13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LContexteLe gouvernement de coalition du Premier ministreSaad Hariri est tombé en janvier. L’impasse politiquequi a suivi n’a pris fin qu’en juin avec l’entrée enfonction d’un nouveau gouvernement, présidé parNajib Mikati et soutenu par le Hezbollah.La tension restait vive à la frontière avec Israël.Selon les Nations unies, sept réfugiés palestiniensont été tués et 111 autres personnes ont étéblessées le 15 mai, lorsque des soldats israéliens onttiré en direction de réfugiés palestiniens et d’autresgens qui s’étaient rassemblés à la frontière pour<strong>com</strong>mémorer la Nakba (« catastrophe ») et dontcertains avaient tenté de pénétrer en territoireisraélien.Trois personnes au moins ont été tuées et plusieursautres ont été blessées par l’explosion de bombes àsous-munitions et de mines terrestres laissées dans lesud du pays par les forces israéliennes au cours desannées précédentes.Le Tribunal spécial pour le Liban, institué par leConseil de sécurité des Nations unies pour juger lesresponsables de l’assassinat, en 2005, de l’ancienPremier ministre Rafic Hariri et d’autres homicidesconnexes, a émis en juin ses premiers actesd’accusation contre quatre membres du Hezbollah,qui ont été maintenus en liberté. Le Hezbollah, qui adénoncé ces mises en accusation, a juré de ne pascoopérer avec le Tribunal.Procès inéquitablesDes personnes soupçonnées d’infractions liées à lasécurité ont été arrêtées ; 50 au moins ont étédéférées devant des tribunaux militaires. Certainesont été accusées d’espionnage pour le <strong>com</strong>pted’Israël ou de collaboration avec ce pays ; neuf aumoins ont été condamnées à mort. Les procès devantles tribunaux militaires étaient inéquitables ; cesjuridictions ne sont pas indépendantes ni impartiales,les juges étant des officiers de l’armée en serviceactif. Des accusés ont affirmé qu’on les avait torturésou autrement maltraités pendant leur détentionprovisoire pour les contraindre à « avouer ». Lestribunaux s’abstenaient généralement d’ordonner desenquêtes sérieuses sur de telles allégations ou derejeter des « aveux » contestés.n Fayez Karam, cadre éminent du Courant patriotiquelibre (CPL), a été déclaré coupable, le 3 septembre,d’avoir fourni des informations au Mossad (service durenseignement israélien) en échange d’argent. Il a étécondamné à deux ans d’emprisonnement avec travauxforcés. Cet homme a déclaré au tribunal militaire qu’ilavait été torturé durant sa détention par des agents desForces de sécurité intérieure (FSI) après sonarrestation en août 2010, et qu’il avait été contraint defaire des « aveux » – rétractés par la suite. Il a interjetéappel.n Sheikh Hassan Mchaymech, un religieux chiite, aété arrêté le 11 octobre lors de sa remise aux FSI pardes agents des services de sécurité syriens. Détenu enSyrie parce qu’on le soupçonnait de fournir desinformations au Mossad, il aurait été torturé. Il a étéremis aux autorités libanaises après sa libération etdétenu au secret, d’abord dans un centre de détentiondes FSI à Beyrouth, puis dans la prison de Roumieh. Ila été autorisé à recevoir la visite de sa famille pour lapremière fois début décembre.Torture et autres mauvais traitementsDes informations ont fait état de torture et d’autresmauvais traitements infligés à des détenus par desmembres de la police judiciaire.Le gouvernement n’avait toujours pas mis en placel’organe indépendant chargé d’inspecter les prisonset les centres de détention prévu par le Protocolefacultatif à la Convention contre la torture [ONU],auquel le Liban est devenu partie en 2008.n En avril, quatre détenus de la prison de Roumieh, àBeyrouth, sont morts dans des circonstances nonélucidées lorsque les forces de sécurité ont répriméune mutinerie contre la surpopulation carcérale et lalongueur de la détention provisoire. Le ministre del’Intérieur a confié une enquête au chef des FSI ; lesconclusions des investigations n’avaient pas étérendues publiques à la fin de l’année.Défenseurs des droits humainsDes défenseurs des droits humains ont été harceléspour avoir dénoncé des atteintes aux droitsfondamentaux imputables aux forces de sécurité et àdes partis politiques.n Saadeddine Shatila, militant des droits humains quitravaille pour l’ONG Alkarama, a été accusé d’avoir« rendu publiques des informations susceptibles denuire à la réputation de l’armée libanaise ». Il avaittransmis notamment au rapporteur spécial des Nationsunies sur la torture des informations sur des casprésumés de torture. Le juge d’instruction militairen’avait pas terminé ses investigations à la fin del’année.192 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!