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Mfait plusieurs blessés parmi les manifestants, dont aumoins deux parlementaires de l’opposition. Avant lamanifestation, les autorités avaient arrêté plusieursdizaines de personnes à qui elles reprochaientd’appartenir au mouvement Bersih, interdit depuisle 2 juillet.n Le gouvernement a empêché l’ONG Hindraf MakkalSakthi (Hindraf), qui milite pour l’égalité des droits desMalaisiens d’origine indienne, ainsi que le Parti desdroits humains, une formation proche de cettedernière, d’organiser une manifestation contre leracisme, en février, à Kuala-Lumpur. Les procès aupénal de 52 membres de Hindraf, accusésd’appartenance à une organisation interdite, ontdébuté en avril.Arrestations et détentions arbitrairesLe Premier ministre Najib Tun Razak a créé lasurprise en septembre lorsqu’il a annoncé que songouvernement avait l’intention de faire abroger la Loirelative à la sécurité intérieure. Cette mesure acependant été repoussée jusqu’au mois de mars2012. Le gouvernement souhaitait d’ailleursremplacer cette loi par un autre texte, qui autoriseraitlui aussi la détention illimitée sans procès. Treizepersonnes ont encore été arrêtées en novembre autitre de la Loi relative à la sécurité intérieure.n Huit agents des services d’immigration qui étaientdétenus en vertu de la Loi relative à la sécuritéintérieure ont été libérés en août. Arrêtés en 2010 pourtrafic d’êtres humains (une première pour la Malaisie),ils n’avaient jamais été inculpés.n Un homme détenu au titre de la Loi relative à lasécurité intérieure a été expulsé en septembre versSingapour, où il a été incarcéré aux termes dedispositions du même type. Un deuxième homme,Abdul Majid Kunji Mohamad, soupçonné d’être lié auFront de libération islamique moro, un mouvementséparatiste philippin, a été arrêté en mai par lesautorités malaisiennes. De nationalité singapourienne,il a lui aussi été expulsé vers Singapour, où il a été placéen détention au titre de la loi locale relative à la sécuritéintérieure (voir Singapour).n En juillet, six militants ont été placés en détentionadministrative dans un lieu secret. Tous étaient descadres du Parti socialiste de Malaisie. Parmi euxfigurait notamment un parlementaire, JeyakumarDevaraj. Ils avaient été arrêtés en juin à Penang, alorsqu’ils se rendaient à un rassemblement du Bersih. Ilsont été relâchés à la fin du mois de juillet.Liberté d’expressionPour museler la critique, le gouvernement a exigé desorganes de presse qu’ils obtiennent une licence etmenacé ses détracteurs de poursuites pénales autitre de la Loi relative à la sédition.n Le site d’information très fréquenté Malaysiakini acontesté en février le rejet par le gouvernement de sademande d’autorisation de publication d’un journal. Leministère de l’Intérieur a répondu en septembre quepublier un journal était plus un « privilège » qu’un droit.Le site de Malaysiakini a été paralysé par une attaqueinformatique la veille du rassemblement dumouvement Bersih, le 9 juillet.n La police a mené en octobre une enquête au titre dela Loi relative à la sédition sur les activités d’Aziz Bari. Ilétait reproché à ce professeur de droit d’avoir, dans unmessage mis en ligne, critiqué le soutien apporté par lesultan de l’État de Selangor à une action menée contreune église par la police religieuse islamique de l’État.Aziz Bari a également fait l’objet d’une enquête de laCommission malaisienne des <strong>com</strong>munications et dumultimédia ; il a en outre été suspendu de ses fonctionsd’enseignant au sein de l’Université islamiqueinternationale.Torture et autres mauvais traitementsLa bastonnade, qui constituait une forme de tortureou de mauvais traitement, continuait d’êtresystématiquement appliquée pour punir plus d’unesoixantaine d’infractions au Code pénal.n Le ministre de l’Intérieur a indiqué en juin que29 759 travailleurs étrangers, dont 60 %d’Indonésiens, avaient été soumis à ce châtimententre 2005 et 2010, pour des infractions à la législationsur l’immigration.Réfugiés et migrantsLa Haute Cour australienne a rendu en août un arrêtdans lequel elle déclarait non valable un accordbilatéral d’échange de réfugiés conclu entrel’Australie et la Malaisie. Cet accord prévoyait l’envoien Malaisie de 800 demandeurs d’asile arrivés parbateau sur les côtes australiennes. En contrepartie,l’Australie devait assurer l’installation de 4 000réfugiés venus de Malaisie. L’arrêt de la Haute Courinterdisait à l’Australie d’expulser les demandeursd’asile, au motif que la Malaisie, qui n’avait pas ratifiéla Convention relative au statut des réfugiés [ONU],ne présentait pas de garanties légales suffisantes enmatière de protection des réfugiés (voir Australie).208 Amnesty International - Rapport 2012

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