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Des conflits fonciers à caractère violent ont étésignalés dans de nombreux autres États du nord etdu nord-est du pays.n En juin, 40 familles installées dans les camps deSanto Antônio Bom Sossego et de Vitória, dans lamunicipalité de Palmeirante (État du Tocantins), ontété attaquées par des hommes armés qui ont ouvert lefeu sur les campements et ont menacé de tuer desmilitants des droits fonciers.n Des membres de la <strong>com</strong>munauté quilombola deSalgado (État de Maranhão) se sont plaints d’unecampagne soutenue de harcèlement et d’intimidationmenée par des fermiers locaux, qui ont détruit descultures, tué du bétail, érigé des clôtures autour desources et menacé de mort des dirigeants de la<strong>com</strong>munauté.Droits en matière de logementEn raison de grands projets lancés notamment dansle cadre des aménagements pour la Coupe du mondede football de 2014 et les Jeux olympiques de 2016,les habitants de certaines zones des grandesmétropoles brésiliennes étaient plongés dans lapauvreté, en butte à des actes d’intimidation et sousla menace d’une expulsion forcée. En avril, larapporteuse spéciale des Nations unies sur lelogement convenable en tant qu’élément du droit àun niveau de vie suffisant ainsi que sur le droit à lanon-discrimination a indiqué qu’elle avait reçu desinformations faisant état d’expulsions marquées pardes violations des droits humains dans plusieursmétropoles brésiliennes, notamment à São Paulo, Riode Janeiro, Belo Horizonte, Curitiba, Porto Alegre,Recife, Natal et Fortaleza.n En février, des employés municipaux escortés pardes membres de la garde municipale se sont présentésdans la favela de Vila Harmonia, à Recreio dosBandeirantes (Rio de Janeiro), dont les habitants sontau nombre des <strong>com</strong>munautés menacées d’expulsionen raison de l’aménagement d’une voie rapide pour laligne de bus express TransOeste. La population n’avaitpas été avertie de cette opération. Les habitants ontindiqué que les employés municipaux leur ont ordonnéde partir immédiatement, sans leur laissersuffisamment de temps pour prendre leurs affairesavant la démolition au bulldozer de leurs habitations.À São Paulo, plusieurs milliers de famillesrisquaient d’être expulsées dans le cadre de futurstravaux d’aménagement et d’infrastructure,notamment la construction d’un périphérique,l’élargissement des routes le long du fleuve Tietê etl’aménagement de parcs sur les berges des coursd’eau, où sont situées plus de 40 % des favelas de laville. Les personnes concernées se sont plaintes den’avoir pas été consultées ni suffisammentdédommagées.Défenseurs des droits humainsLe Programme national de protection des défenseursdes droits humains était entièrement opérationneldans cinq États (Pará, Pernambouc, Espírito Santo,Minas Gerais et Bahia) et en cours de mise en œuvredans deux autres (Ceará et Rio de Janeiro). Toutefois,des problèmes administratifs limitaient son efficacitédans bien des cas, et certains militants pris en chargepar ce programme se sont plaints de ne pas avoir étécorrectement protégés.Des ONG locales étaient en butte à desmanœuvres d’intimidation et à des menaces.n Dans l’État de Maranhão, des militants travaillantpour la Commission pastorale de la terre ont étémenacés de mort devant un tribunal de Cantanhede,où ils assistaient à une audience portant sur un conflitfoncier.n À Rio de Janeiro, des membres du Réseau des<strong>com</strong>munautés et des mouvements contre la violenceont été victimes de menaces téléphoniques et d’actesd’intimidation de la part de policiers.Droits sexuels et reproductifsPlus de 100 000 personnes ont été condamnées envertu de la Loi « Maria da Penha » sur la violencedomestique au cours des cinq premières années deson application.En août, le Comité pour l’élimination de toutes lesformes de discrimination à l’égard des femmes[ONU] a conclu que le Brésil n’avait pas respectél’obligation qui lui in<strong>com</strong>bait de « [fournir] auxfemmes pendant la grossesse, pendantl’accouchement et après l’accouchement, desservices appropriés et, au besoin, gratuits ». Cettedécision historique a été rendue dans l’affaire d’Alyneda Silva Pimentel, une Afro-Brésilienne de 28 anshabitant l’un des quartiers les plus pauvres de Rio deJaneiro. Enceinte de six mois de son deuxièmeenfant en 2002, la jeune femme est morte des suitesde <strong>com</strong>plications obstétricales après que sondispensaire local eut établi un mauvais diagnostic deses symptômes et tardé à lui prodiguer des soinsd’urgence.BAmnesty International - Rapport 201255

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