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Zimbabwe, y <strong>com</strong>pris à la fin des arrestations et desmesures d’intimidation visant les opposants à laZANU-PF.L’éventualité de la tenue d’une élection en 2011,évoquée surtout par le président Mugabe et lesmembres de la ZANU-PF, a exacerbé les tensionsdans les zones rurales et les banlieues,principalement touchées par les violences de 2008cautionnées par l’État. Selon certaines informations,des opposants présumés à la ZANU-PF ont fait l’objetde manœuvres de harcèlement et d’intimidation de lapart de partisans du parti présidentiel, ce qui adéclenché des affrontements entre les différentspartis dans certains endroits du pays. La policesemble cependant n’avoir arrêté que des opposants àla ZANU-PF, donnant ainsi l’impression que lessympathisants de ce parti étaient au-dessus des lois.À l’approche du congrès du MDC-T (branche duMDC dirigée par Morgan Tsvangirai) prévu en avril àBulawayo, des heurts violents se sont produits entredes membres de cette formation qui visaient lesmêmes postes. Les autres congrès du MDC-Torganisés dans les provinces du Manicaland, deMasvingo, de Bulawayo et des Midlands ontégalement été marqués par des luttes internes.Liberté d’expression, d’association et deréunionLa police a invoqué la Loi relative à l’ordre public et àla sécurité pour entraver les activités politiques desdeux factions du MDC. Tout au long de l’année, elle aperturbé leurs activités en empêchant les militants dese rassembler ou encore en s’abstenant d’intervenirlorsque des partisans de la ZANU-PF tentaient deperturber leurs réunions politiques. Dans certainscas, elle a fait usage d’une force excessive ou menacéde recourir à la force pour empêcher des réunions duMDC-T que la justice avait pourtant autorisées ; lesforces de l’ordre n’ont empêché aucun des meetingsde la ZANU-PF. Quand des violences ont éclaté entrecamps opposés, la police a rarement interpellé despartisans de la ZANU-PF.Une bande organisée liée à la ZANU-PF, appeléeChipangano, a <strong>com</strong>mis des atteintes aux droitshumains en toute impunité à Mbare, où elle estbasée, et dans d’autres quartiers de Harare. Le23 juillet, des membres de la bande ont investi leParlement, interrompu une séance publiqueconsacrée au projet de loi sur une <strong>com</strong>mission desdroits humains et frappé plusieurs personnes, dontun parlementaire et un journaliste. Présente sur leslieux, la police n’a procédé à aucune arrestation. Enoctobre, à Marondera et à Mutare, des groupes departisans de la ZANU-PF ont perturbé lesconsultations publiques organisées par le Parlementau sujet du projet d’amendement de la loi électorale,entraînant de nouveaux retards dans le processus deréforme.n Le 21 janvier, des délégués d’Amnesty Internationalont vu des sympathisants de la ZANU-PF, quimanifestaient à l’hôtel de ville de Harare, frapper desgens sous les yeux de policiers antiémeutes. Un lycéena été roué de coups pour avoir pris une photo, et unejeune femme vêtue d’un t-shirt du MDC-T a été frappéeet son t-shirt lui a été arraché. Gravement blessées, lesdeux victimes ont dû recevoir des soins médicaux. Lapolice n’est pas intervenue pour faire cesser lesviolences.n En février, Douglas Mwonzora, le député local duMDC-T ainsi que 23 villageois du district de Nyanga(province du Manicaland) ont été arrêtés et placés engarde à vue. Ils ont été accusés de violences sur la voiepublique à la suite d’affrontements entre des membresde la ZANU-PF et du MDC-T. Aucun membre de laZANU-PF n’a été arrêté. Les 24 détenus ont obtenuune libération sous caution mais l’État a invoquél’article 121 du Code de procédure pénale poursuspendre la décision et les maintenir en détentionsept jours de plus. Par le passé, cet article avait déjàservi à prolonger la détention d’opposants présumés àla ZANU-PF.n Le 10 juillet, Welshman Ncube, dirigeant de la pluspetite des deux factions du MDC, ainsi que plusieurscadres de ce mouvement ont été incarcérés à Hwangeaprès avoir été arrêtés à un barrage de police. Ils ont étérelâchés quelques heures plus tard sans avoir étéinculpés.n Dans la province du Matabeleland-Nord, la police aempêché la tenue de deux rassemblements du MDC-Tprévus dans le district de Lupane et à Victoria Falls les29 et 30 octobre respectivement, et auxquels MorganTsvangirai devait participer.n Le 6 novembre, des militants de la ZANU-PF ontperturbé un rassemblement que le MDC-T avaitorganisé au stade de Chibuku, à Chitungwiza, et ilsauraient agressé des sympathisants du mouvement.Des violences ont alors éclaté, empêchant la tenue durassemblement. La police, informée de la tenue de cemeeting, était présente mais n’a procédé à aucunearrestation. À la suite de cet épisode, le porte-parole deZAmnesty International - Rapport 2012373

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