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d’autres journalistes indépendants, vivaient toujoursen exil.n Agnès Nkusi Uwimana, rédactrice en chef du journalpopulaire indépendant de langue kinyarwandaUmurabyo, et sa rédactrice en chef adjointe, SaidatiMukakibibi, ont été condamnées le 5 févrierrespectivement à 17 et sept ans d’emprisonnementpour des articles d’opinion publiés en 2010 durant lapériode préélectorale. Agnès Nkusi Uwimana a étédéclarée coupable de menace à la sûreté de l’État,d’« idéologie du génocide », de « divisionnisme » et dediffamation, et Saidati Mukakibibi de menace à la sûretéde l’État. L’examen de leur appel a été reporté à 2012.n Malgré les lacunes de l’enquête initiale, le ministèrepublic n’a pas rouvert d’information sur l’assassinat, enjuin 2010, du journaliste Jean-Léonard Rugambage.En septembre, l’un des deux individus reconnuscoupables du meurtre a été acquitté en appel et l’autrea vu sa peine de réclusion à perpétuité <strong>com</strong>muée en10 années d’emprisonnement.Défenseurs des droits humainsComme les années précédentes, des défenseurs desdroits humains ont été victimes de manœuvresd’intimidation et de harcèlement – arrestations,menaces, tracasseries administratives et accusationsd’abus d’ordre financier.n Joseph Sanane et Epimack Kwokwo, président etsecrétaire exécutif par intérim de la Ligue des droits dela personne dans la région des Grands Lacs (LDGL),ont été arrêtés le 19 août. Ils étaient accusés d’avoiraidé le secrétaire exécutif de l’organisation, PascalNyilibakwe, à quitter le Rwanda en 2010. Ce dernieravait reçu des menaces à maintes reprises. EpimackKwokwo a été libéré après plusieurs heures dedétention et Joseph Sanane le lendemain de sonarrestation.Liberté d’associationDes responsables de l’opposition politique ont étécondamnés pour tentative d’organisation demanifestations « non autorisées » ou de participation àcelles-ci. De simples membres de partis d’oppositionont également été interpellés. Les autoritésrwandaises ont menacé et intimidé des responsablespolitiques de l’opposition présents dans des paysvoisins, en Afrique du Sud et dans des Étatseuropéens.n La police britannique a informé en mai deuxmilitants rwandais de l’opposition de menacesimminentes pesant sur leur vie et émanant dugouvernement rwandais.Prisonniers d’opinionL’ancien ministre Charles Ntakirutinka demeuraitincarcéré à la prison centrale de Kigali, où il purgeaitune peine de dix années d’emprisonnement. À l’issued’un procès inique, il avait été reconnu coupabled’incitation à la désobéissance civile et d’associationde malfaiteurs.JusticePoursuivant ses efforts pour obtenir le transfert oul’extradition des personnes soupçonnées degénocide, le gouvernement a modifié la législation defaçon à ce que les individus déclarés coupables nesoient pas condamnés à la peine de réclusioncriminelle à perpétuité. Introduite récemment dans lalégislation, cette peine assortie de modalités spécialespeut constituer pour les détenus un maintienprolongé à l’isolement quand leurs proches nepeuvent ou ne souhaitent pas leur rendre visite. Lesprisonniers concernés n’ont le droit de <strong>com</strong>muniqueravec un avocat qu’en présence d’un gardien, ce quiconstitue une atteinte aux droits de la défense durantla procédure d’appel. Cette nouvelle peine n’était pasmise en application en raison de l’absence de cellulesindividuelles.Aucune ONG indépendante n’a été autorisée àaccéder aux établissements pénitentiaires poursurveiller les conditions carcérales ou interroger desdétenus en privé, malgré les demandes formulées ence sens.Après plusieurs reports, les procès pour génocidedevant les tribunaux gacaca – qui ne respectaient pasles normes internationales en matière d’équité desprocès – devaient s’achever à la fin de 2011.Quelques demandes de révision étaient encore enattente à la fin de l’année. Aucun projet de loiétablissant les procédures d’enquête et de poursuitedevant les juridictions ordinaires pour les futuresaccusations de participation au génocide de 1994n’avait encore été présenté au Parlement.Détentions illégales et disparitionsforcéesDe très nombreux jeunes gens arrêtés en 2010 et2011 ont été détenus dans des centres militaires,notamment au camp Kami, ainsi que dans descentres illégaux, dont ceux de « Chez Gacinya » et deRAmnesty International - Rapport 2012295

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