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Md’emprisonnement. Cet homme avait été arrêté enseptembre 2010 après avoir critiqué des associationssportives marocaines et tenté à plusieurs reprises derencontrer le roi. Sa première condamnation reposaitsur des « aveux » qui lui auraient été extorqués sousla torture.n Le chanteur de rap Mouad Belrhouate a été arrêté le9 septembre, selon toute apparence parce quecertaines de ses chansons étaient considérées <strong>com</strong>meinsultantes envers la monarchie. Il était toujours endétention à la fin de l’année, son procès ayant étéajourné à plusieurs reprises.Répression de la dissidence – militantssahraouisLes autorités continuaient de restreindre l’exercice dela liberté d’expression, d’association et de réunion desSahraouis partisans de l’autodétermination du Saharaoccidental. Cette année encore, des militants depremier plan ont fait l’objet de poursuites.n Les militants sahraouis Ahmed Alnasiri, BrahimDahane et Ali Salem Tamek ont été libérés sous cautionle 14 avril. Incarcérés depuis le 8 octobre 2009, ilsétaient toujours inculpés, ainsi que quatre autresmilitants sahraouis, de menace à la « sécurité intérieure »du Maroc en raison de leurs activités pacifiques enfaveur de l’autodétermination du Sahara occidental.n Vingt-trois Sahraouis étaient maintenus en détentiondans la prison de Salé, dans l’attente d’un procèsinéquitable devant un tribunal militaire pour leurparticipation présumée à des violences à la fin de2010, dans le campement de protestation de GdimIzik, non loin de Laayoune. Les prisonniers ont entaméune grève de la faim à la fin du mois d’octobre pourprotester contre leurs conditions de vie et leur maintienen détention sans jugement. Ils n’avaient toujours pas<strong>com</strong>paru à la fin de l’année.Aucune enquête indépendante et impartiale n’a étéeffectuée sur les événements qui se sont déroulés àGdim Izik et à Laayoune en novembre 2010, lorsqueles forces de sécurité marocaines ont démoli lecampement de protestation sahraoui. Treizepersonnes, dont 11 membres des forces de sécurité,avaient trouvé la mort dans les violencesconsécutives.Torture et autres mauvais traitementsDe nouvelles informations ont fait état d’actes detorture et de mauvais traitements infligés à desdétenus, par des agents de la Direction de lasurveillance du territoire (DST) notamment. Lesmilitants islamistes présumés et les membres duMouvement du 20 février étaient tout particulièrementpris pour cible. Des détenus étaient toujoursmaintenus au secret, dans certains cas au-delà de ladurée maximale de 12 jours de garde à vue autoriséepar la loi.n Les 16 et 17 mai, des détenus de la prison de Salécondamnés pour des infractions liées au terrorisme sesont mutinés pour dénoncer l’iniquité de leurs procèset le recours à la torture dans le centre de détention nonreconnu de Témara. Des affrontements ont opposé lesdétenus et les gardiens, dont plusieurs ont été retenusen otages pendant une courte période ; les membresde l’administration pénitentiaire ont ensuite tiré à ballesréelles pour réprimer la mutinerie. Plusieursprisonniers ont été blessés.À la fin du mois de mai, Mohamed Hajib, unressortissant germano-marocain qui purgeait unepeine de 10 ans d’emprisonnement, a dû recevoirdes soins à l’hôpital après avoir été roué de coups etmenacé de viol par des gardiens de la prison deToulal, à Meknès, où il avait été transféré après avoirparticipé à la mutinerie de la prison de Salé.Lutte contre le terrorisme et sécuritéLe 28 avril, 17 personnes – des touristes étrangerspour la plupart – ont été tuées et plusieurs autresblessées dans un attentat à l’explosif perpétré dansun café de Marrakech et qui n’a pas été revendiqué.Les autorités l’ont attribué à Al Qaïda au Maghrebislamique (AQMI), qui a nié toute responsabilité.n Adil Othmani, déclaré coupable de participation àl’attentat à l’explosif contre le café de Marrakech, a étécondamné à mort en octobre.Cinq hommes déclarés coupables en juillet 2009d’infractions liées au terrorisme dans l’affaire de la« cellule Belliraj » ont été remis en liberté à la faveurde la grâce accordée par le roi le 14 avril. Leur procèsavait été entaché d’irrégularités et leurs allégations detorture n’avaient pas fait l’objet d’une enquête.Justice de transitionLes autorités n’ont pas mis en œuvre lesre<strong>com</strong>mandations importantes émises par l’Instanceéquité et réconciliation dans son rapport de novembre2005. Les victimes d’atteintes graves aux droitshumains <strong>com</strong>mises entre l’indépendance du Maroc,en 1956, et la mort du roi Hassan II, en 1999, étaienttoujours privées d’accès effectif à la justice.216 Amnesty International - Rapport 2012

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