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femmes continuaient de subir des discriminations,dans la législation et dans la pratique. Des milliersde bidun (Arabes apatrides) étaient toujours privésde la nationalité koweïtienne. De ce fait, ilsn’avaient pas accès à la santé, à l’éducation ou àl’emploi dans les mêmes conditions que les citoyenskoweïtiens. Dix-sept personnes au moins ont étécondamnées à mort ; aucune exécution n’a étésignalée.ContexteUn certain nombre de manifestations ont eu lieu,certaines portées de toute évidence par lesévénements intervenus dans d’autres pays de larégion. En partie pour répondre à ces mouvements deprotestation, semble-t-il, le gouvernement a alloué enfévrier aux citoyens koweïtiens des rationsalimentaires et une allocation d’un montant d’environ4 000 dollars des États-Unis, selon certainesinformations. En juin, des centaines de Koweïtiens,jeunes pour la plupart, ont manifesté pour réclamerun changement de gouvernement et l’élimination dela corruption. Une vague de grèves a été déclenchéeen septembre par des ouvriers qui réclamaient uneaugmentation de leurs salaires et prestations. Sous lapression des protestations grandissantes demanifestants, qui ont occupé le Parlement, et desrevendications de membres de l’opposition, lePremier ministre a démissionné en novembre. LeKoweït a été élu en mai au Conseil des droits del’homme [ONU]. La situation des droits humains auKoweït a été examinée en mai par le Comité contre latorture [ONU] et en octobre par le Comité pourl’élimination de la discrimination à l’égard desfemmes.Liberté d’expression et de réunionLes détracteurs du gouvernement risquaient d’êtrearrêtés. Les manifestations étaient généralementautorisées, mais un rassemblement au moins a étédispersé par la force. Des manifestants ont, danscertains cas, été battus par des membres de la policeantiémeutes.n En janvier, la Cour suprême a annulé la peined’emprisonnement infligée en novembre 2010 aujournaliste Muhammad Abd al Qader al Jasem,reconnu coupable de diffamation à l’issue d’un procèsintenté contre lui par le Premier ministre. Il étaitpoursuivi pour diffamation dans le cadre d’autresprocès.n Le militant en ligne Nasser Abul a été arrêté le 7 juinet inculpé d’avoir porté atteinte « à la sécurité nationale» et « aux intérêts du pays », ainsi que d’avoir « rompules relations politiques avec des pays frères ». Cesaccusations faisaient référence à des messages publiéssur son <strong>com</strong>pte Twitter. Déclaré coupable, le24 septembre, d’avoir publié des remarquesdésobligeantes à propos des musulmans sunnites, il aété condamné à trois mois d’emprisonnement. Il a étéremis immédiatement en liberté en raison du tempsqu’il avait déjà passé en détention. Il a été acquitté descharges d’injures envers les familles royales bahreïniteet saoudienne pour lesquelles il était égalementpoursuivi.n Le 16 novembre, des policiers antiémeutes ontfrappé des personnes qui manifestaient devant larésidence du Premier ministre pour réclamer ladémission de ce dernier et l’élimination de lacorruption. Les protestataires ont ensuite occupé leParlement.Torture et autres mauvais traitementsUn homme est mort en garde à vue, apparemmentdes suites d’actes de torture infligés par la police.n Mohammad Ghazzai al Maimuni al Mutairi est mortaprès avoir été arrêté par la police en janvier pourdétention d’alcool. Dans un premier temps, lesautorités ont affirmé qu’il s’était opposé à sonarrestation et avait suc<strong>com</strong>bé à un problème cardiaquepréexistant. Une enquête a été ouverte après qu’undéputé de l’opposition eut produit des élémentsmédicaux indiquant qu’il avait été attaché et roué decoups avant sa mort. Dix-neuf policiers ont été inculpésà la suite de la mort de cet homme ; leur procès n’étaitpas terminé à la fin de l’année.Le Comité contre la torture a exhorté legouvernement à revoir sa législation afin que les actesde torture emportent de lourdes peines.Discrimination – les bidunDes centaines de bidun résidant de longue date auKoweït ont manifesté tout au long de l’année pourprotester contre leur statut d’apatrides et réclamer lanationalité koweïtienne. Celle-ci leur permettraitd’avoir accès à l’emploi et à la gratuité de l’éducationet des soins médicaux dans les mêmes conditionsque les citoyens koweïtiens. Plus de 100 000 biduncontinuaient d’être privés de la nationalitékoweïtienne. Les forces de sécurité ont dispersé desmanifestations avec violence et ont arrêté desKAmnesty International - Rapport 2012189

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