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dans le désert et attendaient d’être réinstallés dans un pays, européen ouautre, où ils seraient en sécurité. D’autres ont trouvé la mort alors qu’ilstentaient de rejoindre l’Italie par la mer.Dans toute la région, les travailleurs migrants originaires de pays pauvreset en développement étaient maltraités et exploités alors qu’ils étaient laforce vive de l’économie, notamment dans plusieurs États du Golfe arabopersique.Ils étaient, au mieux, insuffisamment protégés par les lois localessur le travail. Les employées de maison étaient les moins bien traitées :elles étaient trop fréquemment victimes de discriminations multiples entant que femmes, migrantes et étrangères ; le plus souvent, le gouvernementde leur pays d’origine ne se souciait guère, voire pas du tout, de leursort.Le gouvernementsyrien a tenté dedissimuler l’ampleurdes manifestations et laviolence de sa réaction,mais ses efforts ontlargement échouéen raison du couragedes militants locaux.Préoccupations d’ordre économique – logement et moyensd’existenceIl était encore trop tôt, à la fin de l’année 2011, pour évaluer les conséquencesde la « révolution du 25 Janvier » en Égypte, sans même parler deses éventuels effets positifs, pour le sort des millions de personnes pauvreset marginalisées qui vivaient dans les très nombreux quartiers informelsdu pays. Beaucoup habitaient dans des secteurs officiellement qualifiésde « zones dangereuses », notamment en raison de la présence de formationsrocheuses instables, où elles n’avaient pas accès aux services debase tels que l’eau potable, un réseau d’assainissement et l’électricité.Ces personnes risquaient d’être expulsées de force de chez elles sansavoir été consultées ni dûment averties de la date de l’opération. Au coursde l’année, de nouvelles expulsions forcées ont été menées à ManshiyetNasser – l’immense quartier informel aux allures de bidonville à la périphériedu Caire où plus d’une centaine d’habitants avaient été tués en2008 par l’effondrement d’une falaise – sous l’autorité du CSFA, qui perpétuaitainsi la politique menée sous le régime d’Hosni Moubarak et privaitd’un toit de nouvelles familles.Cette année encore, les autorités israéliennes ont elles aussi chassédes personnes de leur foyer, tant des Palestiniens vivant en Cisjordanie, y<strong>com</strong>pris à Jérusalem-Est, que des Arabes israéliens vivant dans des villages« non reconnus » du Néguev, entre autres. Ces expulsions s’inscrivaient dansle cadre de la politique de démolition des habitations et autres structuresérigées sans autorisation officielle – celle-ci étant généralement refusée.En revanche, des milliers d’Israéliens juifs vivant dans les colonies installéesillégalement sur des terres palestiniennes occupées recevaient tout lesoutien nécessaire pour étendre, développer et consolider ces colonies alorsmême qu’elles sont prohibées par le droit international. Entre-temps, leblocus israélien de la bande de Gaza continuait d’étouffer l’économie localeet de prolonger une crise humanitaire délibérée dont les conséquences lesplus tragiques étaient ressenties par les personnes les plus vulnérables, àsavoir les enfants, les personnes âgées et celles qui avaient besoin de traitementsmédicaux spécialisés non disponibles à Gaza. Le blocus constituaitpour les habitants de Gaza – soit 1,6 million de personnes – une forme dechâtiment collectif, en violation du droit international.Quand Mohamed Bouazizi, 24 ans, s’est immolé par le feu le 17 décembre2010 dans la ville de Sidi Bouzid, en Tunisie, peu de personnes auraientLXVIII Amnesty International - Rapport 2012

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