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GGAMBIERÉPUBLIQUE DE GAMBIEChef de l’État et du gouvernement : Yahya JammehPeine de mort :abolie en pratiquePopulation :1,8 millionEspérance de vie :58,5 ansMortalité des moins de cinq ans : 102,8 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 46,5 %La liberté d’expression en Gambie restait soumise àdes restrictions. Des opposants au gouvernement,des défenseurs des droits humains et desjournalistes ont été arbitrairement arrêtés et placésen détention. Les forces de sécurité se sont renduescoupables de torture et d’autres mauvaistraitements, et des cas de disparition forcée n’ontpas été élucidés.ContexteLe chef de l’État en exercice Yahya Jammeh, aupouvoir depuis 17 ans, a été déclaré vainqueur del’élection présidentielle organisée le 24 novembre. Lespartis politiques s’étaient vu accorder 11 jours pourfaire campagne.Arrestations et détentions arbitrairesL’Agence nationale de renseignement (NIA), la policeet l’armée ont procédé à des arrestations et des misesen détention illégales. Les détenus, rarement informésde leurs droits ou du motif de leur arrestation oudétention, étaient souvent incarcérés sans inculpationpendant plus de 72 heures, en violation de laConstitution. Le recours à la torture à titre de sanction,ou pour extorquer des aveux, était répandu.n En avril, Mouctar Diallo, un étudiant en troisièmecycle d’études universitaires, a été arrêté par la NIA etaccusé de terrorisme et de propagation de la révolutionégyptienne en Gambie. Après quelques mois enrésidence surveillée, puis plusieurs jours en détention,il a été relâché en juillet sans inculpation.Répression de la dissidenceDes défenseurs des droits humains, y <strong>com</strong>pris desavocats et des journalistes, ont été arrêtés et placésen détention en toute illégalité.n En mars, deux membres de la famille de Mai Fatty,dirigeant de l’opposition en exil, ont été interpellés etdétenus pour avoir affiché du matériel de campagnepolitique.n Le 7 juin, l’ancien ministre de l’Information et de laCommunication Amadou Scattred Janneh, ainsi queMichael C. Ucheh Thomas, Modou Keita et EbrimaJallow, ont été appréhendés et incarcérés à la prisoncentrale Mile 2. Les quatre hommes ont été accusés detrahison, une infraction passible de la peine de mort,parce qu’ils avaient imprimé et distribué des t-shirtsarborant un slogan signifiant « En finir maintenant avec ladictature ». Leur procès se poursuivait à la fin de l’année.La militante des droits humains Ndey Tapha Sosseh aelle aussi été inculpée, mais elle se trouvait à l’étranger.n Le 19 septembre, Moses Richards, avocat et ancienjuge à la Haute Cour, a été déclaré coupable de« <strong>com</strong>munication de fausses informations à unfonctionnaire » et de « sédition ». Il a été condamné àune peine de deux ans et six mois d’emprisonnementassortie de travaux forcés. Il a été remis en liberté enoctobre, à la faveur d’une grâce présidentielle.n Edwin Nebolisa Nwakaeme, militant nigérian desdroits humains condamné à six moisd’emprisonnement pour avoir fourni de fauxrenseignements à un fonctionnaire, a été relâché le14 janvier après avoir purgé sa peine. Il a été expulsé.Liberté d’expressionLes activités des médias étaient fortement entravéespar les menaces de fermeture et par les manœuvresde harcèlement et les arrestations dont faisaientrégulièrement l’objet des journalistes et d’autresprofessionnels des médias.n En janvier, des agents des forces de sécurité ontfermé temporairement Teranga FM, l’une des dernièresradios indépendantes opérant en Gambie. Celle-ci apar la suite été autorisée à rouvrir à la condition,semble-t-il, qu’elle ne diffuse plus de revues de presse.n En juillet, Nanama Keita a été arrêté et accuséd’avoir fourni de « fausses informations » à la suited’une requête adressée au président Jammeh danslaquelle il disait avoir été injustement renvoyé du DailyObserver, journal où il occupait le poste de rédacteursportif. Il a fui le pays après avoir reçu des menaces demort émanant, pensait-il, du gouvernement. Lejournaliste Seikou Ceesay a été interpellé en octobreparce qu’il s’était porté garant pour Nanama Keita.L’épouse de Seikou Ceesay a elle aussi été arrêtée, etdétenue pendant une courte période.n Le gouvernement n’a pas versé les 200 000 dollarsdes États-Unis accordés en décembre 2010 à MusaSaidykhan par la Cour de justice de la CEDEAO à titrede dommages et intérêts. Musa Saidykhan, ancien124 Amnesty International - Rapport 2012

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