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faisaient toujours l’objet d’allégations de violationsdes droits humains, notamment d’actes de torture,d’autres formes de mauvais traitements et derecours à une force excessive et injustifiée. Lesautorités provinciales de l’Aceh avaient de plus enplus fréquemment recours à la peine de bastonnadeà titre de châtiment judiciaire. En Papouasie et dansles Moluques, certaines activités politiques nonviolentes étaient toujours sanctionnées pénalement.Les minorités religieuses étaient en butte à desdiscriminations, y <strong>com</strong>pris à des actesd’intimidation et à des agressions physiques. Lesfemmes et les jeunes filles se heurtaient toujours àdes obstacles pour faire valoir leurs droits sexuels etreproductifs. Aucune exécution n’a été signalée.Torture et autres mauvais traitementsLes forces de sécurité ont été accusées à plusieursreprises d’avoir torturé ou soumis à d’autres formesde mauvais traitements des détenus, en particulierdes militants politiques pacifiques dans des régionstraditionnellement indépendantistes <strong>com</strong>me laPapouasie ou les Moluques. Les accusations de cetype donnaient rarement lieu à des enquêtes.n En janvier, trois militaires qui avaient été filmés entrain de rouer de coups de pied et d’injurier des Papousont été condamnés pour désobéissance par un tribunalmilitaire, à des peines allant de huit à 10 moisd’emprisonnement. Un haut responsablegouvernemental indonésien a qualifié ces actes de« violation mineure ».n Aucune enquête n’a été ouverte concernant lesallégations de torture et d’autres mauvais traitementsinfligés dans les Moluques, en août 2010, à21 militants politiques non violents par des membresdu détachement spécial 88 (Densus-88), une unitéantiterroriste de la police. Ces 21 personnes auraientété torturées au moment de leur arrestation, pendantleur détention et dans le cadre de leurs interrogatoires.La bastonnade était de plus en plus utilisée à titrede châtiment judiciaire en Aceh. Au moins72 personnes ont été soumises à ce châtiment pourtoute une série d’infractions, notamment laconsommation d’alcool, la pratique d’un jeu dehasard ou encore le fait de se trouver seul en<strong>com</strong>pagnie d’une personne du sexe opposé hors desliens du mariage ou de liens familiaux (khalwat).Après l’entrée en vigueur de la loi relative àl’autonomie spéciale de la province, en 2001, lesautorités de l’Aceh ont adopté une série derèglements régissant l’application de la charia (droitmusulman).Utilisation excessive de la forceLa police a fait usage d’une force injustifiée etexcessive contre des manifestants et desprotestataires, en particulier dans le cadre de litigesfonciers. Les rares enquêtes menées sur ce genred’affaires n’ont pas débouché sur la <strong>com</strong>parution enjustice des responsables présumés.n Au mois de janvier, dans la province de Jambi, sixpaysans travaillant sur une plantation de palmiers àhuile ont été grièvement blessés par des balles encaoutchouc tirées par des membres de la brigade depolice mobile, qui cherchaient à les expulser de laplantation. Ces terres étaient au centre d’un litigefoncier opposant ces agriculteurs à une entreprised’exploitation de l’huile de palme.n En avril, des policiers ont ouvert le feu surDominokus Auwe devant le <strong>com</strong>missariat du sousdistrictde Moanemani, en Papouasie. Atteint à lapoitrine et à la tête, ce dernier est décédé. Deux autreshommes ont été blessés. Ces trois personnes étaientvenues au <strong>com</strong>missariat de manière pacifique pours’enquérir d’une somme d’argent appartenant àDominokus Auwe que la police avait saisie plus tôt dansla journée.n En juin, dans le district de Langkat (province deSumatra-Nord), les forces de sécurité ont recouru àune force injustifiée et excessive quand elles ont tentéd’expulser un groupe de personnes dans le cadre d’unlitige foncier opposant ces dernières aux autoritéslocales. Comme elles protestaient contre leurexpulsion, des policiers ont ouvert le feu sanssommation sur la foule, blessant au moins neufhommes. Six autres hommes ont été roués de coups.Liberté d’expressionLe gouvernement continuait de sanctionnerpénalement des personnes qui exprimaient sansviolence des opinions politiques dans l’archipel desMoluques et en Papouasie. Au moins 90 militantspolitiques ont ainsi été emprisonnés en raison deleurs activités politiques pacifiques.n Deux militants papous, Melkianus Bleskadit etDaniel Yenu, ont été condamnés en août à une peined’emprisonnement (de deux ans pour l’un d’eux) enraison de leur participation à une manifestationpacifique qui s’était déroulée à Manokwari endécembre 2010.IAmnesty International - Rapport 2012151

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