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Rdes droits humains, que les enquêtes sur lesdisparitions forcées survenues en Tchétchénie nedonnaient aucun résultat.Les défenseurs locaux des droits humains étaienttoujours sous le choc du meurtre de NataliaEstemirova, en 2009, qui n’avait pas été élucidé. Ilscontinuaient d’être la cible d’actes d’intimidation et deharcèlement.n Tamerlan Souleïmanov, mécanicien auto, a étéenlevé le 9 mai sur son lieu de travail, à Grozny, par deshommes armés appartenant vraisemblablement à lapolice. Des témoins de la scène auraient fait auxautorités un récit détaillé de ce qui s’était passé.L’enquête judiciaire ouverte le 18 mai n’avait pas aboutià la fin de l’année.n En juin 2011, Soupian Baskhanov et MagomedAlamov, membres du Comité interrégional contre latorture, ont été interpellés peu après une manifestationqu’ils avaient organisée à Grozny, avec l’autorisationdes pouvoirs publics, pour protester contre la torture.Des fonctionnaires de police les ont avertis à plusieursreprises, de façon non officielle et menaçante, desconséquences possibles de leur action pourtant liciteen faveur des droits humains.n L’enquête suivait son cours dans l’affaire IslamOumarpachaïev, cet homme arrêté en décembre 2009,placé en détention secrète pendant quatre mois ettorturé, semble-t-il, par des policiers. La famille dujeune homme et les enquêteurs de l’équipe fédéraleofficiellement chargée du dossier auraient reçu desmenaces directes d’un haut gradé de la policetchétchène. La police locale a systématiquementrefusé de collaborer avec les enquêteurs et lessuspects n’ont pas été suspendus de leurs fonctions.n Les autorités tchétchènes ont procédé en coursd’année à l’expulsion de plus de 100 famillesdéplacées par le conflit, qui avaient trouvé un refugeprovisoire à Grozny. Nombre des expulsés ont étésommés de quitter les lieux dans les 48 heures et ne sesont vu proposer aucune solution de relogement. Deshommes armés auraient forcé certaines personnes àsigner des déclarations indiquant qu’ellesdéménageaient de leur plein gré.Le retour aux « traditions tchétchènes », activementencouragé par Ramzan Kadyrov, s’est traduit par uneaggravation des inégalités entre hommes et femmes eta accru la vulnérabilité des femmes et des jeunes fillesaux violences sexuelles et domestiques.n Zarema (son nom a été changé) a ainsi raconté àAmnesty International qu’un proche parent lui avaitsystématiquement infligé des violences sexuellespendant plusieurs années. Elle s’est mariée en 2010 etest venue s’installer à Grozny. Battue par son mari, ellea voulu s’installer chez sa grand-mère, en juin 2011,mais ses frères l’ont ramenée au domicile conjugal.Zarema a sollicité l’aide du Muftiyat (autorité spirituellede la <strong>com</strong>munauté musulmane) et de la <strong>com</strong>missiongouvernementale chargée de résoudre les conflitsfamiliaux, mais ces deux instances lui ont enjointd’obéir à son mari. Fin 2011, enceinte de plusieursmois, elle est partie de chez elle pour se cacher hors deTchétchénie. Elle craignait en effet que son mari, aprèsl’accouchement, ne la renvoie chez ses frères quiavaient juré de la tuer.DaghestanDes groupes armés ont continué de s’en prendre auxmembres des forces de sécurité, aux fonctionnairesde l’administration locale et à diverses personnalités,y <strong>com</strong>pris des mollahs prêchant un Islam traditionnel.Les opérations menées par les forces de sécurité ontdonné lieu à de nombreuses allégations dedisparitions forcées, d’exécutions extrajudiciaires etde torture. Les violations des années précédentes,impliquant, selon certaines sources, des responsablesdes services de sécurité n’ont fait l’objet ni d’enquêtesdiligentes ni de poursuites effectives.n Zaour et Kamilpacha Gassanov, deux frères, et leurpère Mourad ont été arrêtés le 26 août, alors qu’ilstravaillaient dans le territoire voisin de Stavropol. Mourada été rapidement relâché. Kamilpacha aurait quant à luiété roué de coups, puis abandonné le jour même àproximité de la ville. Soupçonné d’avoir participé à uneattaque contre la police, Zaour Gassanov a été transféréau Daghestan, où il aurait été passé à tabac et torturé àl’électricité. Les autorités l’ont dans un premier tempsempêché de voir son avocat, sous prétexte, semble-t-il,que celui-ci portait la barbe, ce qui le désignaitpotentiellement <strong>com</strong>me membre d’un groupe armé.n Trois fonctionnaires de police accusés d’avoir torturéen juillet 2010 un garçon de 14 ans, MakhmoudAkhmedov, ont été condamnés en mai à des peinesd’emprisonnement avec sursis. Les proches del’adolescent se sont plaints devant le tribunal d’avoirété harcelés et menacés pendant l’enquête et pendantle procès. Ils estimaient les sanctions trop indulgentes.Après réexamen judiciaire du dossier, l’affaire a étérenvoyée pour <strong>com</strong>plément d’enquête.IngouchieAu cours des premiers mois de l’année, l’insécuritésemblait avoir nettement reculé en Ingouchie.292 Amnesty International - Rapport 2012

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