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RLe nord-ouest du pays restait sous le contrôle del’APRD. En janvier, le représentant du secrétairegénéral de l’ONU pour les droits de l’homme despersonnes déplacées dans leur propre pays s’est ditpréoccupé par le fait que l’APRD avait mis enplace un système de justice sommaire et que lesprocès se déroulaient de manière arbitraire. Il aindiqué que, en mai 2010, l’APRD avait exécutécinq personnes déclarées coupables desorcellerie par des tribunaux populaires (desjuridictions informelles gérées par le groupearmé).n Le 30 janvier, des membres présumés de l’APRDont kidnappé huit employés de la branche espagnolede Médecins sans frontières qui faisaient route àbord d’un véhicule à proximité de la frontière entre laRépublique centrafricaine et le Tchad. Six d’entreeux ont été retrouvés et relâchés deux jours plus tard,mais les deux autres, de nationalité espagnole, ontété retenus par les ravisseurs jusqu’au 10 février.Plusieurs centaines d’attaques ont été perpétréesen République centrafricaine par la LRA, qui s’estrendue coupable d’enlèvements – notamment dejeunes filles –, de saccages, de pillages et deplusieurs centaines de meurtres de civils.n En mars, des membres de la LRA auraient tué aumoins deux civils et quatre soldats de l’arméerégulière, et kidnappé une cinquantaine depersonnes dans la région de Nzako (préfecture duMbomou). Selon les informations reçues, des<strong>com</strong>battants ont aussi pillé des biens privés et réduiten cendres un grand nombre d’habitations. Uneattaque de la LRA contre Nzako avait déjà étésignalée en février. Les rebelles avaient occupé laville pendant plusieurs heures avant de quitter leslieux avec le butin des pillages et au moins unedizaine de captifs civils.n En juin, au cours d’une embuscade, des<strong>com</strong>battants de la LRA auraient tué un médecin etson chauffeur qui convoyaient des vaccins contre lapoliomyélite. L’attaque a eu lieu sur la route reliantZémio à Rafaï, dans la préfecture du Haut-Mbomou.Selon Radio Ndeke Luka, les assaillants ont incendiéle véhicule et toute sa cargaison.La CPJP a été accusée de viols, de meurtres, depillages et d’extorsion dans le nord-est de laRépublique centrafricaine.n En septembre, des <strong>com</strong>battants de la CPJP ont tuésept personnes, parmi lesquelles un représentant del’État, à proximité de Bria.Enfants soldatsDans un rapport publié en avril, le secrétaire généralde l’ONU a exprimé sa vive préoccupation à proposdu recrutement et de l’utilisation d’enfants <strong>com</strong>me<strong>com</strong>battants par des groupes armés entre juin 2008et décembre 2010.Parmi ceux qui continuaient d’enrôler des enfantset qui ont été identifiés dans ce rapport figuraientl’UFDR, la CPJP, le Front démocratique du peuplecentrafricain (FDPC), le Mouvement des libérateurscentrafricains pour la justice (MLCJ) et des miliceslocales d’autodéfense liées au gouvernement. Lerapport faisait aussi état de l’enlèvement et durecrutement forcé d’enfants par la LRA enRépublique centrafricaine et dans les États voisins, etde l’utilisation de ces enfants dans le pays. Lesenfants enrôlés par ce groupe armé servaient de<strong>com</strong>battants, d’espions, de domestiques, d’esclavessexuels et de porteurs.Le secrétaire général de l’ONU a salué ladémobilisation de 1 300 enfants des rangs de l’APRDentre 2008 et 2010. La représentante spéciale dusecrétaire général de l’ONU pour les enfants et lesconflits armés a effectué une visite en Républiquecentrafricaine en novembre.Prisonniers d’opinionDes détracteurs présumés du gouvernement, ainsique des collègues et des proches de ces personnes,ont été emprisonnés sur la base de faussesaccusations.n Onze personnes étaient maintenues en détentionalors que la justice avait ordonné leur libération enjuillet. Elles avaient été arrêtées en juin 2010 en raisonde leurs liens avec un avocat et un homme d’affairesrecherchés par les autorités. Le bâtonnier de l’ordredes avocats, Symphorien Balemby, et l’hommed’affaires Jean-Daniel Ndengou ont fui le pays enjuin 2010. Parmi les 11 détenus se trouvaient AlbertineKalayen Balemby, épouse et secrétaire de SymphorienBalemby, et Gabin Ndengou, frère de Jean-DanielNdengou et chauffeur pour l’Organisation mondiale dela santé. Ils auraient été inculpés d’incendie volontaire,d’incitation à la haine et d’association de malfaiteurs.Amnesty International les considérait <strong>com</strong>me desprisonniers d’opinion.Liberté d’expression – journalistesUne tendance à l’autocensure prévalait dansles médias.272 Amnesty International - Rapport 2012

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