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contre la police. On s’interrogeait toutefois surl’indépendance de cet organe et sur l’efficacité de samission.n En décembre, le tribunal mixte avec jury d’Athènes areconnu un ancien policier coupable d’avoir torturédeux jeunes hommes avec un appareil à électrochocsau cours d’épisodes distincts survenus en août 2002dans les locaux du poste de police d’Aspropyrgos. Letribunal l’a condamné à six ans d’emprisonnementmais il a obtenu un sursis en appel.n En décembre, deux policiers ont été déclaréscoupables, au titre des dispositions du Code pénalrelatives à la torture, d’avoir infligé des lésionscorporelles à deux réfugiés afghans dans le quartierd’Aghios Panteleimon, à Athènes, en décembre 2004.Ils ont également été reconnus coupables d’avoir sansraison blessé cinq autres Afghans. L’un des policiers aété condamné à cinq ans et cinq mois de prison etl’autre à cinq ans de prison. Ces deux peines ont étéassorties d’un sursis en appel. Des ONG se sont ditespréoccupées par le fait que le tribunal avait remplacél’accusation initiale de torture, concernant le traitementinfligé aux deux réfugiés, par celle, moins grave,d’atteinte à la dignité humaine figurant dans ladisposition relative à la torture.De nombreuses informations faisaient état demauvais traitements infligés par la police lors demanifestations.En avril, la police s’est retirée de la ville de Keratea,où des affrontements se poursuivaient depuisdécembre 2010 entre les forces de l’ordre et deshabitants qui protestaient contre la création d’unedécharge publique. D’après les informations reçues,la police aurait fait un usage excessif de gazlacrymogène et d’autres produits chimiques et auraitmaltraité des habitants. Les autorités ont égalementsignalé de nombreux cas de blessures chez lespoliciers.Un nombre croissant d’allégations ont fait état d’unusage excessif de la force et du recours, notamment,à des substances chimiques lors des manifestationsorganisées au cours de l’année contre les mesuresd’austérité. À plusieurs reprises, des manifestationsqui se déroulaient de façon pacifique ont dégénérélorsqu’une minorité d’émeutiers ont affronté lespoliciers. Des vidéos, des photos, des articles depresse et des témoignages ont attesté de l’usagerépété d’une force excessive par les policiers lors desmanifestations à Athènes les 15, 28 et 29 juin. Lesforces de l’ordre ont, entre autres, largement utilisédes substances chimiques contre des manifestantspourtant majoritairement pacifiques. Le Bureau duprocureur d’Athènes a ordonné l’ouverture d’uneenquête pénale sur ces allégations.n Le 11 mai, la police antiémeutes a semble-t-il faitusage d’une force excessive et de substanceschimiques contre de nombreux manifestantspacifiques dans la rue Panepistimiou à Athènes. Plusde 30 manifestants ont dû recevoir des soins à l’hôpital,essentiellement pour des blessures à la tête. Deuxd’entre eux, grièvement blessés, ont nécessité dessoins lourds. Une enquête pénale a été ouverte dansl’affaire concernant Yiannis Kafkas, l’un desmanifestants grièvement blessés.n Manolis Kypraios, un journaliste qui couvrait lamanifestation du 15 juin à Athènes, a <strong>com</strong>plètementperdu l’ouïe après qu’un policier antiémeutes eut lancéune grenade assourdissante devant lui. Une enquêtepénale et disciplinaire a été ouverte. À la fin de l’année,le Bureau du procureur d’Athènes a engagé despoursuites contre des policiers qui n’avaient pasencore été identifiés pour les graves blessuresintentionnellement infligées au journaliste.Réfugiés, demandeurs d’asile etmigrantsLes conditions de vie dans les centres de détentionpour migrants demeuraient inhumaines etdégradantes, en particulier dans la région d’Evros.Les demandeurs d’asile et les migrants en situationirrégulière, y <strong>com</strong>pris les mineurs non ac<strong>com</strong>pagnés,étaient toujours détenus durant des périodesprolongées.En mars, le Comité européen pour la prévention dela torture a pris une mesure exceptionnelle encondamnant publiquement le fait que la Grèces’abstenait depuis plusieurs années d’améliorer lestrès mauvaises conditions de détention.n En janvier, la Grande Chambre de la Coureuropéenne des droits de l’homme a rendu unedécision historique dans l’affaire M.S.S. c. Belgique etGrèce (voir Belgique) : elle a considéré que M.S.S., undemandeur d’asile afghan que les autorités belgesavaient renvoyé en Grèce au titre du RèglementDublin II, n’avait pas bénéficié d’un examen effectif desa demande d’asile en raison des graves défaillancesstructurelles de la procédure d’asile en Grèce. Elle aconclu que la Grèce ne disposait pas d’un systèmed’asile efficace. La Cour a jugé que la Grèce avait violéle droit du requérant à un recours effectif, et que sesGAmnesty International - Rapport 2012129

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