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Bsécurité, le visage masqué, eurent effectué deuxdescentes au domicile de ses parents et menacé detuer ses frères si elle ne se livrait pas. Cette jeunefemme a été maintenue au secret pendant 15 jours, aucours desquels elle aurait été battue à coups de poinget de pied, forcée de rester debout pendant plusieursheures, insultée et menacée de viol. Elle auraitégalement reçu des décharges électriques sur levisage. Le 12 juin, la Cour de sûreté nationale l’acondamnée à un an d’emprisonnement pourparticipation à des manifestations interdites, trouble àl’ordre public et incitation à la haine contre le régime.Elle a été remise en liberté conditionnelle le 13 juilletaprès s’être engagée à ne plus participer à desmanifestations ni critiquer le gouvernement. Son cas aété soumis à la Haute Cour criminelle d’appel, qui aconclu le 21 novembre que l’affaire était suspendue,sans toutefois clarifier son statut au regard de la loi.Aayat Alqormozi était en liberté à la fin de l’année, maisn’était pas autorisée à reprendre ses études àl’université de Bahreïn.Morts en détentionCinq hommes arrêtés dans le cadre desmanifestations sont morts en détention des suites detorture. Selon certaines sources, les responsables dessévices étaient au nombre des 20 membres desservices de sécurité qui faisaient l’objet de poursuitesà la fin de l’année.n Hassan Jassem Mohammad Mekki a été arrêté à sondomicile à l’aube du 28 mars. Six jours plus tard, sesproches ont été convoqués dans une morgue pouridentifier son corps. Celui-ci, ont-ils déclaré, présentaitdes marques et des contusions sur la tête, le cou et lesjambes, qui résultaient apparemment de coups. Lesautorités ont attribué la mort de cet homme à une crisecardiaque, mais aucune autopsie ne semble avoir étéeffectuée. La Commission d’enquête indépendante deBahreïn a conclu que Hassan Jassem MohammedMekki était mort à la suite des mauvais traitements quilui avaient été infligés en détention.n Ali Issa Ibrahim al Saqer est mort en détention le9 avril, quelques jours après avoir été convoqué par lapolice pour être interrogé à propos de l’homicide d’unpolicier lors des manifestations de mars. Selon leministère de l’Intérieur, cet homme est mort alors quela police le maîtrisait. À la connaissance d’AmnestyInternational aucune autopsie n’a été effectuée. Lecorps présentait selon certaines informations destraces donnant à penser qu’il avait été torturé. LaCommission d’enquête indépendante de Bahreïn aconclu que le décès de cet homme résultait de mauvaistraitements infligés en détention.Licenciements de protestatairesPlus de 2 000 employés du secteur public et2 400 employés du secteur privé ont perdu leuremploi pour avoir participé au mouvement deprotestation ou l’avoir soutenu. Parmi eux figuraientdes enseignants à l’université, des instituteurs, desmédecins et des infirmières. Presque tous étaient deconfession chiite. La Commission d’enquêteindépendante de Bahreïn a indiqué à la fin novembreque 1 682 employés du secteur public avaient étéréintégrés dans leurs fonctions.Peine de mortLa Cour de sûreté nationale a condamné à mort cinqpersonnes pour des homicides <strong>com</strong>mis durant lemouvement de protestation. La juridiction d’appel dela Cour a confirmé deux sentences et <strong>com</strong>mué deuxautres en peines d’emprisonnement ; le cinquièmecondamné était en instance d’appel à la fin del’année. Ces cinq hommes étaient les premiersBahreïnites condamnés à la peine capitale depuisplus de 10 ans. Un étranger condamné à mort en2010 était toujours en instance d’exécution. Aucuneexécution n’a été signalée.n Ali Abdullah Hassan al Sankis et AbdulazizAbdulridha Ibrahim Hussain, reconnus coupables parla Cour de sûreté nationale du meurtre de deuxpoliciers lors des manifestations de mars, ont étécondamnés à mort le 28 avril. La juridiction d’appel dela Cour a confirmé leur peine le 22 mai. La Cour decassation devait statuer sur leur cas en janvier 2012.Leur avocat a sollicité un nouveau procès au motif quela Cour n’avait pas ordonné d’enquête sur leursallégations de torture et que leurs sentences avaient étéconfirmées par une juridiction militaire d’appelappliquant une procédure inéquitable.La Commission d’enquête indépendantede BahreïnDans son vaste rapport publié le 23 novembre, laCommission d’enquête indépendante de Bahreïn aindiqué avoir examiné plus de 8 000 plaintes etentendu plus de 5 000 personnes, dont desprisonniers de sexe masculin et féminin. Elle aégalement visité des prisons et des centres dedétention ainsi que le centre médical de Salmaniya, à38 Amnesty International - Rapport 2012

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