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Bplus graves depuis la prise du pouvoir par leprésident Blaise Compaoré, en 1987. À plusieursreprises des militaires sont descendus dans la ruepour protester contre les peines d’emprisonnementinfligées à cinq des leurs pour l’agression d’un civil àpropos de soldes non payées. En réaction, leprésident a dissous le gouvernement et limogé le chefd’état-major. En septembre, 300 soldats environ ontété inculpés et placés en détention ; un grandnombre d’entre eux ont été jugés pour rébellion, viol,vol aggravé et pillage.En mars et avril, des milliers de personnes ontmanifesté à Ouagadougou, la capitale, et dansd’autres villes pour protester contre le prix desdenrées alimentaires et la hausse du coût de la vie.Elles ont réclamé la démission du présidentCompaoré et la fin de l’impunité.Utilisation excessive de la forceEn février, la mort de Justin Zongo, un étudiantdécédé après avoir été frappé par des policiers àKoudougou, à 100 kilomètres à l’ouest deOuagadougou, a déclenché des manifestationsantigouvernementales à travers tout le pays. Desdéclarations officielles selon lesquelles le jeunehomme avait suc<strong>com</strong>bé à une méningite ont étéultérieurement contredites par des rapports indiquantqu’il était mort des suites de violences physiques.Des heurts ont alors opposé manifestants etreprésentants des autorités. Des centaines depersonnes ont été blessées et cinq autres tuées, dontun policier, lorsque les forces de sécurité ont tiré àballes réelles sur les manifestants. En août, dansl’affaire Justin Zongo, trois policiers ont étécondamnés à des peines <strong>com</strong>prises entre huit et10 années d’emprisonnement pour « coups mortels et<strong>com</strong>plicité de coups mortels ».Peine de mortn En janvier, Issoufou Savadogo a été condamné àmort pour meurtre par la chambre criminelle de la courd’appel de Ouagadougou.n En décembre, deux personnes ont été condamnéesà mort par contumace par la chambre criminelle de lacour d’appel de Bobo-Dioulasso, également pourmeurtre.Droit à la santé – mortalité maternelleAlors que le gouvernement avait défini la santématernelle <strong>com</strong>me un objectif prioritaire, aucuneamélioration réelle n’avait été constatée à la fin del’année ni dans la qualité des services de santématernelle, ni dans l’accès au planning familial ouaux méthodes de contraception. Quelques avancéesont été signalées quant à l’obligation faite auxmembres du personnel médical de rendre <strong>com</strong>pte deleurs actes.n En septembre, deux responsables des services desanté de Bobo-Dioulasso ont été renvoyés pour « fauteprofessionnelle grave » après la mort d’une femmeenceinte qui avait été enfermée sans aucunesurveillance dans un service de maternité. Ils ont étécondamnés en octobre à des peinesd’emprisonnement. Des réparations ont été accordéesà la famille.BURUNDIRÉPUBLIQUE DU BURUNDIChef de l’État et du gouvernement : Pierre NkurunzizaPeine de mort :aboliePopulation :8,6 millionsEspérance de vie :50,4 ansMortalité des moins de cinq ans : 166,3 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 66,6 %L’impunité, toujours très répandue, était de plus enplus ancrée dans la société. Le nombre d’exécutionsextrajudiciaires et d’homicides à caractère politiquea augmenté. La justice était toujours politisée. Lesdéfenseurs des droits humains et les journalistesétaient en butte à une répression accrue. Legouvernement s’est engagé à mettre en place une<strong>com</strong>mission de vérité et de réconciliation en 2012,mais aucune avancée n’a été enregistrée dans lacréation d’un tribunal spécial.ContexteLe parti au pouvoir, le Conseil national pour la défensede la démocratie – Forces pour la défense de ladémocratie (CNDD-FDD), a renforcé son empriseaprès le retrait de la plupart des partis de l’oppositiondes élections de 2010. Les forces de sécurité ont tuéillégalement, harcelé et arrêté des membres del’opposition appartenant aux Forces nationales delibération (FNL).58 Amnesty International - Rapport 2012

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