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Ldes fusils d’assaut automatiques pour tirer à ballesréelles contre des manifestants non armés. Quelque170 personnes ont été tuées et plus de 1 500 autresont été blessées dans les villes de Benghazi et d’ElBeïda entre le 16 et le 21 février. Les forces desécurité ont également réprimé les manifestations du20 février à Tripoli et dans sa banlieue en tirant àballes réelles ; il y a eu un très grand nombre deblessés et de morts. Parmi ces derniers se trouvaientdes manifestants pacifiques et de simplesspectateurs.n Naji Jerdano, qui participait aux manifestationsantigouvernementales à Benghazi, a été abattu le17 février par les forces de sécurité du colonel Kadhafi.Il avait auparavant reçu un coup de matraque. Celas’est passé à proximité de la mosquée Al Nasr, pendantla prière du coucher du soleil. Les tireurs, placés sur lepont Jalyana, ont également tué deux autres hommes.n Roqaya Fawzi Mabrouk, une fillette de huit ans, a ététuée le 18 février par un projectile qui a traversé lafenêtre de sa chambre. La balle avait été tirée depuis labase militaire Hussein al Jaweifi, à Shahat, non loin d’ElBeïda, où des troupes fidèles au colonel Kadhafi étaientsemble-t-il déployées.Exactions perpétrées pendant le conflitarméLes forces de Mouammar Kadhafi ont <strong>com</strong>mis desviolations graves du droit international humanitaire, y<strong>com</strong>pris des crimes de guerre, alors qu’elles tentaientde reprendre des villes tenues par l’opposition. Ellesont mené des attaques aveugles ou ont visédélibérément des civils, notamment à Misratah, àAjdabiyah, à Al Zawiyah et dans le massif duNefoussa. Elles ont effectué des tirs d’artillerie, demortier et de roquettes sur des quartiers d’habitation.Elles ont utilisé des armes non discriminantes parnature, telles les mines antipersonnel et les bombes àsous-munitions, y <strong>com</strong>pris dans des zonesd’habitation. Des centaines de civils qui neparticipaient pas aux <strong>com</strong>bats ont été tués ou blessésà la suite de ces attaques illégales.Les civils ont payé un prix particulièrement lourd àMisratah : les habitants ont été pris au piège à partirde la fin février alors que les forces du colonelKadhafi assiégeaient la ville et tiraient des roquettessur le secteur du port – seul point d’entrée pour l’aidehumanitaire et d’évacuation pour les blessés et lesmalades. Les attaques sans discernement, quiavaient cessé en mai, ont repris à la mi-juin pourcontinuer de manière sporadique jusqu’au début dumois d’août. Selon des sources médicales locales,plus d’un millier de personnes ont été tuées pendantle siège de la ville.n Rudaina Shami, un an, et son frère MohamedMostafa Shami, trois ans, ont été tués le 13 mai lorsquedes salves de roquettes Grad tirées par les forces deMouammar Kadhafi ont atteint des habitations dans lequartier de Ruissat, à Misratah. Leur sœur Malak, âgéede cinq ans, grièvement blessée, a dû être amputée dela jambe droite.Les forces du colonel Kadhafi ont également tiré àballes réelles et avec des armes lourdes, notammentdes obus de char et des roquettes, sur des personnesqui fuyaient les zones de <strong>com</strong>bat à Misratah,Ajdabiyah, Al Zawiyah et ailleurs.n Miftah al Tarhouni et son fils Mohammad, un adulte,ont été tués le 20 mars, non loin de la porte estd’Ajdabiyah, lorsque leur voiture a été touchée par unprojectile – apparemment une roquette ou un obusd’artillerie. Celui-ci avait vraisemblablement été tiré parles forces du colonel Kadhafi.Des <strong>com</strong>battants de l’opposition ont eux aussi tirédes salves de roquettes Grad à partir de leurspositions sur la ligne de front dans l’est du pays, àMisratah et à Syrte. On ignore dans quelle mesureces tirs ont provoqué des pertes civiles.Le gouvernement du colonel Kadhafi a accusél’OTAN de viser des biens civils et d’avoir causé lamort de centaines de civils, mais ces affirmationsétaient exagérées et aucune preuve formelle n’a étéfournie. D’après des sources crédibles, cependant,les frappes de l’OTAN ont tué plusieurs dizaines decivils au moins entre juin et octobre, notamment àMajer, Tripoli, Surman et Syrte. À la connaissanced’Amnesty International, l’OTAN n’a mené aucuneenquête indépendante et impartiale en vue dedéterminer si toutes les précautions nécessairesavaient été prises pour épargner les biens decaractère civil et minimiser les pertes civiles, <strong>com</strong>mel’exige le droit international humanitaire.n Des frappes aériennes de l’OTAN ont tué18 hommes, huit femmes et huit enfants le 8 aoûtlorsque deux maisons de la zone rurale de Majer, àproximité de Zlitan, ont été touchées. Toutes lesvictimes étaient semble-t-il des civils.Arrestations et détentions arbitrairesLes forces de Mouammar Kadhafi ont arrêté desmilliers de personnes dans tout le pays ; certaines ont198 Amnesty International - Rapport 2012

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