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personnes en leur disant qu’elles étaient indésirablesdans le pays. Figuraient parmi elles des réfugiésreconnus qui avaient présenté leurs papiers à lapolice. Un réfugié de la République démocratique duCongo, qui avait besoin de soins pour ses blessures,s’est vu délibérément empêcher de déposer uneplainte contre la police.Peine de mortDans une affaire concernant deux ressortissantsbotswanais, la Cour suprême a conclu, le22 septembre, que le gouvernement ne devait pasextrader d’individus risquant d’être condamnés àmort sans avoir obtenu au préalable de l’Étatrequérant des garanties écrites que l’accusé nerisquait en aucun cas la peine capitale. Le recoursformé par l’État contre cette décision n’avait pas étéexaminé à la fin de l’année.Le 15 décembre, lors d’une cérémonie à lamémoire de 134 prisonniers politiques exécutés dansla prison centrale de Pretoria par le régime del’apartheid, le président Zuma a une nouvelle foisconfirmé que son gouvernement était déterminé àabolir la peine de mort.Morts en détention et exécutionsextrajudiciairesLa Direction indépendante des plaintes (ICD),l’organe de surveillance de la police, a fait état d’unebaisse de 7 %, entre avril 2010 et mars 2011, dunombre de décès en détention enregistrés et résultantd’une « action de la police ». La province du KwaZulu-Natal affichait toujours un taux élevé de cas ; on yrecensait plus du tiers des 797 morts en détentionenregistrées dans le pays.Des membres d’unités spéciales de la police, enparticulier d’unités de lutte contre le crime organisé,ont été impliqués dans des exécutions extrajudiciaireset des morts suspectes résultant semble-t-il d’actesde torture. Les familles des victimes qui tentaient dese tourner vers la justice rencontraient des obstaclesdu fait de la médiocrité des enquêtes officielles, dumanque de moyens destinés à l’assistance judiciaireet de manœuvres d’intimidation. En décembre, aprèsla diffusion par les médias d’informations sur desassassinats qui auraient été perpétrés par desmembres de l’Unité de lutte contre le crime organiséde Cato Manor, l’ICD a mis en place une équiped’investigation chargée de réexaminer les éléments depreuve.n Aucune inculpation n’avait été prononcée à la fin del’année contre les policiers responsables de la mort, enavril 2010, de Kwazi Ndlovu, qui était âgé de 15 ans.Selon les éléments de preuve, notammentmédicolégaux, le garçon était allongé sur un canapéchez lui lorsqu’il a été tué par des munitions de fusil àhaute vitesse tirées par des policiers de l’Unité de luttecontre le crime organisé de Durban.Utilisation excessive de la forceLa police a recouru à une force excessive, notammentà Ermelo en mars et à Ficksburg en avril, contre desmanifestants qui dénonçaient la corruption etl’incapacité des autorités locales à fournir deslogements convenables et d’autres servicesélémentaires. Des enquêtes menées par l’ICD et desprocédures préliminaires engagées contre despoliciers inculpés d’homicides, d’agressions etd’autres infractions étaient toujours en cours à la finde l’année.En décembre, de hauts responsables de la policeont annoncé la mise en place de restrictionsconcernant l’utilisation par les policiers de balles encaoutchouc contre des manifestants, en raison dunombre croissant d’informations faisant état deblessures graves.n En avril, à Ficksburg, Andries Tatane est mort aprèsavoir été frappé à coups de matraque et touché par desballes en caoutchouc tirées à faible distance par despoliciers.Torture et autres mauvais traitementsLa loi relative à la Direction indépendante desenquêtes de police (IPID), venant remplacer l’ICD, aété promulguée en mai, mais cet organe n’était pasencore opérationnel à la fin de l’année. Cette loiétendait la liste des faits sur lesquels à l’origine l’ICDdevait obligatoirement enquêter, en y ajoutant lesactes de torture et les viols <strong>com</strong>mis par des policiers.Le fait pour la police de ne pas signaler des casprésumés ou d’entraver le bon déroulement desenquêtes de l’ICD ou de l’IPID a été érigé eninfraction pénale.En juillet, le Commissaire national des servicespénitentiaires a ordonné l’ouverture d’une enquêteinterne sur les actes de torture que six gardiens deprison auraient infligés à un détenu au moyen d’undispositif à décharge électrique. La police aégalement ouvert une enquête mais aucune avancéen’avait été enregistrée à la fin de l’année.AAmnesty International - Rapport 20127

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