été ouvertesur ces homicides.Déplacements forcés de populationAvant le conflit, deux millions d’étrangers au moinsvivaient en Libye ou y étaient en transit ; beaucoupétaient des personnes ayant besoin d’une protectioninternationale. À mesure que le conflit s’est intensifié,des centaines de milliers de personnes, tant desétrangers que des Libyens, ont fui le pays, y <strong>com</strong>prisdans le cadre d’évacuations organisées. Un grandnombre ont été dévalisées ; certaines ont été arrêtéeset détenues pendant plusieurs heures, voire plusieursjours, et battues avant d’être autorisées à reprendre laroute. Les personnes originaires d’Afriquesubsaharienne étaient particulièrement exposées. Latrès grande majorité ont fui vers la Tunisie ou l’Égypte(voir Tunisie, Égypte et le résumé Europe et Asiecentrale).Des centaines de milliers de personnes ont dûquitter leur foyer pour se réfugier ailleurs en Libye.Certaines ont pu rentrer chez elles à la fin deshostilités, mais les habitants des régions considérées<strong>com</strong>me favorables au colonel Kadhafi craignaientd’être la cible de représailles. Ils étaient toujoursdéplacés à la fin de l’année. C’était notamment le casde quelque 30 000 habitants de Tawargha qui avaientfui la ville en août lors de l’avancée des <strong>com</strong>battantsde l’opposition basés à Misratah, et de membres de latribu des Mashashiyas, dans le massif du Nefoussa. ÀMisratah et ailleurs, des milices ont empêché dessympathisants présumés du colonel Kadhafi derentrer chez eux ou ont pillé et incendié leurslogements, en toute impunité.Réfugiés, demandeurs d’asile etmigrantsLe CNT a promis de respecter le droit de solliciterl’asile et d’en bénéficier, mais il ne s’est pas engagé àratifier la Convention relative au statut des réfugiés[ONU] et son protocole de 1967. En avril, le présidentdu CNT a promis de « fermer les frontières à cesAfricains », ce qui faisait craindre que les réfugiés, lesdemandeurs d’asile et les migrants ne continuent àêtre victimes de discrimination et de mauvaistraitements en Libye et à être considérés <strong>com</strong>me despersonnes indésirables. Prenant une initiative quirappelait les pratiques abusives du passé, notammentles opérations menées en mer pour « repousser » lesétrangers vers la Libye où ils risquaient d’être arrêtés,torturés et détenus dans des conditions effroyables, leCNT a signé en juin un protocole d’accord avec lesautorités italiennes. Par cet accord, les deux partiess’engageaient à gérer conjointement le « phénomènemigratoire » par la mise en application d’accords decoopération existants sur l’« immigration illégale » (voirItalie).À la fin de l’année, des centaines de personnesoriginaires d’Afrique subsaharienne étaientmaintenues en détention illimitée et sans jugementpour de présumées « infractions liées à l’immigration ».Droits des femmesLe CNT s’est engagé à respecter les droits desfemmes et a inscrit le principe de la nondiscrimination,y <strong>com</strong>pris fondée sur le genre, dans saDéclaration constitutionnelle. La discrimination enversles femmes restait toutefois bien ancrée tant dans lalégislation que dans la pratique.Évoquant la législation relative au mariage, leprésident du CNT a déclaré, le 23 octobre, que toutesles lois contraires à la charia (droit musulman)seraient modifiées. La Loi 10 de 1984 relative aumariage, au divorce et à leurs conséquences autorisela polygamie, mais dispose qu’un homme souhaitantcontracter un deuxième mariage doit au préalableobtenir l’autorisation d’un tribunal spécial garantissantqu’il y est apte mentalement, socialement etfinancièrement.LAmnesty International - Rapport 2012201

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