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Nperpétré par des membres de Boko Haram contre unbâtiment abritant la représentation des Nations unies àAbuja.n Une centaine de personnes, peut-être davantage,ont été tuées à la suite d’attentats à l’explosif perpétrésle 4 novembre à Damaturu, capitale de l’État de Yobe.n Le 25 décembre, quatre attentats à l’explosif ont faitau moins 44 morts ; un autre attentat <strong>com</strong>mis par desmembres de Boko Haram contre une église de Madalla(État du Niger) a tué 37 personnes et en a blessé plusde 50. Sept autres personnes ont trouvé la mort aprèsl’explosion de bombes à Jos (État du Plateau) et àDamaturu.Face à ces violences, le gouvernement fédéral amis sur pied en juin une Force d’interventionconjointe (JTF) à Maiduguri. Elle était <strong>com</strong>posée demembres de l’armée de terre, de la marine, del’armée de l’air, de la Direction de la sûreté de l’État etde la police nigériane. Par la suite, des cas de plus enplus nombreux de violations perpétrées par les forcesde sécurité dans l’État de Borno ont été signalés.Celles-ci se seraient notamment livrées à deshomicides illégaux, des rafles, des détentionsarbitraires et illégales ainsi qu’à des actes d’extorsionet d’intimidation. Plusieurs centaines de personnesont été arrêtées. Le 25 décembre, la Commissionnationale des droits humains s’est dite préoccupéepar les exécutions extrajudiciaires qui auraient puêtre <strong>com</strong>mises par les forces de sécurité dans le norddu pays.n Le 9 juillet, la JTF a bouclé le secteur de KaleriNgomari Custain, à Maiduguri, à la suite d’un attentat àl’explosif perpétré par Boko Haram. Les agents de laJTF, passant de maison en maison, auraient abattu aumoins 25 personnes. De nombreux hommes et jeunesgarçons ont été portés disparus. La JTF a égalementincendié plusieurs maisons, forçant leurs occupants àfuir. Au moins 45 personnes auraient été blessées. Desfemmes auraient également été violées par desmembres de la JTF.n Arrêtée le 20 mars à Bauchi, Saadatu Umar a étéplacée en détention avec ses trois enfants, tous âgés demoins de six ans. Elle n’a pas été inculpée et a étédétenue illégalement pendant plusieurs mois,apparemment parce que son mari était un membreprésumé de Boko Haram. Le 17 octobre, un tribunal aordonné à la police de relâcher Saadatu Umar et sesenfants et de leur verser un million de nairas (environ6 200 dollars des États-Unis) à titre de dommages etintérêts.Le gouvernement n’a pas rendu publiques lesconclusions d’un rapport sur les affrontements quiavaient opposé Boko Haram et les forces de sécuritéen juillet 2009. Plus de 800 personnes, dont24 policiers et le chef du groupe religieux,Muhammad Yusuf, avaient alors trouvé la mort. Cinqpoliciers soupçonnés d’avoir exécuté sommairementcet homme ont été inculpés de meurtre et placés endétention en juillet.En septembre, la Commission présidentielle surles problèmes de sécurité dans la zone du nord-esta remis son rapport au président, qui ne l’a pasrendu public. Le sénateur Ali Ndume, représentantde la circonscription sud de l’État de Borno etmembre de la Commission, a été arrêté ennovembre et inculpé au titre de la Loi relative auterrorisme d’avoir dissimulé des informations etrenseigné un groupe terroriste. Il a été libéré souscaution en décembre.n Mallam Babakura Fugu, le beau-frère deMuhammad Yusuf, a été tué le 17 septembre. Aucuneenquête n’a été diligentée et personne n’a été traduit enjustice.En avril 2010, la haute cour de l’État de Borno avaitordonné à la police d’indemniser les proches du pèrede Mallam Babakura Fugu, Alhaji Baba Fugu,exécuté de manière extrajudiciaire en 2009 pendantsa garde à vue. Le recours formé par la police contrecette décision n’avait pas été examiné à la fin del’année.Violences inter<strong>com</strong>munautairesLes violences inter<strong>com</strong>munautaires et interconfessionnellesse sont poursuivies tout au long del’année dans le centre du Nigeria. Les autorités serévélant incapables de protéger le droit à la vie desNigérians et de prévenir ces violences, celles-ci sesont intensifiées. Plus de 200 personnes sont mortesdans le seul État du Plateau, lors d’affrontementsprovoqués par des tensions et des litiges fonciersopposant de longue date différents groupesethniques. Le 18 janvier, le <strong>com</strong>mandant de la JTFpour l’État du Plateau aurait ordonné à des soldats detirer à vue.Plusieurs centaines de personnes ont trouvé lamort à la suite de violences à caractère politique quiont éclaté dans tout le pays avant, pendant et aprèsles élections législatives, présidentielle et localestenues en avril. Des menaces et des actesd’intimidation motivés par des considérations242 Amnesty International - Rapport 2012

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