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Le conflit au Darfour (Soudan) s’est poursuivi sans relâche et le nombred’habitants contraints de quitter leur foyer a encore augmenté. Les autoritéssoudanaises s’en sont prises aux personnes qui vivaient déjà dansdes camps de déplacés car elles les considéraient <strong>com</strong>me soutenant lesgroupes d’opposition armés. De nouveaux cas de viol et d’autres formesde violences sexuelles ont été signalés. Le Soudan refusait toujours decoopérer avec la CPI. Le procureur de la CPI a requis la délivrance d’unmandat d’arrêt contre le ministre de la Défense, Abdelrahim MohamedHussein, pour des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité<strong>com</strong>mis au Darfour.En Somalie, les <strong>com</strong>bats qui se poursuivaient contre le groupe armé islamisteAl Shabab ont pris une dimension régionale lorsque des soldats kenyanset éthiopiens sont intervenus directement dans les <strong>com</strong>bats. Plusieurs milliersde civils ont été blessés ou tués au cours d’attaques menées sans discernementpar différentes parties en présence, essentiellement à Mogadiscio. Descentaines de milliers de personnes ne pouvaient toujours pas rentrer chezelles en raison du conflit et de l’insécurité. La sécheresse qui sévissait dans lasous-région a aggravé une situation humanitaire déjà catastrophique et l’étatde famine a été déclaré dans certaines parties de la Somalie. Les organisationshumanitaires avaient d’immenses difficultés à accéder aux populationspour leur apporter une aide d’urgence.Le conflit qui déchirait l’est de la RDC semblait lui aussi sans issue. Lesviolences sexuelles, dont le viol, constituaient une pratique généralisée tantdes forces de sécurité gouvernementales que des groupes d’oppositionarmés. D’autres atteintes aux droits humains – homicides illégaux, pillages,enlèvements – se poursuivaient également, essentiellement imputables auxgroupes armés. L’appareil judiciaire de la RDC n’était pas en mesure de traiterles nombreuses affaires de violations des droits fondamentaux <strong>com</strong>mises aucours du conflit. Cette année encore, des enfants ont été recrutés et utilisés<strong>com</strong>me soldats, notamment en République centrafricaine, en RDC et enSomalie.Certains gouvernements africains étaient toujours peu disposés à faire ensorte que les responsables de crimes de droit international rendent <strong>com</strong>ptede leurs actes. Ainsi, le Sénégal refusait toujours de poursuivre ou d’extraderHissène Habré, l’ancien président du Tchad. Le gouvernement burundais,quant à lui, a examiné en fin d’année une proposition de révision de la loivisant à mettre en place une <strong>com</strong>mission de vérité et de réconciliation, maismanquait manifestement de la volonté politique nécessaire pour créer untribunal spécial, ainsi que les Nations unies l’avaient re<strong>com</strong>mandé en 2005.RÉSUMÉSRÉGIONAUXAFRIQUEJustice et impunitéNombre d’affaires de violations <strong>com</strong>mises par les forces de sécurité ou lesforces de l’ordre n’étaient pas traitées. Les autorités n’ouvraient presquejamais d’enquête indépendante et impartiale sur les arrestations et les détentionsarbitraires, les actes de torture et les autres mauvais traitements, leshomicides illégaux (y <strong>com</strong>pris les exécutions extrajudiciaires) ou les disparitionsforcées qui leur étaient signalés. Rares sont les personnes qui ont étéamenées à rendre des <strong>com</strong>ptes pour des atteintes aux droits fondamentaux.C’est pourquoi dans beaucoup de pays de la région, la population n’a plusAmnesty International - Rapport 2012XXV

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