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Bhomicides portaient à 94 le nombre de personnestuées en détention dans l’État depuis 2007.Conflits fonciersPeuples indigènes et <strong>com</strong>munautésquilombolasCette année encore, les populations indigènes ont étévictimes de discriminations, de menaces et deviolences dans le contexte de conflits fonciers. Enoctobre, un décret signé par la présidente Rousseff asuscité des inquiétudes ; il facilitait l’octroid’autorisations pour de grands projets dedéveloppement, y <strong>com</strong>pris ceux affectant les terres de<strong>com</strong>munautés indigènes ou quilombolas.La situation demeurait grave dans l’État du MatoGrosso do Sul. D’après le Conseil missionnaireindigène (CIMI), 1 200 familles campaient en bordurede route dans des conditions d’extrême précarité,attendant que leurs terres leur soient rendues. Enraison de la lenteur du processus de démarcation, les<strong>com</strong>munautés concernées risquaient de plus en plusd’être victimes de violations de droits humains.n Un groupe d’hommes armés a menacé et attaqué àplusieurs reprises 125 familles guaranis-kaiowás ducampement de Pyelito Kue, qui s’étaient réinstallées surleurs terres ancestrales dans la municipalité d’Iguatemi(État du Mato Grosso do Sul). En septembre, deshommes armés sont arrivés à bord de deux camions. Ilsont tiré des balles en caoutchouc, mis le feu à descabanes, frappé des personnes et proféré des menacestandis que les membres de la <strong>com</strong>munauté, pris depanique, s’enfuyaient. Plusieurs d’entre eux, dont desenfants et des personnes âgées, ont été grièvementblessés au cours de cette attaque, que les procureursfédéraux qualifient de génocide et dans laquelle ilsvoient des éléments constitutifs d’une milice rurale.n En novembre, 40 hommes armés, encagoulés pourla plupart, ont attaqué le campement Guaiviry, installéà proximité de la frontière avec le Paraguay. Ils ontabattu le dirigeant indigène Nísio Gomes et ontemporté son corps dans un camion. Le cadavre n’avaittoujours pas été retrouvé à la fin de l’année.En février, trois hommes accusés d’avoir tué ledirigeant guarani-kaiowá Marcus Veron ont étédéclarés coupables d’enlèvement, de formation d’unebande criminelle et de torture, mais ont été acquittésdu chef de meurtre. Ils étaient en liberté à la fin del’année, attendant qu’il soit statué sur l’appel de leurspeines. Marcus Veron avait été battu à mort sur desterres ancestrales en février 2003.n En février, l’Institut brésilien de l’environnement etdes ressources naturelles renouvelables a autorisé lelancement des travaux prévus dans le cadre du projetd’aménagement hydroélectrique de Belo Monte (Étatdu Pará). La population locale, y <strong>com</strong>pris indigène, aprotesté contre ce projet, faisant valoir qu’il aurait desrépercussions sur leurs moyens de subsistance etqu’il avait été autorisé en l’absence de touteconsultation équitable des personnes concernées. Enavril, la Commission interaméricaine des droits del’homme a demandé au Brésil de suspendre laprocédure d’autorisation tant que n’auraient pas étémenées des consultations donnant lieu à unconsentement préalable, libre et éclairé des<strong>com</strong>munautés touchées, ni mises en œuvre desmesures pour protéger la santé et l’intégrité physiquede ces <strong>com</strong>munautés. En réaction, les autoritésfédérales ont rappelé leurs représentants àl’Organisation des États américains et suspendu leurscontributions financières à la Commissioninteraméricaine des droits de l’homme, entre autresmesures.Homicides de militants rurauxCette année encore, des militants ont été menacés ettués alors qu’ils luttaient pour la reconnaissance deleurs droits fonciers et dénonçaient les activitésillégales d’exploitation forestière et d’élevage dans larégion de l’Amazone.n José Cláudio Ribeiro da Silva et son épouse, Mariado Espírito Santo, ont été abattus en mai par deshommes armés dans la municipalité d’Ipixuna (État duPará). Ces militants écologistes avaient dénoncé lesactivités illégales de bûcherons, éleveurs etproducteurs de charbon dans la région. Trois hommesont été arrêtés en septembre, dans le cadre del’enquête sur ces homicides, mais les proches desvictimes et leur entourage ont continué de recevoir desmenaces.n Le dirigeant rural Adelino Ramos, qui avait survécuau massacre de Corumbiara en 1995, a été abattu enmai à Vista Alegre do Abunã, dans la municipalité dePorto Velho (État de Rondônia). Il avait alerté l’opinionsur les activités de bûcherons clandestins dans la zonefrontalière entre les États de l’Acre, de l’Amazone et deRondônia.À la suite de ces homicides, la Commissionpastorale de la terre, une ONG, a remis à la secrétaired’État aux droits humains les noms de 1 855 autrespersonnes menacées à travers le Brésil en raison deconflits fonciers.54 Amnesty International - Rapport 2012

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