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LCNT à Al Zawiyah, Tripoli et Misratah se sont plaintesd’avoir subi des sévices sexuels.n Eman el Obeidi a affirmé, le 26 mars, à desjournalistes étrangers qu’elle avait été violée par dessoldats fidèles au colonel Kadhafi. Après avoir étédétenue à plusieurs reprises par ces forces, elle a étélibérée et a fui la Libye en mai. Renvoyée contre son grédu Qatar à Benghazi en juin, elle a été autorisée par lasuite à quitter le territoire contrôlé par le CNT.Dans les zones contrôlées par le CNT avant etaprès le mois d’août, lorsque la capitale est tombéeaux mains des forces opposées à MouammarKadhafi, les milices qui avaient le contrôle des centresde détention ont torturé ou maltraité des détenus entoute impunité, apparemment pour les punir pour descrimes dont on les accusait, ou pour leur extorquerdes « aveux ». Les méthodes le plus souvent décritesétaient les coups de ceinture, de bâton, de crosse defusil et de tuyau en caoutchouc sur tout le corps, lescoups de poing et de pied, et les menaces de mort.Les personnes à la peau foncée, libyennes ouétrangères, risquaient tout particulièrement de subirdes sévices.n Un travailleur migrant tchadien de 17 ans a étéenlevé en août à son domicile par des hommes armésqui l’ont menotté, giflé et traîné par terre avant del’incarcérer dans une école qu’ils utilisaient <strong>com</strong>mecentre de détention. Il a été frappé à coups de poing, debâton, de ceinture, de crosse de fusil et de câbles encaoutchouc, essentiellement à la tête, au visage etdans le dos. Les sévices n’ont cessé que lorsqu’il aaccepté d’« avouer » qu’il avait tué des civils et violé desfemmes.Plusieurs personnes détenues par des milices sontmortes dans des circonstances laissant penserqu’elles avaient suc<strong>com</strong>bé des suites, directes ouindirectes, de torture.n Abdelhakim Milad Juma Qalhud, directeur d’écoleoriginaire d’Al Qarabuli, à l’est de la capitale, a étéarrêté le 16 octobre à son domicile par une milicelocale. Dans les jours qui ont suivi, il a été examinédeux fois par des médecins, qui ont constaté denombreux hématomes et ont demandé sonhospitalisation. Les miliciens n’ont toutefois pas tenu<strong>com</strong>pte de l’avis des médecins. Le corps d’AbdelhakimMilad Juma a été déposé à l’hôpital local le 25 octobre.Le rapport d’autopsie laisse penser qu’il est mort dessuites de coups assenés avec un objet. Aucuneenquête sérieuse n’a été effectuée sur lescirconstances de sa mort.Exécutions extrajudiciairesDes soldats loyalistes ont tué des <strong>com</strong>battants del’opposition qu’ils avaient capturés dans l’est de laLibye et à Misratah. Des cadavres ont été retrouvés,les mains attachées dans le dos et avec de multiplesblessures par balle sur la partie supérieure du corps.n Les corps de trois <strong>com</strong>battants de l’opposition –Walid Saad Badr al Obeidi et les frères Walid et Hassanal Sabr al Obeidi – ont été retrouvés le 21 mars non loinde Benghazi. Des proches ont affirmé qu’ils avaient lesmains attachées dans le dos et que deux des corpsprésentaient des plaies, ce qui donnait à penser qu’ilsavaient été battus avant d’être tués.Les soldats du colonel Kadhafi ont égalementexécuté de manière extrajudiciaire plusieurs dizainesde détenus dans l’ouest du pays entre juin et août. Laplupart ont été tués par balle.n Le 23 août, des gardes ont jeté cinq grenades et ontouvert le feu sur quelque 130 personnes détenuesdans un hangar à l’intérieur d’une base de l’armée àKhellat al Ferjan, un quartier de Tripoli. Unecinquantaine de corps calcinés ont été retrouvés parla suite.Des <strong>com</strong>battants et des sympathisants del’opposition ont tué délibérément des personnessoupçonnées d’être des <strong>com</strong>battants ou des fidèlesdu colonel Kadhafi, ainsi que des « mercenairesafricains » supposés, lorsqu’ils ont pris pour lapremière fois le contrôle d’El Beïda, de Benghazi, deDarnah et de Syrte. Certaines victimes ont été battuesà mort, d’autres pendues, d’autres encore abattuesmême après leur reddition ou leur capture.Des membres des services de sécurité du colonelKadhafi et d’autres loyalistes présumés ont été viséslors d’attaques menées à titre de vengeance.Plusieurs d’entre eux, dont on a retrouvé les corps,avaient été enlevés par des hommes lourdementarmés ; certains avaient les mains attachées dansle dos.n Hussein Gaith Bou Shiha, ancien employé del’Agence de sûreté intérieure, a été arrêté le 8 mai, chezlui, par des hommes armés. Son corps a été retrouvé lelendemain non loin de Benghazi. Il était menotté etavait été abattu d’une balle dans la tête.n Abdul Fatah Younes al Obeidi, ancien secrétaire duComité populaire général de la Sécurité publique(équivalent du ministère de l’Intérieur) qui avait rejointl’opposition en février, ainsi que ses deux adjoints –Mohamed Khamis et Nasser Mathkur – sont morts dessuites de blessures par balle vers la fin juillet. Des200 Amnesty International - Rapport 2012

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