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E1 700 familles. Le lendemain de la promulgation de cedécret, plusieurs centaines de policiers ont investi leslieux, détruisant des terres agricoles à l’aide detracteurs. Une personne a été blessée. Lesmanifestations ont repris par la suite et, trois jours plustard, quatre autres personnes ont été blessées lors desopérations de dispersion des contestataires.Cette année encore, des dirigeants et d’autresmembres de <strong>com</strong>munautés indigènes ont étéaccusés de sabotage, de terrorisme, de meurtre et demise en place illégale de barrages routiers dans lecontexte de manifestations contre les industriesextractives ; ces accusations ont été forgées de toutespièces.n Les dirigeants indigènes José Acacho, PedroMashiant et Fidel Kaniras ont été arrêtés en février àSucúa, dans la province de Morona Santiago, aprèsavoir été inculpés de meurtre, de sabotage et deterrorisme, entre autres charges, à la suite desmanifestations de 2009 contre une loi sur la gestion del’eau. Un manifestant avait été tué et 40 personnes,dont des policiers, avaient été blessées. Les troishommes ont été remis en liberté au bout de sept jours,mais ils demeuraient inculpés à la fin de l’année malgrél’absence d’éléments à charge contre eux.n Des poursuites judiciaires pour sabotage etterrorisme ont été entamées en mai contre lesdirigeants <strong>com</strong>munautaires Carlos Pérez, FedericoGuzmán et Efraín Arpi. Les trois hommes avaientparticipé à une manifestation organisée dans laprovince d’Azuay contre un projet de loi sur la gestionde l’eau. Ils ont bénéficié d’un non-lieu en août, maisont de nouveau été inculpés, cette fois pour mise enplace illégale d’un barrage routier. Carlos Pérez a étécondamné à huit jours d’emprisonnement.n Marco Guatemal, président de la Fédérationindigène et paysanne d’Imbabura, et deux autresmembres de <strong>com</strong>munautés indigènes ont été accusésde terrorisme et de sabotage. Ces charges étaient ellesaussi liées à leur participation à une manifestationcontre la législation sur l’eau. Faute de preuvessuffisantes, les poursuites ont été abandonnéesultérieurement. Marco Guatemal a été arrêté enoctobre après avoir été de nouveau inculpé, cette foispour barrage routier, mais un non-lieu a été prononcéen novembre.Défenseurs des droits humainsEn juillet, le défenseur des droits humains MarlonLozano Yulán, membre de Terre et vie, uneorganisation travaillant sur les questions foncièresauprès des petits paysans et producteurs ruraux, estmort à Guayaquil après que deux inconnus circulantà moto eurent ouvert le feu sur lui. Il avait auparavantfait l’objet de menaces. À la fin de l’année, aucuneavancée n’avait été enregistrée dans l’enquêteouverte sur cet homicide.Le 25 novembre, la responsable indigène etancienne ministre Monica Chuji a été condamnéepour diffamation à un an d’emprisonnement et à uneamende. Elle avait émis dans les médias des critiquesvis-à-vis du gouvernement. Devant le tollé soulevé parsa condamnation, elle a été graciée et son affaire aété classée – elle n’a de ce fait pas eu la possibilité defaire appel de sa condamnation.ImpunitéDans le rapport qu’il a publié en mai, le rapporteurspécial des Nations unies sur les exécutionsextrajudiciaires, sommaires ou arbitraires s’est ditpréoccupé par l’impunité qui prévalait dans lesaffaires d’homicides et d’atteintes aux droits humains<strong>com</strong>mis par des policiers, des hommes de mainarmés, des membres de groupes de défense depaysans, ainsi que par des groupes armés illégaux etl’armée dans la région frontalière de la Colombie.n En juillet, 12 policiers du Groupe de soutienopérationnel, aujourd’hui dissous, ont été jugés pourles actes de torture infligés en 2009 à Karina, Fabricioet Javier Pico Suárez, et pour la disparition forcée deGeorgy Hernán Cedeño. Ils ont été condamnés à despeines allant de deux à 10 mois d’emprisonnement, etont été immédiatement remis en liberté, ayant déjàeffectué leur temps de détention.n Le procureur général a annoncé en octobre leremplacement des magistrats du parquet chargés del’enquête sur la disparition forcée en 1988 des frèresRestrepo, Carlos Santiago et Pedro Andrés, desadolescents d’origine colombienne, parce que lesinvestigations n’avançaient pas.Liberté d’expressionAu nombre des restrictions apportées à la libertéd’expression figurait l’utilisation de poursuites pénalespour diffamation contre des journalistes quicritiquaient le gouvernement ou des représentantslocaux de l’État.n En juillet, un juge a ordonné à trois dirigeantsd’El Universo et à un ancien chroniqueur du journal deverser 40 millions de dollars des États-Unis de104 Amnesty International - Rapport 2012

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