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Morts en détentionn Le 17 septembre, neuf hommes sont mortsasphyxiés quatre heures après avoir été placés endétention dans les locaux de la gendarmerie nationalede Léré, une ville de la région du Mayo-Kebbi Ouest(sud du Tchad). Certains avaient été maltraités aumoment de leur arrestation. À la suite de ces décès, lesdétenus qui se trouvaient encore à la gendarmerie ontété transférés à la prison centrale de N’Djamena, où unautre homme – Bouba Hamane – est mortultérieurement. À la connaissance d’AmnestyInternational, aucune enquête n’avait été ouverte surces 10 décès à la fin 2011.Torture et autres mauvais traitementsRégulièrement, des policiers, des gendarmes ou desmembres de l’Agence nationale de sécurité (ANS)torturaient les suspects, parfois avec la <strong>com</strong>plicité desautorités administratives locales.n Le 20 septembre, Guintar Abel, un fonctionnaire dela sous-préfecture de Ngondong, dans le départementdu Lac Wey (sud du pays), est mort à l’hôpital troissemaines après avoir été battu par un sous-préfet etses gardes du corps. Aucune mesure ne semblait avoirété prise à la fin de l’année.Arrestations et détentions arbitrairesCette année encore, des agents de l’ANS ont placédes personnes en détention sans inculpation.Certains détenus n’ont pas été autorisés à recevoir lavisite de leurs proches ni à consulter un médecin ouun avocat. D’autres personnes ont été arrêtées par lapolice ou la gendarmerie dans le cadre d’affairesciviles, en violation de certaines dispositions de laConstitution et du droit tchadiens.n Deux étudiants, Bebkika Passoua Alexis etNedoumbayel Nekaou, ont été interpellés le 7 mai dansune gare routière de N’Djamena, au motif qu’ilsdétenaient des documents appelant les Tchadiens àorganiser des manifestations. Les deux hommes ont,dans un premier temps, été détenus au secret parl’ANS avant d’être transférés dans la prison centrale deN’Djamena. Ils ont été condamnés à huit moisd’emprisonnement avec sursis et ont recouvré la libertéle 22 septembre.Défenseurs des droits humainsComme les années précédentes, des défenseurs desdroits humains ont fait l’objet de manœuvresd’intimidation et de harcèlement de la part dereprésentants de l’État, en particulier dans les régionsisolées de l’est et du sud du pays.n Le 19 septembre, à la suite d’une manifestationdénonçant le renvoi d’un sous-préfet, la présidentelocale de la Cellule de liaison et d’information desAssociations féminines (une organisation nationale dedéfense des droits des femmes), Kedigui Taroun Grace,a été arrêtée par des policiers en même temps que cinqautres femmes, à Sarh, dans le sud du pays. Les sixfemmes ont été libérées plus tard dans la mêmejournée, mais Kedigui Taroun Grace a été de nouveauinterpellée le 29 septembre. Cette fois encore, elle a étéremise en liberté le jour même. Elle n’a fait l’objetd’aucune inculpation mais les autorités locales l’ontprévenue qu’elle était considérée <strong>com</strong>me « politisée ».n Le 19 décembre, Daniel Deuzoumbe Passalet,président de l’organisation tchadienne Droits del’homme sans frontières, a été arrêté à N’Djamena. Aucours d’une interview qu’il avait donnée la veille à RadioFrance Internationale (RFI) il s’était déclaré préoccupépar l’impunité entourant la mort en septembre, à Léré,de 10 hommes qui se trouvaient aux mains de laGendarmerie nationale. Daniel Deuzoumbe Passalet aété remis en liberté le 30 décembre, la haute cour deN’Djamena siégeant à Moussoro ayant conclu enl’absence de preuves suffisantes pour l’inculper.Liberté d’association et de réunionPlusieurs milliers de personnes, dont des magistrats,des enseignants et des professionnels de santé, ontmanifesté de façon pacifique à N’Djamena, enoctobre et en novembre, pour dénoncer le bas niveaudes salaires et la hausse du prix des denréesalimentaires et du carburant. À la suite de cesmouvements de protestation, des personnes ont étéarrêtées et battues et d’autres ont été placées endétention.Liberté d’expression – syndicalistesDes syndicalistes ont été la cible de manœuvres deharcèlement ; certains ont été arrêtés de façonarbitraire.n Boukar Barka, un homme de 61 ans secrétairegénéral de la Confédération syndicale du Tchad (CST),a été arrêté le 4 novembre à son domicile, àN’Djamena, par des membres des services de sécurité.Les autorités ont affirmé que cette interpellation étaitliée à la condamnation pour détournement de fondsdont Boukar Barka avait fait l’objet par le passé. Libéréle 11 novembre, il a de nouveau été arrêté leTAmnesty International - Rapport 2012341

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