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les membres fixés au sol. Les autorités lui refusaienttoujours le droit de consulter un avocat. À la suite d’unappel rédigé par sa femme, Li Shanshan, plus de2 500 habitants de sa ville et des alentours ont lancéune pétition pour réclamer sa libération. Li Shanshan aété interpellée par la suite, en septembre, de mêmeque le frère aîné de Zhou et au moins quatre autrespersonnes.Région autonome de Mongolie intérieureLe 10 mai, un berger mongol du nom de Mergen aété tué par un Chinois han qui conduisait un camiontransportant du charbon ; les faits ont déclenché desmouvements de protestation de grande ampleur danstoute la région. Les relations entre les deux groupesétaient déjà tendues en raison des doléances desbergers locaux, qui jugeaient leur moyen desubsistance menacé par l’accaparement des terres etpar les dégâts écologiques qu’infligeaient aux zonesde pâturage les <strong>com</strong>pagnies d’exploitation minière,dont beaucoup appartenaient à des Han.n Du 23 au 31 mai, plusieurs centaines de bergers etd’étudiants ont participé à des manifestationsquotidiennes, pacifiques pour l’essentiel, dansl’ensemble de la région. Si elles ont répondu à certainesdes doléances exprimées, les autorités ont aussimassivement déployé les forces de sécurité et l’armée,et ont arrêté plusieurs dizaines de manifestants. Ellesont bloqué des sites Internet qui évoquaient lesmanifestations, restreint les <strong>com</strong>munications partéléphone portable et fermé la plupart des sites web enlangue mongole.Région autonome ouïghoure du XinjiangLes autorités ont renforcé les mesures de sécurité,par le biais d’une succession de campagnes visant à« frapper fort ». Elles ont augmenté les patrouillesprésentes dans les rues 24 heures sur 24 et ont« mobilisé la société pour remporter la bataille » contreles agissements qu’elles considéraient <strong>com</strong>me portantatteinte à la sûreté de l’État. À Ürümqi, des quartiersentiers auraient été bouclés par des postes decontrôle.Du fait des restrictions extrêmes qui pesaient sur lacirculation de l’information à l’intérieur et à partir duXinjiang, on savait peu de choses sur ce qu’étaientdevenues les centaines de personnes arrêtées aulendemain de la répression des manifestations de2009 à Ürümqi. En janvier, le président du tribunalpopulaire supérieur du Xinjiang a évoqué des affairesen cours en lien avec les manifestations de 2009,mais les autorités n’ont <strong>com</strong>muniqué aucunrenseignement sur ces procès. Les familles despersonnes arrêtées n’étaient bien souvent pasinformées de ce qui leur était arrivé ni du lieu où ellesse trouvaient. Elles redoutaient souvent de<strong>com</strong>muniquer avec leurs proches à l’étranger, parcrainte de représailles de la part des autorités.Dans le Xinjiang, la liberté d’expression étaittoujours sévèrement restreinte. Les autoritésrecouraient notamment à des chefs d’inculpationvagues tels que « séparatisme ethnique » ou« terrorisme », qui incluaient la distribution dedocuments ou de textes à « teneur séparatiste ».n Noor-Ul-Islam Sherbaz est mort le 13 novembre.D’après les informations reçues, il aurait suc<strong>com</strong>bé à latorture subie en prison. Il purgeait une peine deréclusion à perpétuité à laquelle il avait été condamné àl’issue d’un procès inéquitable pour « meurtre » et pouravoir « provoqué un incident ». Il aurait jeté des pierresau cours des manifestations de juillet 2009. Il avait17 ans au moment de son arrestation. D’après un amide la famille ayant accès à des renseignementsprovenant de la prison, Noor-Ul-Islam avait étérégulièrement frappé à coups de matraque électriqueau cours de sa détention. Sa famille n’a pas étéautorisée à voir son corps, que les autorités ont enterrésans qu’il y ait eu autopsie. Lors de son procès, où ilétait représenté par un avocat <strong>com</strong>mis d’office, lesautorités n’avaient pas présenté de véritables élémentsà charge, à l’exception de ses « aveux », qui avaientpeut-être été extorqués sous la torture.Le gouvernement chinois a exercé des pressionsd’ordre économique et diplomatique sur certainspays, dont le Kazakhstan, la Malaisie, le Pakistan et laThaïlande, pour obtenir que l’on remette à la Chineplus d’une dizaine d’Ouïghours. Les Ouïghoursrenvoyés de force en Chine couraient un risque élevéd’être torturés, placés arbitrairement en détention etjugés au cours de procès inéquitables. Ils étaientsouvent détenus au secret.Région autonome du TibetEntre le 16 mars et la fin de l’année, 10 moines ouanciens moines et deux nonnes des régionstibétaines du pays ont tenté de s’immoler par le feu.Six en seraient morts. Il s’agissait manifestement degestes de protestation contre l’escalade de mesuresde sécurité punitives imposées aux institutionsreligieuses et aux <strong>com</strong>munautés laïques de la région,CAmnesty International - Rapport 201273

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