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Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles contre des manifestants antigouvernementauxen Angola, au Burkina Faso, en Guinée, au Liberia, auMalawi, en Mauritanie, au Nigeria, au Sénégal, en Sierra Leone et au Soudandu Sud, ce qui a fait de nombreuses victimes. Les autorités n’ouvraient engénéral pas d’enquête sur l’utilisation excessive de la force et personne n’aété amené à rendre des <strong>com</strong>ptes sur les homicides.Dans la plupart des pays d’Afrique, des défenseurs des droits humains,des journalistes et des opposants ont, cette année encore, été victimesd’arrestations et de placements en détention arbitraires ; certains ont étépassés à tabac, menacés, intimidés ; certains ont été tués par des groupesarmés ou par les forces de sécurité gouvernementales. Les enquêtes ouvertesau Burundi sur le meurtre, en 2009, du défenseur des droits humains ErnestManirumva n’ont pas enregistré de véritables avancées. En Républiquedémocratique du Congo (RDC), cinq policiers ont été reconnus coupables,en juin, de l’assassinat en 2010 du militant des droits fondamentaux FloribertChebeya. Mais aucune enquête n’avait été menée sur certaines personnesqui semblaient pourtant avoir eu un rôle dans ce meurtre.Au Burundi, en Éthiopie, en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau, enGuinée équatoriale, au Liberia, à Madagascar, en Ouganda, en RDC, enSomalie et au Soudan, les autorités cherchaient à garder le contrôle des informationsdestinées au public. Elles ont imposé des restrictions sur la couverturede certains événements, fermé ou suspendu des stations de radio,bloqué des sites Internet spécifiques ou interdit la publication de journaux. LeRwanda s’est engagé dans une série de réformes en vue d’accroître la libertédes médias, mais certains organes de presse fermés par les autorités en 2010n’avaient toujours pas repris leurs activités. Deux journalistes ont par ailleursété condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement.Les assemblées nationales d’Afrique du Sud et d’Angola ont examiné desprojets de loi susceptibles de restreindre fortement la liberté d’expression etl’accès à l’information. Un point positif est cependant à noter : au Nigeria, leprésident Goodluck Jonathan a enfin promulgué la Loi relative à la liberté del’information.RÉSUMÉSRÉGIONAUXAFRIQUELes forces de sécuritéont tiré à balles réellescontre des manifestantsantigouvernementaux,ce qui a fait denombreuses victimes.ConflitsLes violences politiques qui avaient éclaté en Côte d’Ivoire en novembre 2010,à la suite de l’élection présidentielle, ont dégénéré en conflit armé durant lapremière moitié de l’année 2011. Les forces alliées à Alassane Ouattara ontreçu le soutien d’une force française et de la mission de maintien de la paixdes Nations unies. Elles ont pris le contrôle du pays à la fin du mois d’avrilet ont arrêté l’ancien président Laurent Gbagbo, ainsi qu’un grand nombrede ses sympathisants. Plusieurs centaines de milliers de personnes ont étédéplacées par le conflit ; beaucoup se sont réfugiées dans des pays voisins,en particulier au Liberia. Des milliers de civils ont été tués ou blessés dans lacapitale économique, Abidjan, et dans l’ouest du pays. En mars et en avril, lesdeux parties au conflit ont tué en toute illégalité plusieurs centaines de civilsà Duékoué (ouest du pays) et dans des villages alentour où les gens étaientpris pour cible en raison de leur origine ethnique ou de leur affiliation politiquesupposée. La mission de maintien de la paix de l’ONU n’a pas protégéefficacement la population civile à Duékoué. Les forces des deux camps enAmnesty International - Rapport 2012XXIII

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