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E12 000 personnes pour, entre autres charges,« <strong>com</strong>portement violent », violation du couvre-feu,destruction de biens, « insulte à l’armée » ou « entraveau travail ». De nombreuses personnes ont étéremises en liberté, soit qu’elles aient été condamnéesà une peine assortie du sursis soit qu’elles aientbénéficié d’une grâce ; toutefois, plusieurs milliersd’autres étaient maintenues en détention à la fin del’année.n Amr Abdallah al Beheiry, reconnu coupable par untribunal militaire d’agression contre un fonctionnaire etde violation du couvre-feu, a été condamné en février àune peine de cinq ans d’emprisonnement. Il avait étéinterpellé le 26 février lors de la dispersion brutale parla police militaire et l’armée d’une manifestation tenuedevant le Parlement au Caire. Beaucoup despersonnes arrêtées avaient été battues et avaient reçudes décharges électriques avant d’être relâchées. AmrAbdallah al Beheiry avait, lui, été de nouveau arrêté,probablement parce que quelqu’un avait filmé lesblessures qu’il avait subies. Lors de son procès, d’uneiniquité flagrante, le juge militaire a refusé qu’il soitassisté par l’avocat auquel sa famille avait fait appel etlui a imposé un avocat <strong>com</strong>mis d’office. Amr Abdallahal Beheiry a été envoyé dans un premier temps à laprison de Wadi Guedid, où lui-même et d’autresprisonniers auraient été battus par des gardiens etautorisés à quitter leur cellule une seule fois par jourpour aller aux toilettes. Il a ensuite été transféré dans laprison de Wadi Natroun. La date de sa <strong>com</strong>parution enappel n’avait pas été fixée à la fin de l’année.n Cinq ouvriers qui avaient organisé un sit-in devant leministère du Pétrole après avoir été licenciés par la<strong>com</strong>pagnie pétrolière nationale ont été arrêtés etinculpés en vertu de la Loi 34 de 2011. Ils ont <strong>com</strong>paruen juin devant un tribunal militaire qui les a condamnésà des peines d’emprisonnement avec sursis.Utilisation excessive de la forceAvant la chute d’Hosni Moubarak, les forces desécurité ont fait un usage excessif de la force, y<strong>com</strong>pris meurtrière, contre des manifestants. Desgardiens de prison ont en outre tiré sur descondamnés, tuant certains d’entre eux. Par la suite,l’armée, la police militaire et les Forces centrales desécurité ont continué à utiliser la force, de manièresouvent excessive, pour disperser des protestatairesen colère et déçus par la lenteur des réformespolitiques et relatives aux droits humains. Danscertains cas, des manifestants ont été attaqués pardes « casseurs » – des hommes armés en civil quiétaient semble-t-il liés à la police ou à l’ancien partiau pouvoir –, ce qui s’est traduit par desaffrontements. Dans bien des cas, les forces desécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes, des plombsde chasse et des balles en caoutchouc ; elles ontaussi tiré à balles réelles et, dans un cas au moins,ont foncé sur la foule à bord de véhicules blindés etécrasé des manifestants.n Le 9 octobre au Caire, les forces de sécurité ontutilisé une force extrême pour disperser unemanifestation rassemblant essentiellement des coptesdevant l’immeuble Maspero, qui abrite la télévisionnationale ; elles ont affirmé que des groupes d’hommesarmés en civil étaient responsables du déclenchementdes violences. Vingt-huit personnes – des manifestantset un soldat – ont été tuées et plusieurs autres ont étéblessées ; de nombreuses victimes ont été tuées parballe ou écrasées par des véhicules blindés qui ontfoncé sur elles à vive allure. Le CSFA a ordonnél’ouverture d’une enquête ; à la suite de nouvellesmanifestations et du retour des protestataires sur laplace Tahrir, au Caire, il a transmis le dossier auparquet, qui a désigné un juge d’instruction. Le procèsde trois soldats accusés de l’homicide involontaire de14 manifestants s’est ouvert en décembre, avant que lejuge d’instruction n’ait remis son rapport.n En novembre, les forces de sécurité ont utilisé desgaz lacrymogènes et tiré des plombs de chasse et desballes réelles contre des manifestants lors de cinq joursd’affrontements à proximité du ministère de l’Intérieurau Caire ; les heurts ont éclaté après que l’armée et lesForces centrales de sécurité eurent dispersé desmanifestants et des familles de victimes de la« révolution du 25 Janvier » qui s’étaient installés sur laplace Tahrir. Cinquante et une personnes ont été tuéeset plus de 3 000 autres ont été blessées. Desmanifestants ont été arrêtés et inculpés derassemblement illégal, attaques contre desmanifestants avec des fusils, entrave à la circulation,destruction de biens et agression d’agents de l’État.n En décembre, des membres de la police militaire etd’autres forces de sécurité ont tiré à balles réelles et faitusage d’une force excessive et disproportionnée pourdisperser des personnes qui manifestaient devant lesiège du gouvernement. Dix-sept personnes au moinsont été tuées (la plupart par balle) et une centained’autres ont été blessées ou arrêtées. Plusieursfemmes ont affirmé avoir été brutalisées et menacéesde sévices sexuels pendant leur détention.98 Amnesty International - Rapport 2012

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