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Elogement car les terres sur lesquelles ils se trouvaientavaient été louées illégalement par des fonctionnairescorrompus. En réaction aux protestations deshabitants, la police aurait lancé des gaz lacrymogèneset arrêté environ 400 manifestants. Si la plupart ontété remis en liberté, cinq femmes soupçonnéesd’avoir organisé les manifestations auraient étévictimes de disparition forcée. Les destructionsd’habitations ont continué en mai, privant de toitquelque 15 000 personnes.La construction du barrage Gibe III s’est poursuiviesur l’Omo. En septembre, le Comité pour l’éliminationde la discrimination raciale [ONU] a demandé àl’Éthiopie de fournir des renseignements sur lesmesures prises pour réaliser une étude indépendanteconcernant les effets négatifs de ce projet sur lesmoyens de subsistance des habitants, et de consulterde façon appropriée ces populations. Selon desexperts, la construction du barrage pourrait entraînerle déplacement d’environ 200 000 personnes dans lavallée de l’Omo et de plusieurs centaines de milliersd’autres au Kenya. Le barrage pourrait égalementprovoquer de graves problèmes écologiques, menacerdeux sites inscrits au Patrimoine mondial et mêmedéclencher un conflit transfrontalier. En octobre, unecentaine d’habitants indigènes auraient été arrêtésparce qu’ils s’opposaient à sa construction.En octobre, 60 personnes de la région des Nations,nationalités et peuples du Sud auraient étéappréhendées après avoir déposé un recours auprèsdu Premier ministre concernant des confiscations deterres par l’administration régionale.Conflit dans la région somalieLes échauffourées se sont poursuivies dans lecontexte du conflit opposant de longue date le FLNOet les forces gouvernementales.Ces dernières et les milices locales qui leur sontalliées auraient continué de <strong>com</strong>mettre des violationsdes droits humains, dont des exécutionsextrajudiciaires, des arrestations massives et desdétentions arbitraires, des actes de torture et desviols. Selon des informations recueillies en octobre,l’armée était en train de réinstaller de force plusieursmilliers de personnes pour des opérations deprospection pétrolière. De nombreuses informationsétaient impossibles à vérifier, en raison desrestrictions extrêmes imposées aux journalistesindépendants et aux observateurs, notamment desdroits humains, qui souhaitaient accéder à la région.En mai, un employé des Nations unies a été tué etdeux autres ont été enlevés dans la région, semble-t-ilpar le FLNO. Un employé des Nations unies quinégociait avec le FLNO pour obtenir la libération deces hommes a été arrêté et inculpé d’infractions liéesau terrorisme.RéfugiésL’Éthiopie abritait plus de 250 000 réfugiés originairesdes pays voisins. Parallèlement, le gouvernementdemandait le retour forcé de certains Éthiopiensréfugiés à l’étranger.Le pays continuait d’accueillir un grand nombre deréfugiés en provenance de l’Érythrée voisine, ainsique des Érythréens renvoyés de force d’autres pays– dont 212 au moins avaient été expulsés d’Égypte.Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont gagnél’Éthiopie après avoir fui la crise humanitaire enSomalie et les <strong>com</strong>bats dans l’État soudanais du Nilbleu. De nouveaux camps de réfugiés ont été ouvertspour faire face à ces arrivées massives.Des réfugiés éthiopiens ont été renvoyés de forcedans leur pays par le Soudan, Djibouti et leSomaliland, tous semble-t-il à la demande dugouvernement éthiopien. Ils risquaient d’être arrêtésarbitrairement et torturés.Violences inter<strong>com</strong>munautairesEn mars, des heurts ont éclaté entre musulmans etchrétiens à Jimma, dans la région d’Oromia, à la suitede la profanation présumée d’un exemplaire duCoran. Une personne a été tuée, au moins 34 égliseschrétiennes et 16 habitations ont été incendiées etplusieurs milliers d’habitants ont dû quittertemporairement leur foyer. Le gouvernement a signaléque 130 personnes avaient été inculpées d’incitationà la haine religieuse et à la violence.Visites et documents d’AmnestyInternationalv Des délégués d’Amnesty International se sont rendus en Éthiopie enaoût mais ils ont été expulsés du pays.4 Justice under fire: Trials of opposition leaders, journalists and humanrights defenders in Ethiopia (AFR 25/002/2011).4 Ethiopia: Submission to the United Nations Human Rights Committee(AFR 25/003/2011).4 Ethiopia: Briefing to the UN Committee on the Elimination ofDiscrimination against Women (AFR 25/004/2011).4 Dismantling dissent: Intensified crackdown on free speech in Ethiopia(AFR 25/011/2011).118 Amnesty International - Rapport 2012

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