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province de Saada à la fin mars, puis, selon certainesinformations, de certaines parties d’autres provincesplus tard dans l’année. Des affrontements ont opposéles forces gouvernementales et des islamistes armésdans la province méridionale d’Abyan. Des heurts sesont également produits à Sanaa et à Taizz entre lesforces de sécurité et des hommes armés issus detribus, ainsi que des déserteurs qui avaient annoncéqu’ils allaient protéger les manifestants. Beaucoup depersonnes ont été tuées, dans certains cas à la suitede tirs d’artillerie lourde des forces gouvernementales.La situation humanitaire, déjà désastreuse, a atteintun niveau critique. Les Yéménites subissaient unegrave pénurie d’eau et d’autres produits de premièrenécessité, ainsi que l’augmentation rapide duchômage et du coût de la vie et l’interruption de lafourniture d’électricité et de carburant.Utilisation excessive de la forceLes forces de sécurité ont fait un usage excessif etdisproportionné de la force, y <strong>com</strong>pris meurtrière, lorsd’opérations de répression de manifestationspacifiques et durant des affrontements dans certainesparties du pays. Elles ont utilisé des balles réelles, dugaz lacrymogène, des matraques et des pistolets àimpulsions électriques ; elles ont aspergé desmanifestants d’eau polluée. Des manifestantspacifiques ont régulièrement été pris pour cible pardes tireurs embusqués qui ouvraient le feu depuis lestoits et par des hommes armés tirant depuis la rue.Les forces de sécurité ont également attaqué desprotestataires au moment où ils étaient le plusvulnérables, tard dans la soirée ou pendant la prière.Des hommes armés en civil appelés baltaji (voyous)ont attaqué des manifestants antigouvernementaux àcoups de matraque ou ont ouvert le feu dans leurdirection, souvent en présence des forces de sécuritéet avec leur approbation. À l’instar de ces dernières,ils bénéficiaient d’une quasi-impunité pour leursagissements. Les autorités ont annoncé l’ouvertured’enquêtes sur certains homicides, mais ellesn’étaient pas indépendantes et leurs conclusionsétaient peu claires.n Le 25 février à Aden, les forces de l’ordre ont ouvertle feu sur des protestataires depuis des véhiculesblindés et attaqué des maisons dans lesquelles ellespensaient que des manifestants s’étaient réfugiés. Unedouzaine de personnes ont été tuées, dont deux chezelles. Les forces de sécurité auraient empêché leshabitants d’emmener les blessés à l’hôpital.n Le 4 mars, des soldats stationnés à un poste militaireà Harf Sufyan (gouvernorat d’Amran, dans le nord dupays) ont ouvert le feu sur des manifestants quiquittaient le site d’un rassemblement à bord devoitures ; deux hommes auraient été tués et plusieursautres blessés.n Le 18 mars, dans le centre de Sanaa, des tireursembusqués qui appartenaient semble-t-il aux forces desécurité ont tiré en direction du campement deprotestataires depuis le toit d’immeubles voisins, aprèsla prière du vendredi. Des agents des forces de l’ordreont également ouvert le feu depuis la rue. Cette journéea été ensuite désignée sous le nom de « vendredisanglant ». Cinquante-deux manifestants au moins onttrouvé la mort et des centaines d’autres ont été blessés.Le président a présenté publiquement des excuses touten niant que la police soit responsable des violences.Selon le Haut-Commissariat aux droits de l’homme[ONU], une enquête officielle sur les événements du18 mars a débouché sur l’inculpation de 78 personnes,mais on ignorait si des membres des forces de sécuritéfiguraient parmi elles. Les autorités ont offert uneindemnisation à certaines familles de victimes.n À Taizz, les forces de sécurité ont ouvert le feu le29 mai sur un campement de protestation et un hôpitalde fortune, tuant une dizaine de personnes, peut-êtreplus ; elles ont ensuite rasé le camp avec desbulldozers et l’ont incendié.n Le 24 juin à Aden, des soldats appuyés par deschars ont abattu Jiyab Ali al Saadi. Selon lesinformations recueillies, cet homme, le fils de l’un deschefs du Mouvement du sud, les avait suppliés de nepas tirer sur des personnes qui assistaient auxfunérailles d’Ahmed al Darwish, mort en détention enjuin 2010 apparemment des suites de torture.n Entre le 18 et le 22 septembre, les forces de sécuritéont posté des tireurs embusqués et utilisé des lanceroquettescontre des manifestants qui réclamaient àSanaa la démission du président Saleh. Plusieursdizaines de personnes ont été tuées et des centainesd’autres ont été blessées.Arrestations arbitraires, détentions etdisparitions forcéesPlusieurs centaines de personnes ont été interpelléeset placées en détention de manière arbitraire dans lecontexte des manifestations, venant accroître lenombre de détenus dont certains avaient étéincarcérés bien avant le déclenchement dumouvement de protestation. Une délégation de l’ONUYAmnesty International - Rapport 2012369

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