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le nom ne peut être révélé pour des raisons de sécurité,aurait été frappé à coups de poing et de pied au pointde vomir du sang et de perdre connaissance.Cette année encore, les forces américainesdétenaient des Afghans et des étrangers sansfondement juridique clair et en dehors de touteprocédure légale. Quelque 3 100 prisonniersdemeuraient incarcérés dans le centre de détentionaméricain de Parwan, situé à côté de l’ancien centrede détention de la base aérienne de Bagram. Ilsétaient placés en détention pour une duréeindéterminée, pour « raisons de sécurité » ; certainsd’entre eux étaient incarcérés depuis plusieursannées. Dans le cadre de leurs opérations detransfert de détenus, les États-Unis ont transféré enjanvier aux autorités afghanes le contrôle d’une unitéde détention de la prison de Parwan. Le ministèreaméricain de la Défense a indiqué qu’en mai, lesautorités afghanes avaient mené plus de 130 procèsdans cet établissement et dans le Centre judiciaireafghan de Parwan depuis le début de ces procès, enjuin 2010 (voir États-Unis).Liberté d’expressionLes journalistes afghans continuaient d’exercer leurprofession malgré les pressions et les violences,exercées notamment par des institutions étatiques etd’autres organes influents. La DNS et le Conseil desoulémas (dignitaires religieux) ont engagé desprocédures pénales contre des personnes qui avaientabordé, par écrit ou oralement, des questionsconsidérées <strong>com</strong>me représentant une menace pourla sécurité nationale ou jugées blasphématoires.n Trois hommes arrêtés et placés en détention en2010 pour s’être convertis au christianisme ont étéremis en liberté, en mars et en avril.Des journalistes ont été enlevés, battus ou tuésdans des attaques motivées par des considérationspolitiques et imputables tant aux forcesgouvernementales qu’à des groupes insurgés. SelonNai, un organisme afghan de surveillance desmédias, 80 journalistes ont été agressés et troisd’entre eux ont été tués. Dans les zones contrôléespar les talibans et d’autres groupes armés, lesjournalistes étaient empêchés de rendre <strong>com</strong>pte de lasituation ; ils étaient en butte à des attaquesfréquentes.Le gouvernement n’a pas mené d’enquêtesexhaustives sur les attaques visant des journalistes,des défenseurs des droits humains et d’autrespersonnes exerçant leur droit à la liberté d’expression,ni engagé de poursuites contre les responsables deces agissements.n Le 18 janvier, Hojatullah Mujadedi, directeur deRadio Kapisa, une radio FM du nord-est du pays, arecouvré la liberté après avoir été détenu pendantquatre mois par la DNS à Kaboul. Il avait été accusé de<strong>com</strong>plicité avec les talibans.n Le 6 juillet, dans la province du Helmand, destalibans ont menacé Niamatullah Zaheer, journalistetravaillant pour la chaîne de télévision Aryana TV, parcequ’il avait rendu <strong>com</strong>pte de manière critique d’attaqueslancées par les talibans.Violences faites aux femmes et aux fillesLes femmes et les filles continuaient d’être victimesde discriminations, de violences domestiques, demariage forcé et de traite ; elles étaient toujoursutilisées <strong>com</strong>me monnaie d’échange pour mettre unterme à des litiges. Elles étaient souvent la cibled’attaques menées par les talibans. Selon un rapportconjoint d’ONU Femmes et de la Commissionindépendante des droits de l’homme en Afghanistan,56 % de l’ensemble des mariages concernaient desfilles de moins de 16 ans. Le ministère de laCondition féminine a recensé 3 742 cas de violencesfaites aux femmes entre le 22 mars et le31 décembre. Une initiative positive a été prise enseptembre par le procureur général, qui a accepté decréer six bureaux provinciaux chargés de lutter contreles violences faites aux femmes.Le plus souvent, la police et les tribunauxn’examinaient pas les plaintes pour mauvaistraitements déposées par des femmes ; les allégationsde coups, de viol et d’autres violences sexuellesfaisaient ainsi rarement l’objet d’enquêtes. Lesfemmes qui cherchaient à échapper à un conjointviolent étaient arrêtées et poursuivies en justice pour« abandon de domicile » ou « crimes moraux », de soidisantinfractions qui ne sont pas prévues par le Codepénal et sont contraires au droit international relatifaux droits humains.n En avril, les talibans ont enlevé et tué une femmedans le district de Zurmat (province du Paktia).Démentant les rumeurs selon lesquelles il s’agissaitd’un crime d’« honneur », ils ont affirmé l’avoir tuéeparce qu’elle travaillait pour une ONG.n Gulnaz, une femme de 21 ans qui purgeait à Kaboulune peine de 12 ans d’emprisonnement pour adultère,a été libérée en décembre. Selon des avocats, de telsAAmnesty International - Rapport 20123

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