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SSOMALIERÉPUBLIQUE DE SOMALIEChef de l’État : Sharif Sheikh Ahmed, président dugouvernement fédéral de transitionPremier ministre : Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo,remplacé par Abdiweli Mohamed Ali le 19 juinPrésident de la République du Somaliland : Ahmed MohamedMahamoud SilanyoPeine de mort :maintenuePopulation :9,6 millionsEspérance de vie :51,2 ansLe conflit opposant le groupe armé islamiste AlShabab (Les Jeunes) et les forcesprogouvernementales s’est poursuivi dans le sudet le centre de la Somalie. Des milliers de civilsont été tués ou blessés dans le cadre du conflitarmé et de la violence généralisée ; descentaines de milliers d’autres ont dû quitter leurfoyer. En juillet et en août, l’ONU a annoncél’état de famine dans six régions du sud du pays.L’accès des organisations humanitaires aux civilsétait toujours entravé par les <strong>com</strong>bats,l’insécurité et les restrictions imposées par lesparties au conflit. Cette année encore, lesemployés d’organisations humanitaires, lesjournalistes et les militants des droits humainsont été la cible d’atteintes aux droitsfondamentaux. Le gouvernement fédéral detransition (GFT) et les milices qui lui sont alliéesont étendu leur contrôle sur la capitale,Mogadiscio, ainsi que sur quelques zones du sudde la Somalie. Les forces armées kényanes sontintervenues en octobre dans le pays contre lamilice Al Shabab. Les groupes arméspratiquaient de plus en plus le recrutementforcé, y <strong>com</strong>pris d’enfants, et continuaientd’enlever, de torturer et de tuer illégalement despersonnes dans les zones qu’ils contrôlaient.Des atteintes graves aux droits humains, dontcertaines constituaient des crimes de guerre,restaient impunies. La situation sécuritaire s’estdégradée dans la région semi-autonome duPuntland, où des attaques ont visé des agents del’État, des juges et des journalistes ; desaffrontements entre groupes locaux ont parailleurs eu lieu à Galkayo. Les réfugiés et lesmigrants étaient confrontés à une hostilitécroissante dans le Somaliland.ContexteEn février, le GFT et la Mission de l’Union africaine enSomalie (AMISOM) ont lancé une offensive militairecontre Al Shabab à Mogadiscio. En août, la milice aannoncé qu’elle se retirait de la capitale ; celle-ci étaità la fin de l’année majoritairement sous le contrôle duGFT et de l’AMISOM ; des affrontements sepoursuivaient toutefois à la périphérie de la ville.Dans le sud de la Somalie, des milices alliées auGFT et soutenues par le Kenya et l’Éthiopie ont pris lecontrôle d’un territoire jusque-là tenu par Al Shabab,notamment la ville de Dobley, à la frontière kényane.En octobre, à la suite d’enlèvements dans les régionsfrontalières, le Kenya est intervenu militairement poursoutenir le GFT dans le sud de la Somalie et aannoncé qu’il portait une offensive contre Al Shabab.Il a décidé en décembre que ses soldats présents enSomalie rejoindraient l’AMISOM. Des forcesfavorables au GFT et des troupes éthiopiennes ontconquis la ville frontalière de Beletweyne le31 décembre.En juin, l’Accord de Kampala – conclu sous l’égidede l’Ouganda et de l’ONU pour apaiser les tensionsentre le président du GFT et le président duParlement – a entraîné la démission du Premierministre Farmajo. Une feuille de route a été adoptéepour mettre fin à la période de transition en août2012. Le document, signé en septembre par le GFT,les autorités régionales du Puntland et du Galmuduget la milice Ahlu Sunna Wal Jamaa (ASWJ), donnait lapriorité au rétablissement de la sécurité, à l’adoptiond’une constitution, à la tenue d’élections, au dialoguepolitique et à la bonne gestion des affaires publiques.Mandatée pour protéger les institutions du GFTavec une force autorisée de 12 000 hommes,l’AMISOM a porté ses effectifs à environ 9 800 soldatsougandais et burundais, auxquels sont venuss’ajouter en décembre 100 soldats djiboutiens. Elle arépondu aux accusations selon lesquelles ses troupestiraient sans discernement des obus d’artillerie et desballes. En mars, trois soldats ougandais ont étédéclarés coupables de négligence par un tribunaldisciplinaire, dans le cadre de deux affaires où descivils avaient été la cible de tirs. L’AMISOM aégalement adopté des « directives concernant les tirsindirects » en vue de mieux contrôler l’utilisation desobus de mortier et d’artillerie.L’ONU a déclaré en juillet que plus de750 000 personnes risquaient de mourir de faim,essentiellement dans le sud et le centre de la312 Amnesty International - Rapport 2012

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