13.07.2015 Views

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

Download Resource - allAfrica.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

contenaient des dispositions anticonstitutionnelles. LaLoi organique sur la Commission nationale électoralea été adoptée en décembre.Expulsions forcéesDes expulsions forcées ont eu lieu cette annéeencore, dans une moindre mesure toutefois que lesannées précédentes. Des milliers de personnesrestaient sous la menace d’une telle opération. Desexpulsions planifiées ont été suspendues. Plusieursmilliers de familles expulsées de force dans le passén’avaient toujours pas été indemnisées.En juin, le gouvernement a annoncé que plus de450 familles de Luanda dont l’habitation avait étédémolie entre 2004 et 2006 seraient relogées à partirde septembre. Le processus n’avait pas <strong>com</strong>mencé àla fin de l’année.Les démolitions planifiées dans le quartier d’ArcoÍris, dans le centre de Lubango, ont été annulées enaoût par le gouverneur de la province de Huíla parceque le site où devaient être réinstallées quelque750 familles n’offrait pas de conditions de viesatisfaisantes. Un délai d’un mois, prolongé par lasuite d’un mois, avait été accordé aux habitants pourqu’ils quittent leur domicile. On leur avait proposé des’installer dans une zone isolée située à 14 km de laville.n Selon les informations recueillies, des agentsmunicipaux protégés par des membres armés de lapolice militaire et de la police nationale ont expulsé deforce en août 40 familles de Quilómetro 30, situé dans lequartier de Viana à Luanda, après que les terrains eurentsemble-t-il été cédés à une entreprise privée. D’aprèsSOS Habitat, une organisation locale de défense du droitau logement, les agents ont démoli les habitations detoutes les personnes qui n’étaient pas chez elles,détruisant également leurs effets personnels. FirminoJoão Rosário aurait été abattu par la police alors qu’iltentait de s’interposer pour empêcher les démolitions.Un autre habitant, Santos António, aurait été touché à lamain par une balle.n En octobre, des membres des services<strong>com</strong>munautaires de l’administration municipale deLubango (province de Huíla), protégés par la policenationale, ont démoli 25 logements appartenant à desfamilles du quartier de Tchavola. Les policiers présentsse sont livrés à des brutalités et ont procédé à desarrestations arbitraires. Toutes les personnesappréhendées ont été relâchées le jour même. Leshabitations détruites appartenaient à des familles quiavaient été relogées dans le quartier après avoir étéchassées de chez elles, en mars 2010 et après, pourpermettre la réalisation de travaux de rénovation de laligne ferroviaire passant à Lubango.Police et forces de sécuritéCertains policiers ne conservaient pas une attitude deneutralité dans l’exercice de leurs fonctions. Cela aété le cas en particulier lors de plusieursmanifestations antigouvernementales. Ils ont recouruà une force excessive, utilisant notamment deschiens, des gaz irritants pour les yeux et des tirs àballes réelles pour disperser les participants ; ils ontégalement procédé à des arrestations et desplacements en détention arbitraires.n En septembre, des policiers ont tiré à balles réelleslors d’une manifestation organisée par desconducteurs de moto-taxi à Kuito, dans la province deBié. Deux manifestants sont morts après avoir ététouchés à la tête et dans le dos, et six autres ont étéblessés. Les motocyclistes protestaient contre les abusde pouvoir <strong>com</strong>mis par des policiers, accusés deconfisquer les motos de chauffeurs exerçantlégalement leur activité dans la province et d’avoirarrêté arbitrairement et maltraité plusieurs chauffeurslors d’un contrôle. À la connaissance d’AmnestyInternational, aucun agent n’a été traduit en justicepour avoir usé d’une force excessive et perpétré ceshomicides illégaux.Plusieurs policiers ont été accusés d’avoir utiliséune arme à feu et tué des personnes alors qu’ilsn’étaient pas en service. La plupart n’avaient pas eu àrépondre de leurs actes devant la justice à la fin del’année.n Le 12 novembre, un policier qui n’était pas enservice aurait abattu Francisco dos Santos au moyend’une arme délivrée par la police. La victime étaitintervenue pour séparer deux enfants qui se battaientdans le quartier de Rangel, à Luanda. Des témoins ontexpliqué que l’un des enfants avait appelé son père, unfonctionnaire de police, qui était arrivé sur les lieux ets’était mis à tirer avant de prendre la fuite. Touché pardeux balles dans le dos, Francisco dos Santos est mortà l’hôpital un peu plus tard dans la journée. À la fin del’année, le policier était toujours en fuite et aucunearrestation n’avait eu lieu dans le cadre de cette affaire.Liberté d’expression – journalistesDes restrictions croissantes ont été imposées auxjournalistes. Plusieurs ont été détenus pendant deAAmnesty International - Rapport 201217

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!