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Sn Les parents de Malek Jandali, pianiste et<strong>com</strong>positeur résidant aux États-Unis, ont été brutaliséspar des hommes armés à leur domicile, à Homs, enjuillet ; les faits sont intervenus quatre jours après queMalek Jandali eut participé aux États-Unis à unemanifestation de soutien aux protestataires syriens. Leshommes ont dit à son père : « Voilà ce qui arrive quandvotre fils se moque du gouvernement. »Libérations de prisonniersFace aux protestations et à la préoccupationexprimées au niveau international, le présidentBachar el Assad a promulgué cinq amnistiesdistinctes à la faveur desquelles des prisonniersd’opinion, des personnes arrêtées dans le cadre desmanifestations et des membres des Frèresmusulmans, mouvement interdit, ont recouvré laliberté. Les deux dernières mesures, promulguées ennovembre, auraient entraîné, selon des informationsdes médias gouvernementaux qui n’ont pas étéconfirmées par ailleurs, la remise en liberté de plusde 1 700 personnes arrêtées au cours desmanifestations.n Haytham al Maleh, un avocat chevronné spécialisédans la défense des droits humains, a été libéré à lasuite de la première amnistie, en mars. Cet homme de80 ans purgeait une peine de trois ansd’emprisonnement prononcée en 2010 à l’issue d’unprocès inique.n Muhannad al Hassani, un avocat spécialisé dans ladéfense des droits humains, a été libéré dans le cadrede l’amnistie de juin. Arrêté en juillet 2009, il avait étécondamné à trois ans d’emprisonnement en juin 2010à l’issue d’un procès inique.n Kamal al Labwani, militant politique et fondateur del’Union démocratique libérale, un parti interdit, a étélibéré le 15 novembre après avoir purgé six ans d’unepeine d’emprisonnement de 12 ans qui avait étéréduite de moitié dans le cadre de l’amnistie du31 mai.Torture et autres mauvais traitementsLes forces de sécurité avaient systématiquementrecours à la torture et aux mauvais traitements contreles détenus pour obtenir des informations ou des« aveux » sous la contrainte, ainsi que pour punir outerroriser les opposants présumés. Les auteurs de cesagissements bénéficiaient de l’impunité. Des victimescraignaient des représailles au cas où leur identitéserait divulguée.n Un homme arrêté en avril à Banias a affirmé avoir étédétenu pendant trois jours sans nourriture ni eaupotable. Il a ajouté qu’il avait été frappé, ainsi qued’autres détenus, à coups de crosse de fusil sur le couet les épaules, et que des membres des forces desécurité l’avaient déshabillé et frappé à coups dematraque et de câble et forcé à lécher son propre sangpar terre.n Un homme a déclaré qu’en mai, alors qu’il étaitdétenu par des agents du Renseignement militaire àHoms, il avait reçu des décharges électriques et avaitété roué de coups jusqu’à perdre connaissance ; onaurait également menacé de lui trancher le pénis. Alorsqu’il avait les yeux bandés, il a alors accepté d’apposerson empreinte digitale sur des documents qu’il n’avaitpas lus.n Après son arrestation en mai à Damas par desagents de la Sûreté de l’État, un habitant de la capitalea été fouetté, suspendu par les membres, privé desommeil et régulièrement aspergé d’eau froide alorsqu’il était nu. Tombé malade, il a été privé de soinsmédicaux.Morts en détentionL’ampleur du recours à la torture s’est traduite parune augmentation des cas de mort en détention ;200 personnes au moins seraient mortes à la suite deleur interpellation dans le cadre des manifestations.Dans bien des cas, les éléments disponiblesdonnaient à penser que la torture ou d’autres formesde mauvais traitements avaient joué un rôledéterminant dans leur décès. Aucun responsable n’aété traduit en justice. Des enfants figuraient parmi lesvictimes.n Une vidéo réalisée lors de la restitution du corps deTariq Ziad Abd al Qadr à sa famille, en juin à Homs, amontré que le cadavre présentait de nombreusesblessures. Cet homme avait été arrêté le 29 avril. Onconstatait des marques sur le cou et le pénis, causéesselon toute apparence par des décharges électriques,d’autres traces de brûlures sur le corps, des marquesde coups de fouet ainsi que de coups de couteau sur lecôté. Une partie de ses cheveux avait été arrachée. Undocument apparemment délivré par l’hôpital nationalattribuait la mort de Tariq Ziad Abd al Qadr à une « balledans la poitrine » alors qu’il ne présentait aucuneblessure par arme à feu.n Thamer Mohamed al Sharii, 15 ans, a disparu le29 avril alors que les forces de sécurité procédaient àdes arrestations massives et tiraient sur les334 Amnesty International - Rapport 2012

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