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Mpourparlers aient lieu entre des groupes armés, prisséparément, et les pouvoirs publics régionauxconcernés, plutôt qu’entre une alliance rassemblantces groupes et le gouvernement fédéral. Plusieursgroupes ont cependant conclu des accords decessez-le-feu avec l’armée en cours d’année. Lesforces régulières ont intensifié en septembre leshostilités dans les États kachin et chan et <strong>com</strong>mis desatteintes au droit international relatif aux droitshumains et au droit international humanitaire.Certaines de ces atteintes constituaient de fait descrimes contre l’humanité ou des crimes de guerre.n Le 7 juin, une petite fille de sept ans a été tuée pardes tirs de mortier effectués par l’armée, à Mae T’lar, unvillage du district de Kawkareik, dans l’État kayin.n Le 16 juin, dans le district de Hsipaw, dans l’Étatchan, des soldats ont tué par balles trois civils : unhomme de 35 ans, une femme de 70 ans et uneadolescente de 13 ans.n Le 18 septembre, dans le district de Kyethi de l’Étatchan, des soldats se sont servis d’une dizaine demoines <strong>com</strong>me de boucliers humains, lors d’uneopération de ravitaillement d’autres troupes déployéesdans la région.n Le 12 octobre, des soldats ont tué une fillette de16 mois lors du saccage d’un village du secteur deMansi, dans le district de Bhamo (État kachin). Lesmilitaires étaient entrés dans le village en tirant descoups de feu au hasard.n Des soldats ont arrêté le 28 octobre une jeuneKachin de 28 ans à Hkai Bang, un village du district deBhamo (secteur de Sub-Loije, État kachin). Ils l’ontmaintenue en détention pendant plusieurs jours,durant lesquels ils l’auraient soumise à des violscollectifs.n Le 12 novembre, des éléments des forces régulièresont exécuté de façon extrajudiciaire quatre<strong>com</strong>battants de la KIA qu’ils avaient faits prisonniers ;ils en ont torturé quatre autres à Nam Sang Yang, unvillage du district de Waingmaw, dans l’État kachin.Déplacements forcés et réfugiésLes <strong>com</strong>bats dans les zones peuplées de minoritésethniques ont entraîné le déplacement de quelque30 000 personnes dans l’État chan et d’un nombreéquivalent d’individus dans l’État kachin et les zonesavoisinantes. Ces personnes ont été contraintes dansleur majorité de quitter leurs villages et leurs terressous la pression de l’armée nationale. La plupartd’entre elles, seules ou avec leur famille, ne pouvaientou ne voulaient pas quitter le Myanmar et sontvenues s’ajouter aux personnes déjà déplacées àl’intérieur du pays. En outre, environ 36 000 habitantsde l’État kayin avaient déjà été déplacés. Entre juillet2010 et juillet 2011, 112 000 habitants du Myanmarauraient été contraints de partir de chez eux. Ils’agissait du chiffre le plus élevé des 10 dernièresannées.n Au mois de mars, l’armée a obligé quelque200 familles du district de Nansang, dans l’État chan, àquitter leurs maisons pour faire place au chantier deconstruction d’une nouvelle base militaire régionale.n En avril, dans sept villages du district de Mong Pieng(État chan), des soldats ont incendié quelque70 maisons dont ils accusaient les habitants desoutenir un groupe armé.n En mai, environ 1 200 habitants du district de KyainSeikgyi, dans l’État kayin se sont réfugiés en Thaïlande.Les autorités ont souvent interdit aux organisationshumanitaires d’intervenir dans les zones de conflit, lesempêchant ainsi de se rendre auprès des dizaines demilliers de personnes déplacées par les <strong>com</strong>bats oupar l’armée, en particulier celles qui avaient étéregroupées dans des camps le long de la frontièrechinoise. Dans l’État chin et dans d’autres zoneshabitées par des minorités, le gouvernement amaintenu en place une procédure administrativelourde et <strong>com</strong>pliquée pour l’obtention desautorisations d’accès, l’imposant à tous lesorganismes humanitaires, qu’ils soient déjà présentsdans le pays ou qu’ils souhaitent venir y travailler pourla première fois.Les Rohingyas, qui constituent l’une des minoritésethniques du Myanmar, continuaient d’être en butteaux discriminations et à la répression, notammentdans l’État d’Arakan, et n’étaient toujours pasreconnus <strong>com</strong>me citoyens. Face à cette situation,nombre d’entre eux ont cette année encore quitté leMyanmar, par leurs propres moyens ou avec l’aide depasseurs, soit en franchissant la frontière avec leBangladesh, soit par la mer, pendant la « saison denavigation », c’est-à-dire durant les premiers et lesderniers mois de l’année.Travail forcéL’Organisation internationale du travail (OIT) aindiqué en juin qu’elle n’avait pas enregistré « deprogrès substantiels » quant à l’application desre<strong>com</strong>mandations relatives au travail forcé formuléespar sa <strong>com</strong>mission d’enquête en 1998. Le ministre de232 Amnesty International - Rapport 2012

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