13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

eu lieu dans les principales villes du pays, notammentBlantyre, Lilongwé, Mzuzu et Zomba. Aumoins 19 personnes ont été tuées et plusieurs autres,y <strong>com</strong>pris des enfants, ont été blessées quand lapolice a tiré à balles réelles pour disperser lesmanifestants. À Mzuzu, dans le nord du pays, neufpersonnes ont été tuées et des dizaines d’autres,parmi lesquelles des enfants, ont été blessées parballes. Environ 500 personnes, dont plusieursdéfenseurs des droits humains, ont été arrêtées dansle cadre de ces mouvements de protestation ; aprèsun bref placement en détention le 20 juillet, elles ontété libérées sans inculpation.Vingt-deux journalistes ont déclaré avoir étéfrappés par des policiers durant les manifestations.Au moins huit d’entre eux ont été sérieusementblessés à coups de crosse. La police a saisi, puisdétruit ou jeté, les outils de travail de professionnelsdes médias qui couvraient les événements,notamment des caméras et du matériel d’écriture. Lesjournalistes Collins Mtika et Vitima Ndovi ont étéinterpellés puis placés en détention pendant plusieursjours ; tous deux ont déclaré avoir été frappés par despoliciers. Quatre stations de radio indépendantes quicouvraient les manifestations ont été temporairementinterdites d’émettre.Cinq militants – Billy Mayaya, membre de l’Églisepresbytérienne d’Afrique centrale - Synode deNkhoma, Habiba Osman, avocate de l’ONGNorwegian Church Aid, ainsi que Brian Nyasulu, BenChiza Mkandawire et Comfort Chitseko – ont étéinterpellés le 14 octobre pour avoir pris part à unemanifestation appelant le président Mutharika àorganiser un référendum sur une élection anticipée.Droits des lesbiennes, des gays,des personnes bisexuelles et destransgenresEn janvier, le Malawi a promulgué une loi érigeant eninfraction pénale les relations sexuelles entre femmes.En avril deux hommes, Stanley Kanthunkako etStephano Kalimbakatha, ont été inculpés de sodomieet d’outrage aux bonnes mœurs. Ils devaient êtrejugés par le tribunal de première instance de Zomba.Lors d’un meeting du DPP organisé à Lilongwé enmai, le président Mutharika a déclaré que les gaysétaient « pires que des chiens ».MALDIVESRÉPUBLIQUE DES MALDIVESChef de l’État et du gouvernement : Mohamed NasheedPeine de mort :abolie en pratiquePopulation :0,3 millionEspérance de vie :76,8 ansMortalité des moins de cinq ans : 12,7 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 98,4 %Les avancées en matière de droits humains ont étéentravées par l’impasse politique dans laquelle setrouvaient le président et le Parlement, oùl’opposition était majoritaire. Le gouvernement aconservé la flagellation en tant que châtiment,dans un geste manifeste en direction del’opposition, qui réclamait son maintien dans lalégislation. Les initiatives publiques en faveur dela liberté de religion ont été étouffées par unecampagne de l’opposition en faveur d’uneapplication stricte de la charia. Le gouvernementn’a pris aucune mesure pour traduire en justiceles responsables des violations des droits humains<strong>com</strong>mises durant les 30 années que l’ancienprésident Maumoon Abdul Gayoom a passées aupouvoir.Châtiments cruels, inhumains oudégradantsLa haut-<strong>com</strong>missaire des Nations unies aux droits del’homme a appelé à la mise en place d’un moratoiresur les flagellations, ce qui a déclenché en novembreun débat national sur ce châtiment. Ce débat s’estconclu à la fin du mois de décembre, quand le partid’opposition Adhalaat a réclamé la stricte applicationde la charia et le maintien de la flagellation dans lalégislation afin de « protéger l’islam ». D’autrespersonnalités politiques de l’opposition ont apportéleur soutien à cet appel.Aucune statistique concernant le nombre depersonnes flagellées n’était disponible, mais desdéfenseurs des droits humains ont signalé que lesjuges prononçaient souvent cette peine, qui étaitensuite appliquée derrière les locaux des tribunaux.Liberté de religion et de convictionLes appels en faveur de la tolérance religieuse et dela liberté de religion ont été rapidement étouffés pardes groupes islamistes influents et d’autrespersonnalités de l’opposition.MAmnesty International - Rapport 2012211

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!