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humanitaires, les exhortaient à ne plus expulser lesHaïtiens réfugiés dans l’archipel après le séisme de2010 en Haïti.D’après les statistiques des services d’immigrationbahamiens, 2 392 Haïtiens ont été renvoyés en Haïtien 2011, ce qui représente 72 % de tous les renvoiseffectués aux Bahamas au cours de l’année. Desmigrants en situation irrégulière auraient fait l’objetd’arrestations violentes.BAHREÏNROYAUME DE BAHREÏNChef de l’État :Hamad bin Issa al KhalifaChef du gouvernement : Khalifa bin Salman al KhalifaPeine de mort :maintenuePopulation :1,3 millionEspérance de vie :75,1 ansMortalité des moins de cinq ans : 12,1 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 91,4 %Bahreïn a connu une crise aiguë des droits humainsau cours de laquelle 47 personnes au moins ont ététuées, notamment cinq membres des forces desécurité et cinq détenus morts des suites de torture.Les forces de sécurité ont eu recours à une forceexcessive contre des manifestants pacifiques ; ellesont placé en détention des centaines de personnes,dont un certain nombre uniquement pour leursopinions. De nombreux détenus ont été torturés etmaltraités. Plusieurs centaines de civils ont<strong>com</strong>paru devant des tribunaux militaires appliquantune procédure inéquitable ; des militants éminentsde l’opposition ont été condamnés à des peinesd’emprisonnement allant jusqu’à la détention àperpétuité. Des étudiants et d’autres personnes quiavaient participé aux manifestationsantigouvernementales ont été renvoyés del’université ou de leur lieu de travail. Une<strong>com</strong>mission d’enquête indépendante, <strong>com</strong>poséed’experts internationaux et instituée par le roi, aconfirmé que des violations graves des droitshumains avaient été <strong>com</strong>mises. Elle a re<strong>com</strong>mandé,entre autres réformes, l’ouverture d’enquêtesindépendantes et l’obligation pour les responsablesde tels agissements de rendre des <strong>com</strong>ptes. Cinqhommes ont été condamnés à mort ; les sentencesde deux d’entre eux ont été <strong>com</strong>muées en appel enpeines d’emprisonnement. Il n’y a pas eud’exécution.ContexteDes manifestations de grande ampleur en faveur deréformes ont eu lieu à partir du 14 février. La plupartdes manifestants appartenaient à la <strong>com</strong>munautéchiite, majoritaire, qui se sent discriminée par laminorité sunnite au pouvoir. Le point de ralliementdes manifestants était le rond-point de la Perle dansla capitale, Manama, où un camp de protestataires aété installé. Le 17 février, la police et les forces desécurité ont utilisé une force excessive pour disperserles protestataires. Deux jours plus tard, ceux-ci ontrétabli leur camp ; leurs appels en faveur duchangement sont devenus plus véhéments. Le23 février, le roi a gracié 23 opposants de premierplan qui étaient incarcérés depuis août 2010, ainsique plus de 200 autres prisonniers.Le 13 mars, un petit groupe de manifestantsantigouvernementaux aurait attaqué à Manama destravailleurs migrants originaires d’Asie du Sud ; deuxpersonnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.Devant la poursuite des grèves et des manifestations,le roi a proclamé le 15 mars l’état d’urgence pour unedurée de trois mois. La veille, quelque 1 200 soldatssaoudiens étaient arrivés dans le pays à bord devéhicules blindés pour appuyer les forces de sécuritébahreïnites. À la fin du mois, le mouvement deprotestation avait été largement écrasé, bien que desmanifestations sporadiques aient continué tout aulong de l’année dans des villages à majorité chiite. Leroi a levé l’état d’urgence le 1 er juin.Vers la fin juin, le roi a créé la Commissiond’enquête indépendante de Bahreïn. Composée decinq experts internationaux dans le domaine juridiqueet des droits humains, cette instance a été chargéede mener des investigations sur les violations desdroits humains <strong>com</strong>mises dans le cadre dumouvement de protestation. Elle a remis son rapportau roi le 23 novembre. Le gouvernement a égalementlancé un « dialogue national » avec l’oppositionparlementaire, les milieux d’affaires et desreprésentants d’ONG, entre autres. Toutefois, leprincipal parti d’opposition chiite, Al Wifaq, dont les18 députés avaient démissionné en février pourprotester contre les brutalités policières, s’est retiré aubout de 15 jours, affirmant que des conditionsinacceptables avaient été imposées.BAmnesty International - Rapport 201235

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