13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Gmouvement. Au moins 25 personnes ont étéblessées. D’autres ont été arrêtées, dont AlphaAbdoulaye Sow et Abdoulaye Diallo, deux militaireschargés d’assurer la sécurité du chef de l’opposition.Condamnés à des peines d’emprisonnement pour« participation à une manifestation interdite, actes devandalisme et violence », ils ont été graciés en août.En septembre, plus de 300 personnes quicontestaient les modalités d’organisation des électionsont été interpellées pour participation à unemanifestation interdite. Certaines ont été remises enliberté par la suite. Plus de 50 ont été condamnées àdes peines de prison ferme d’une durée d’un mois àun an, et 95 autres à des peines d’emprisonnementavec sursis.Torture et autres mauvais traitementsCette année encore, des soldats et des policiers ontmaltraité et torturé des détenus et d’autres personnesen toute impunité.n En février, un homme accusé d’avoir érigé desbarrages routiers a été arrêté à Mamou et conduit auposte de police. Il a été menotté à une fenêtre de façonà ce que ses pieds ne touchent pratiquement pas le sol,et laissé dans cette position pendant plus de huitheures d’affilée. Il a été roué de coups alors qu’il étaitmenotté et suspendu en position accroupie, un bâtonpassé entre les genoux et les coudes.n En avril, un sympathisant de l’UFDG qui se rendait àl’aéroport de Dixinn a été arrêté et battu par desmilitaires. Placé en détention à la maison centrale deConakry, il a eu les yeux bandés et a fait l’objet demenaces.Liberté d’expression – journalistesn Deux journalistes de la radio FM Liberté deN’Zérékoré, Daniel Loua et Théodore Lamah, ont étéinterpellés en janvier et accusés d’« incitation à laviolence » et de « trouble de l’ordre public » pour avoirévoqué à l’antenne l’éventualité d’un retour au pays del’ancien président Camara. Ils ont été libérés lelendemain.n En mai, à la suite de la parution dans le journalL’indépendant-Le Démocrate d’un article sur deshausses de rémunération dans l’armée, des soldats onttenté d’arrêter plusieurs journalistes, dont le directeurde la publication, Mamadou Dian Diallo. Les militairesont finalement quitté les locaux du journal grâce à lamédiation de deux organisations de défense des droitshumains.n En juillet, le Conseil national de la <strong>com</strong>munication ainterdit à tous les médias, guinéens <strong>com</strong>me étrangers,de relater l’attaque contre la résidence du présidentCondé. L’interdiction a été levée trois jours plus tard.ImpunitéL’impunité et le manque de discipline au sein del’armée demeuraient un motif de préoccupation.n En septembre 2009, plus de 150 personnes avaientété tuées et plus de 40 femmes violées en publiclorsque les forces de sécurité s’en étaient prises à unrassemblement pacifique constitué d’opposants à lajunte militaire de l’ancien président Camara. À la fin del’année 2011, les familles de ces victimes n’avaienttoujours pas obtenu justice. Une <strong>com</strong>missiond’enquête mise en place par les Nations unies pourfaire la lumière sur ces événements a indiqué queceux-ci pouvaient raisonnablement être qualifiés decrimes contre l’humanité. Malgré l’ouverture d’uneinstruction en 2010, les auteurs du massacre n’avaientpas été suspendus de leurs fonctions et aucun n’avaitencore été déféré à la justice à la fin de l’année.Peine de mortEn septembre, la cour d’appel de Kankan a prononcé16 condamnations à la peine capitale, dont huit parcontumace. Les accusés avaient été reconnuscoupables de « meurtres avec préméditation,assassinats avec violences, association de malfaiteurset destruction de biens à autrui » après desaffrontements entre deux ethnies qui avaient fait aumoins 25 victimes.Ces 16 condamnations à mort allaient à l’encontrede ce qu’avait déclaré le président Condé en juillet,lors d’une rencontre avec des diplomates étrangers. Ilavait dit à cette occasion que la peine de mortn’existait pas en Guinée et qu’il n’accepterait jamaisque des gens soient condamnés à mort, même ceuxqui attentaient à la vie du président car cela ne leressusciterait pas.134 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!