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diffamation déposée par le président équato-guinéen.Des poursuites avaient été engagées contre l’ONG àla suite d’un rapport qu’elle avait publié en 2009 surles « biens mal acquis » du président Obiang et de safamille.En octobre, le ministère américain de la Justice aintenté une action devant un tribunal fédéral pourque soient confisqués des biens et d’autres actifs dufils du président Obiang aux États-Unis, au motifqu’ils auraient été obtenus par le pillage desressources naturelles de la Guinée équatoriale ettransférés sur le sol américain par des actes decorruption.Évolutions législatives, constitutionnellesou institutionnellesÀ la suite des mouvements massifs de contestationqui ont secoué l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient,le président Obiang a annoncé en mars qu’ilmodifierait la Constitution dans le but d’élargir lecadre juridique d’exercice des libertés fondamentaleset d’augmenter les occasions pour la population departiciper à la vie politique du pays. En mai, il ainstauré une <strong>com</strong>mission chargée de rédiger lesréformes et en a nommé les membres, notammentdes représentants des partis politiques. Les deuxseuls partis indépendants de Guinée équatoriale,Convergence pour la démocratie sociale (CPDS) etUnion populaire (UP), ont refusé de participer à la<strong>com</strong>mission, parce que leurs revendications – uneamnistie générale et le retour en toute sécurité desexilés – n’avaient pas été satisfaites. Ils se sont élevéscontre la désignation de représentants issus de leursrangs par le président Obiang. En juillet, la Chambredes représentants du peuple a approuvé lespropositions de réforme sans en débattre et, enoctobre, le président Obiang a annoncé la date d’unréférendum. Cependant, le texte des réformesproposées n’a pas été rendu public, et les partispolitiques ne l’ont reçu que deux semaines avant laconsultation populaire. Le 13 novembre, les votantsse sont prononcés à 97,7 % en faveur des réformes.Le référendum s’est déroulé sur fond d’intimidation etde harcèlement des électeurs, des policiers et dessoldats armés étant présents dans les bureaux devote. À Bata, plusieurs représentants de partispolitiques qui observaient le déroulement desopérations ont été expulsés des bureaux de vote ;certains ont été détenus pendant une courte périodeet battus. Les réformes ont encore renforcé lespouvoirs du président, y <strong>com</strong>pris après la fin de sonmandat. Elles limitaient certes à deux le nombre demandats présidentiels consécutifs de sept années,mais supprimaient la limite d’âge des candidats à laprésidence, fixée précédemment à 75 ans. En outre,elles instauraient un poste de vice-président, dont letitulaire, issu obligatoirement du parti au pouvoir, leParti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE),sera désigné par le président. Un Sénat et une Courdes <strong>com</strong>ptes dont les membres seront nommés par leprésident, ainsi qu’un poste de médiateur, égalementnommé par le président, ont en outre été créés. LaConstitution révisée n’avait pas été promulguée à lafin de l’année.Arrestations et détentions arbitrairesDes opposants politiques et une centaine d’étudiantsont été arrêtés et placés en détention pour de courtesdurées, en amont du sommet de l’UA qui s’est tenuen juin. D’autres arrestations à motivations politiquesont eu lieu durant la période qui a précédé leréférendum sur les réformes constitutionnelles, ennovembre.n Deux membres de la CPDS, Juan Manuel NguemaEsono, enseignant, et Vicente Nze, médecin, ont étéinterpellés à Bata le 25 avril. Ils étaient soupçonnésd’avoir planifié une manifestation pour la Journéeinternationale des travailleurs et d’avoir collé desaffiches à cette fin sur les murs de l’hôpital de Bata.Juan Manuel Nguema a d’abord été conduit au postede police central de la ville puis, un peu plus tarddans la journée, a dû embarquer sur un vol pourMalabo, où il a été détenu au secret au poste depolice central avant d’être relâché sans inculpationquatre jours plus tard,. Vicente Nze a été arrêtélorsqu’il s’est rendu au poste de police de Bata pours’enquérir de Juan Manuel Nguema. Il y a étémaintenu au secret jusqu’à sa remise en liberté, le29 avril. Les autorités avaient refusé d’indiquer où setrouvaient les deux hommes.n Marcial Abaga Barril, membre de premier plan de laCPDS et représentant du parti à la Commissionélectorale nationale, a été arrêté à son domicile pardeux policiers en civil sans mandat, le 1 er novembre. Il aété emmené au poste de police central de Malabo, où ila été maintenu en détention durant quatre jours avantd’être relâché sans inculpation. On lui a expliquépendant sa détention que la police enquêtait surl’homicide de l’un des cuisiniers du président Obiang.Cet homicide n’avait toutefois pas été signalé.GAmnesty International - Rapport 2012137

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