13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

CContexteUn différend frontalier persistant entre la Thaïlande etle Cambodge concernant le site du temple de PreahVihear, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial del’UNESCO, a donné lieu à des affrontements armésentre les deux pays début 2011. La Courinternationale de justice a décidé en juillet que lesdeux parties devaient retirer leurs troupes du secteur,mais ce retrait n’a été que partiel.La Banque mondiale a déclaré en août qu’elle avaitcessé depuis décembre 2010 d’octroyer de nouveauxprêts au Cambodge, dans l’attente d’un accord avecles personnes habitant encore sur les rives du lacBoeung Kak, à Phnom Penh, la capitale du pays.Plus de 4 000 familles ont été expulsées de force dece secteur depuis 2008.Le gouvernement a provisoirement interdit enoctobre tout départ vers la Malaisie de personnesrecrutées pour y travailler <strong>com</strong>me domestiques. Cettedécision faisait suite à une série d’affaires de sévicesdont auraient été victimes des femmes et des jeunesfilles cambodgiennes employées <strong>com</strong>me femmes dechambre en Malaisie. Certaines agences derecrutement présentes au Cambodge étaient égalementaccusées de maintenir illégalement en détention desfemmes et des jeunes filles pour leur faire suivre uneformation avant de les envoyer à l’étranger.Le Cambodge a officiellement pris la présidence del’ANASE en novembre, pour un mandat débutant enjanvier 2012. Le gouvernement a fait part de sonintention de postuler à un siège de membre nonpermanent du Conseil de sécurité des Nations uniespour la période 2013-2014.Expulsions forcéesDes milliers de personnes continuaient d’être victimesd’expulsions forcées, de litiges fonciers et despoliations de terres, souvent du fait de l’octroi par lespouvoirs publics de concessions pour des projetsagroindustriels, urbanistiques ou d’exploitationminière. Selon les estimations de plusieurs ONGlocales, quelque 420 000 personnes avaient ététouchées dans des zones couvrant environ la moitiédu territoire du pays et surveillées depuis 2003. Selonune autre estimation, depuis 2001, 10 % deshabitants de Phnom Penh avaient été soit expulsésde force, soit, dans certains cas, déplacés dans lecadre de programmes de réinstallation volontaire.n Amnesty International a recueilli le témoignage deHoy Mai, qui a été expulsée avec ses proches et118 autres familles de Bos, un village de la provinced’Oddar Meanchey, dans le cadre d’une concessionaccordée à la société Angkor Sugar. L’expulsion a étéréalisée en octobre 2009 par un groupe <strong>com</strong>posé demembres des forces de sécurité, de représentants del’État et de personnes travaillant apparemment pourune entreprise privée. Les maisons ont été incendiéeset les habitants ont perdu tous leurs biens ainsi queleurs terres agricoles. Enceinte de cinq mois, Hoy Mai aété emprisonnée pendant huit mois parce qu’elle avaittenté de lancer un appel aux autorités. Malgré lespromesses qui lui avaient été faites, elle n’a pas reçu deterres en échange de celles qu’elle avait perdues, nid’indemnisation, et elle se retrouvait, avec ses enfants,sans domicile et sans moyens de subsistance.n En septembre, huit familles habitant sur les rives dulac Boeung Kak ont été expulsées de force,apparemment par les employés d’une société privéequi sont intervenus avec des bulldozers sous le regardpassif des policiers. Leurs maisons ont été démolies etelles se sont ainsi retrouvées à la rue, malgré un décretpris en août par le gouvernement, qui avait réservé12,44 hectares pour un projet immobilier censépermettre le relogement sur place des famillesrestantes. Soung Sophorn, un jeune militant du Parti deSam Rainsy venu protester contre cette opération dedémolition, a été passé à tabac par la police.Justice internationaleDivers vices de procédure, ainsi que des allégationsconcernant de possibles ingérences dugouvernement dans le fonctionnement des Chambresextraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens,faisaient douter de la crédibilité de ces dernières.Des co-juges d’instruction ont annoncé la clôturede l’instruction de l’affaire 003 en avril, apparemmentsans qu’ils aient mené des investigations exhaustives.L’affaire 004 était toujours entre les mains des cojugesd’instruction. La Chambre préliminaire a rejetéen octobre l’appel d’une victime qui demandait à êtrereconnue <strong>com</strong>me partie civile dans les affaires 003 et004. Les deux juges internationaux, qui appuyaientcet appel, ont révélé que plusieurs erreurspréjudiciables pour les droits aussi bien des victimesque des suspects avaient été <strong>com</strong>mises, notammentqu’il y aurait eu des irrégularités dans la gestion desdossiers. Le co-juge d’instruction international adémissionné quelques jours avant la publication deces informations en invoquant les ingérencespolitiques dans cette affaire. Son remplacement par62 Amnesty International - Rapport 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!