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GUINÉERÉPUBLIQUE DE GUINÉEChef de l’État :Alpha CondéChef du gouvernement :Mohamed Saïd FofanaPeine de mort :maintenuePopulation :10,2 millionsEspérance de vie :54,1 ansMortalité des moins de cinq ans : 141,5 ‰Taux d’alphabétisation des adultes : 39,5 %La résidence du président Condé a été la cibled’attaques en juillet. La police et la gendarmerie ontfait un usage excessif de la force ; au moins troispersonnes ont trouvé la mort lors d’opérations demaintien de l’ordre. Le climat d’impunité a continuéde favoriser les arrestations arbitraires, la pratiquede la torture et d’autres violations des droitshumains <strong>com</strong>mises par les forces de sécurité. Laliberté d’expression était toujours menacée. Seizepersonnes ont été condamnées à mort. LaCommission nationale des droits de l’homme a étécréée.ContexteDurant la période précédant les électionsparlementaires prévues initialement pour la fin del’année, le spectre de l’instabilité a surgi lorsque larésidence du président Alpha Condé, dans lacapitale, Conakry, a été visée à deux reprises par destirs d’armes à feu, notamment de roquette. Desmilitaires mais aussi des civils ont été arrêtés etaccusés d’avoir fomenté les attaques. Interviewé parune station de radio sénégalaise, le président Condé aégalement mis en cause le Sénégal, la Gambie et desdirigeants de l’opposition. Les deux pays cités ontdémenti toute implication et les opposants politiquesont critiqué les propos présidentiels. Le fait que laCommission électorale nationale indépendante aitproposé des dates pour les élections sans consulterl’opposition a conduit certains observateurs à mettreen doute son indépendance et son impartialité. À lafin de l’année, les dates n’avaient pas encore étéconfirmées.En février, la haut-<strong>com</strong>missaire des Nations uniesaux droits de l’homme a publié un rapport sur lasituation en Guinée, où elle se déclarait préoccupée,entre autres, par les atteintes aux droits humains qui,depuis des dizaines d’années, étaient <strong>com</strong>mises entoute impunité par des membres de l’armée et desforces de sécurité ; elle a également déploré laviolence sexuelle et sexiste, parfois liée à despratiques traditionnelles. Le rapport re<strong>com</strong>mandaitaussi à la Guinée de donner suite auxre<strong>com</strong>mandations issues de l’Examen périodiqueuniversel de 2010, notamment en instaurant « unecoopération étroite avec les organes conventionnels etles procédures spéciales du Conseil des droits del’homme » et en les invitant à se rendre régulièrementen Guinée. Dans une résolution ultérieure adoptéelors de sa 16 e session (A/HRC/RES/16/36), le Conseila approuvé les conclusions de la haut-<strong>com</strong>missaireaux droits de l’homme. Il a rappelé la nécessité pourla Guinée de continuer à mettre en œuvre lesre<strong>com</strong>mandations de la <strong>com</strong>mission d’enquête del’ONU, y <strong>com</strong>pris en prenant des mesures pour luttercontre l’impunité.En mars, le président Condé a signé un décretportant création de la Commission nationale desdroits de l’homme. En juillet, le Conseil national detransition a adopté une loi relative à l’organisation etau fonctionnement de l’Institution nationaleindépendante des droits humains.Utilisation excessive de la forceLa police et d’autres responsables de l’application deslois ont, cette année encore, recouru abusivement àla force meurtrière. En septembre, des manifestantsqui s’étaient rassemblés pour protester sansautorisation contre l’organisation d’élections ont étématraqués et ont essuyé des tirs à balles réelles etdes jets de grenades lacrymogènes. Trois personnesau moins ont trouvé la mort dans ces circonstances,parmi lesquelles Amadou Boye Barry. Interpellé parAmnesty International, le ministre de laCommunication a annoncé officiellement que deuxpersonnes étaient décédées et qu’une instructionétait en cours.Prisonniers d’opinion probablesDes arrestations et des placements en détentionarbitraires ont été signalés ; les personnes incarcéréespourraient être considérées <strong>com</strong>me des prisonniersd’opinion. La plupart des interpellations ont donnélieu à un déploiement de force excessif.En avril, les forces de sécurité ont eu recours à uneforce excessive pour disperser les sympathisants del’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG)qui s’étaient retrouvés à l’aéroport de Conakry afin desaluer Cellou Dalein Diallo, le dirigeant de leurGAmnesty International - Rapport 2012133

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