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En Des affrontements ont éclaté le 7 mai à Imbaba, unquartier ouvrier de Guizeh, lorsque des islamistesprésumés ont attaqué l’église de Mar Mina où, seloneux, une femme qui s’était convertie à l’islam étaitretenue contre son gré. Quinze personnes – des copteset des musulmans – ont trouvé la mort et beaucoupd’autres ont été blessées. Des maisons et des<strong>com</strong>merces appartenant à des coptes ont étéendommagés et une autre église du quartier a étéincendiée. L’armée, qui ne serait pas intervenue dansun premier temps, a ensuite ouvert le feu, tuantplusieurs personnes. De nombreux habitantsd’Imbaba, y <strong>com</strong>pris des personnes qui avaient étéblessées, ont été arrêtés. La plupart ont été remis enliberté le 26 mai, mais 48 personnes – des musulmanset des coptes – ont été déférées devant la Coursuprême de sûreté de l’État (instaurée par la législationd’exception). Leur procès se poursuivait à la fin del’année.Impunité et obligation de rendre des<strong>com</strong>ptesLes autorités ont engagé des poursuites contrecertains responsables présumés des homicides<strong>com</strong>mis en janvier et en février, mais elles n’ont pasrendu justice aux proches des victimes ni auxpersonnes blessées au cours de la « révolution du25 Janvier ». Des policiers et d’autres membres desforces de sécurité inculpés pour avoir tué ou blessédes manifestants, ou impliqués dans de telsagissements, étaient toujours en fonction ou avaientété mutés à des postes administratifs au sein duministère de l’Intérieur. Beaucoup auraient tentéd’exercer des pressions sur les familles et les témoinsou de les persuader de retirer leurs plaintes. Desmembres de l’armée et de la police ont <strong>com</strong>mis desviolations des droits humains, notamment des actesde torture et des homicides illégaux, en touteimpunité.n Le procès de l’ancien ministre de l’Intérieur, HabibIbrahim el Adly, et de six de ses collaborateurspoursuivis pour des faits liés aux homicides demanifestants s’est ouvert en avril. Cette affaire a étéjointe à la procédure ouverte contre Hosni Moubarak etses deux fils. Tous les accusés ont <strong>com</strong>paru en aoûtpour répondre d’homicides avec préméditation et detentatives de meurtre. Le procès, dont les deuxpremières audiences ont été retransmises par latélévision nationale, n’était pas terminé à la fin del’année.Droits en matière de logement –expulsions forcéesAu Caire et dans d’autres villes, des milliers depersonnes vivaient toujours dans des quartiersd’habitat précaire qualifiés officiellement de « zonesdangereuses » en raison, notamment, de risques dechute de pierres. Les habitants vivaient égalementsous la menace d’une expulsion forcée. L’armée aexpulsé de force les habitants de certaines « zonesdangereuses » ainsi que des personnes qui avaienttrouvé refuge dans des logements sociauxinoccupés ; les personnes expulsées n’ont pas étéconsultées ni dûment averties de la date del’opération ; beaucoup se sont retrouvées sans toit.Des projets officiels de relogement des habitants des« zones dangereuses » ont été élaborés par lesgouvernorats en collaboration avec le fonds dedéveloppement des quartiers informels créé en 2008,mais les intéressés n’ont pas été consultés ni mêmeinformés en détail des projets. Le projet Le Caire 2050n’a pas été rendu public ni soumis pour consultationaux populations vivant dans les quartiers d’habitatprécaire et susceptibles d’être les plus affectées ; leministère du Logement a toutefois affirmé en août quece projet n’entraînerait pas d’expulsions forcées.L’occupation illégale de bâtiments publics vacantss’est fortement accrue après la « révolution du25 Janvier ». Les autorités locales ont réagi en faisantappel à l’armée et à la police antiémeutes pourexpulser les squatteurs, ce qui a été fait sans préavis.n À Zerzara, l’une des « zones dangereuses » de PortSaïd, l’armée a démoli au début de juillet les cabanesde plus de 200 familles, dont 70 environ se sontretrouvées sans abri. Les personnes concernées n’ontpas été consultées et n’ont été averties de l’opérationque la veille de celle-ci. Des femmes étaient à la tête debeaucoup de familles qui se sont retrouvées sans toit.Le gouvernorat local avait annoncé quelques semainesplus tôt un programme en vue d’attribuer3 500 logements neufs aux familles avant juin 2012 ;ce projet consistait en partie à construire desimmeubles pour reloger les habitants sur place. Lesdémolitions ont fait peser sur d’autres familles lamenace d’une expulsion forcée – même si des lettresofficielles leur ont promis un relogement dès que deshabitations seraient disponibles.n Quelque 200 familles se sont retrouvées sans toit enjuillet après avoir été expulsées sans préavis d’unevingtaine d’immeubles qu’elles occupaient dans lequartier de Manshiyet Nasser, au Caire.100 Amnesty International - Rapport 2012

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