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In En octobre, plus de 300 personnes ont été arrêtéesde manière arbitraire pour avoir participé au troisièmeCongrès du peuple papou, un rassemblementpacifique qui se tenait à Abepura, dans la province dePapouasie. La plupart de ces personnes ont étérelâchées le lendemain, mais cinq d’entre elles ont étéinculpées de « rébellion » au titre de l’article 106 duCode pénal. Elles encouraient une peine de réclusion àperpétuité. L’enquête préliminaire menée par laCommission nationale des droits humains (KomnasHAM) a conclu que les forces de sécurité avaient<strong>com</strong>mis plusieurs violations des droits humains,notamment en ouvrant le feu sur les participants aurassemblement et en les frappant.Cette année encore, des défenseurs des droitshumains et des journalistes ont fait l’objetd’agressions et de manœuvres d’intimidation enraison de leur travail.n En mars, dans la province de Papouasie, lejournaliste Banjir Ambarita a été poignardé par desinconnus, peu après avoir dénoncé dans ses articlesdeux affaires de viols qui auraient été <strong>com</strong>mis par desagents de la police locale. Il a survécu à ses blessures.n En juin, Yones Douw, défenseur des droits humainsen Papouasie, a été roué de coups par des militairesalors qu’il tentait d’intervenir dans un mouvement deprotestation. Les protestataires demandaient que lesresponsabilités soient établies dans l’homicide illégalprésumé de Derek Adii, un Papou qui avait été tuéen mai.DiscriminationsDes agressions et des actes d’intimidation visant desminorités religieuses ont cette année encore étésignalés. Les membres du mouvement religieuxahmadiyya faisaient l’objet de discriminationscroissantes et au moins quatre provinces avaientadopté une nouvelle réglementation restreignant leursactivités. À la fin de l’année, au moins 18 égliseschrétiennes avaient été attaquées ou contraintes defermer leurs portes. Dans de nombreux cas, la policen’a pas suffisamment protégé les minorités,religieuses ou autres, contre de telles agressions.n En février, trois ahmadis ont été attaqués et tués parune foule de quelque 1 500 personnes, à Cikeusik,dans la province de Banten. Le 28 juillet, 12 personnesont été condamnées à des peines allant de trois à sixmois d’emprisonnement pour leur participation à cetteattaque. Personne n’a cependant été poursuivi pourmeurtre, et plusieurs associations locales de défensedes droits humains ont dénoncé le manque dedétermination du ministère public.n Le maire de Bogor refusait toujours d’appliquer unarrêt de la Cour suprême de 2010 lui ordonnant derouvrir l’église chrétienne indonésienne de TamanYasmin. Les fidèles étaient contraints de suivre lesoffices hebdomadaires sur le trottoir, devant l’églisefermée, et sous les protestations de membres degroupes radicaux.Droits sexuels et reproductifsLes femmes et les jeunes filles, en particulier cellesdes couches les plus pauvres et les plusmarginalisées de la population, se voyaientempêchées d’exercer pleinement leurs droits sexuelset reproductifs. Beaucoup ne bénéficiaient toujourspas des services de santé reproductive prévus par laLoi de 2009 relative à la santé, le ministère de laSanté n’ayant toujours pas publié les décretsd’application nécessaires. Le gouvernement n’a pasremis en cause certains <strong>com</strong>portementsdiscriminatoires et certaines pratiques cruelles,inhumaines ou dégradantes <strong>com</strong>me les mutilationsgénitales féminines ou le mariage précoce.n En juin, la ministre de la Santé a défendu desdispositions réglementaires de novembre 2010autorisant certaines formes bien précises de« circoncision féminine » à condition qu’elles soientpratiquées par un médecin, une infirmière ou unesage-femme. Ce texte légitimait ainsi la pratique desmutilations génitales féminines, largement répandueen Indonésie. De plus, il violait un certain nombre delois indonésiennes et allait à l’encontre des promessesfaites par le gouvernement d’œuvrer pour une plusgrande égalité des sexes et de <strong>com</strong>battre lesdiscriminations à l’égard des femmes.Le taux de mortalité maternelle restait l’un des plusélevés de la région.Employés de maisonLe chef de l’État s’est déclaré, en juin, favorable à lanouvelle Convention n° 189 de l’Organisationinternationale du travail (OIT) sur le travaildomestique. Cependant, le Parlement s’est abstenu,pour la deuxième année consécutive, d’examiner etd’adopter des projets de loi instituant une protectionjuridique pour les employés de maison. On estimait àenviron 2,6 millions le nombre de travailleursdomestiques (dans leur immense majorité desfemmes et des jeunes filles) susceptibles d’être152 Amnesty International - Rapport 2012

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